Placer la demande d’un Nouveau Monde sous la houlette de
l'anticapitalisme ou de l’écologie c’est à nouveau empêcher l’émergence
de la revendication de démocratie.
Comme avant, encore une fois, on essaye de faire apparaître la démocratie comme un produit qui va naturellement dériver de ces luttes. Les combats anticapitalistes et écologistes en subordonnant, comme par le passé, la lutte pour la démocratie ne font que la nier et entraver son avènement.
l'anticapitalisme ou de l’écologie c’est à nouveau empêcher l’émergence
de la revendication de démocratie.
Comme avant, encore une fois, on essaye de faire apparaître la démocratie comme un produit qui va naturellement dériver de ces luttes. Les combats anticapitalistes et écologistes en subordonnant, comme par le passé, la lutte pour la démocratie ne font que la nier et entraver son avènement.
A & JM BENARD le Vendredi 12 Octobre 2012 à 10:57 - www.autonomie88.eu
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Le vingtème siècle a fait la démonstration que l’oppression pouvait prendre tous les visages, à l’exception d’un seul : celui de la démocratie.
Qui a jamais entendu parler d’une démocratie sanguinaire, féroce ? Le combat pour la démocratie n’est soluble dans rien et rien ne peut s’y substituer.
Faire de la démocratie la clé de la construction du monde de demain c’est rétablir nécessairement la prééminence du politique sur l’économie.
Permettre aux gens de faire des choix, par eux-mêmes, pour eux-mêmes, c’est faire entrer enfin la politique dans chaque instant de la vie. Il s’agit de la réappropriation totale de la chose publique.
Se placer du point de vue de la démocratie c’est réfléchir en dehors des
systèmes et reconnaître le caractère irréductible du fait démocratique
qui est le cœur de la réforme. Réforme et démocratie sont les deux faces d’une même pièce.
Qui a jamais entendu parler d’une démocratie sanguinaire, féroce ? Le combat pour la démocratie n’est soluble dans rien et rien ne peut s’y substituer.
Faire de la démocratie la clé de la construction du monde de demain c’est rétablir nécessairement la prééminence du politique sur l’économie.
Permettre aux gens de faire des choix, par eux-mêmes, pour eux-mêmes, c’est faire entrer enfin la politique dans chaque instant de la vie. Il s’agit de la réappropriation totale de la chose publique.
Se placer du point de vue de la démocratie c’est réfléchir en dehors des
systèmes et reconnaître le caractère irréductible du fait démocratique
qui est le cœur de la réforme. Réforme et démocratie sont les deux faces d’une même pièce.
Le principe reposant sur l’idée qu’il suffisait de triompher sur le totalitarisme pour « être » une démocratie a régné en maître pendant des décennies. Pourtant nous voyons bien qu’à l’intérieur de la démocratie, la question du pouvoir et de la souveraineté reste posée. Se contenter de dire que la démocratie est le moins mauvais des systèmes ne suffit pas. Nous devons œuvrer en permanence pour l’améliorer, au risque de heurter les élites peu enclines à partager leur position ou bien encore le citoyen ordinaire qui voit en cette évolution, une utopie infranchissable. Aujourd’hui, le fait est établi que la démocratie occidentale que l’on présente comme un horizon indépassable est malade.
Avec les élections, on a sommé les gens de choisir quelqu’un qui parlerait pour les autres, qui prendrait la place des autres. On a ainsi demandé aux citoyens, par leur vote, de s’extraire eux même du champ des décisions, jusqu’à la prochaine élection où ils seront à nouveau appelés pour renouveler leur propre exclusion.
Il a fonctionné avec l’assentiment de tous, représentants et représentés. Il est vrai que pendant longtemps les citoyens, majoritairement, ne voulaient pas, ne se sentaient pas capables d’exercer des responsabilités publiques et il s’est trouvé des gens pour vouloir les assumer à leur place en les représentant. Il s’est ainsi fabriqué une séparation, entre les élus, qui sont devenus des professionnels de la représentation, et les électeurs qu’ils étaient chargés de représenter.
Les décisions prises par les élus sont souvent perçues comme illégitimes, et plus on s’éloigne du local et plus l’élu prend la figure de l’usurpateur. Cette séparation, électeur/élu, a créé au niveau national, une bulle politique hors de la vie, qui parle son propre langage, qui a sa propre logique : celle des partis et du pouvoir. Ainsi s’est fabriqué un État retranché dans ses frontières. La démocratie est en panne. L'électeur n'a plus le sentiment que le Pouvoir émane de lui, il ne se sent plus acteur. L'échelle sur laquelle fonctionne la démocratie actuelle la fait se rapprocher des régimes autoritaires dans la mesure où les choix du Pouvoir sont vécus comme imposés par le sommet.
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