La musique réunionnaise est en deuil.


Photo P.Lauret
Photo P.Lauret
Jean-Pierre La Selve est un des fondateurs du groupe "Compères grat fils "et du groupe Vavangue.
Ce passionné de la musique et de danses traditionnelles laisse derrière lui une richesse musicale avec son titre instrumental "râlé poussé " et la réadaptation d'une chanson traditionnelle qui va faire connaître Compères grat fils " mon coco ".

Il a nous fait découvrir "les pépé des 400", originaires du Tampon, tous ces musiciens qui malheureusement aujourd'hui nous ont quittés et n'ont pu transmettre tous ces titres traditionnels, ces histoires.
Cet artiste précurseur inscrit à son palmarès musical plus de quarante années de collectages de terrain sur les pratiques musicales des Mascareignes et des autres îles du sud-ouest de l’Océan Indien.

Dans son livre sur les musiques traditionnelles de La Réunion, Jean Pierre La Selve présente la musique comme une valeur de l'humanité à défendre, à aimer, à protéger.
Jean Pierre La Selve, cet ambassadeur d'honneur de La Réunion a partagé, valorisé notre culture et nos valeurs.
Il rejoint ainsi d'autres piliers de la culture réunionnaise avec qui il peut chanter et jouer son morso « Zananas victoria ».

 

Aline Murin Hoarau


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Mercredi 21 Décembre 2016

En ce 20 décembre 2016, hommage aux Maron, les défenseurs de l'émancipation réunionnaise


Discours prononcé devant la stèle d'Anchaing à Grand Ilet.

Bonjour,
Aline Murin Hoarau  je suis élue en charge de la Culture et de l’IR,
Je représente le Président Didier Robert.

Aujourd'hui, nous posons officiellement un regard respectueux et rempli d’admiration pour des hommes et des femmes qui ont participé activement à la construction du Réunionnais libre.
Un pan de notre histoire restée jusqu’alors cachée.

Cette stèle, qui représente  Anchaing, ce Grand Maron qui a laissé son nom au plus haut sommet de ce territoire. C’est une sculpture réalisée par Gilbert Clain dans le basalte de La Réunion.

Nous continuons à éclairer cette partie de notre histoire marquée par la présence de ces héros de la liberté, les Marons.
Anchaing raconté dans les poèmes de Lacaussade, enfant du pays, est une figure légendaire des combats de la liberté.

Anchaing avec d'autres Marons, des hommes et des femmes dont l’histoire a réussi à retenir certains noms,
Dimitile, Sarlave, Dianamoise, Rahariane, Cimendef, Mafate, Laverdure, Eva, Rahariane…

ont été de ceux qui ont préféré la fuite vers ces lieux inhospitaliers pour conquérir leur liberté perdue.

Fuir la condition inhumaine de l’esclave pour retrouver une dignité dans le maronage

La  montagne devient le théâtre d’une expression culturelle, celle des Marons.
Les marons forment le groupe des Grands Hommes de l’émancipation réunionnaise.

Pendant ce temps, en Europe, dans les salons les Voltaire, Montesquieu, Rousseau… échangent sur les grands principes de la citoyenneté en laissant l’esclavage perdurer au service d’une économie qui leur procure le confort.
La réponse aux demandes de liberté des habitants de notre pays est traité à coups de fusil par les chasseurs de Marons.

L’histoire retiendra les noms des plus vaillants d’entre eux, allant même offrir leurs services dans l’Océan Indien, Mussard, Hoarau, Payet, Dalleau…

Les Marons en quête de liberté, considérés en leur temps par le pouvoir comme des bandits, peuvent aujourd’hui retrouver leur place dans l’action héroïque qu’ils ont mené.
 
Car il a fallu bien du courage à Dimitile, Cimendef, Eva… pour gravir ces hauteurs, ces pentes, braver le froid et s’installer dans les îlets.
Cette stèle est le symbole de la réconciliation avec notre histoire.
Une reconnaissance du courage et la bravoure du Maron, ce pionnier de l’émancipation réunionnaise.

Je salue aussi le travail remarquable de la commune de Salazie qui a démarré depuis quelques années un programme d’installation d’œuvres culturelles visant à valoriser et faire connaître les figures emblématiques de notre patrimoine.

Aujourd’hui, Anchaing retrouve Eva dans le Cirque de Salazie.

Aujourd’hui, 20 décembre 2016, jour de la FÉTKAF, c’est une date symbolique et forte pour rendre un hommage à Anchaing et à tous ses frères de la liberté.


Mais quel est ce piton dont le front sourcilleux
Se dresse, monte et va se perdre dans les cieux ?
Ce mont pyramidal, c'est le piton d'Anchaine.
De l'esclave indompté brisant la lourde chaîne,
C'est à ce mont inculte, inaccessible, affreux,
Que dans son désespoir un Nègre malheureux
Est venu demander sa liberté ravie.

Auguste Lacaussade

Je vous remercie pour votre attention

Aline Murin Hoarau


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Lundi 19 Décembre 2016

C'est la fête de la libération des esclaves qui étaient tous noirs ou presque.
C’est la FETKAF, la fête des Réunionnais.
De tous temps les pouvoirs successifs ont tenté de récupérer la libération des esclaves, qui rappelons-le s’est produit parce que ce système esclavagiste était arrivé à bout de souffle et n'était plus rentable.


Bon FÉTKAF
Tous les pouvoirs successifs se sont cassés les dents sur ce changement d’appellation… C’est bien parce que le terme de FÉTKAF a du sens pour la majorité des Réunionnais.

Ce terme de FÉTKAF ne doit plus être utilisé pour nous diviser.
Nous sommes une île, une terre métissée qui a accueilli plusieurs peuples venant de différents continents.

En 2016 parler de FÉTKAF, de liberté, d’abolition de l'esclavage, du 20 décembre, c'est faire avancer le Réunionnais dans l'acception de son histoire.

Assumons aussi ce passé pour voir dans le miroir que nous sommes ces zanfan batar ( métissés)  issus du blanc, du bourreau, du Noir, des frères traitres… que nous sommes et formons une identité plurielle.

Nous sommes le fruit de ces unions des contraires et portons en nous le sang de l’esclave et du maitre.
 
L’heure n’est plus à la culpabilisation, à la division à l'utilisation de notre histoire. 

A notre génération de démêler le vrai du faux, pour faire jaillir la vérité, cette vérité qui propose la paix des mémoires et nous permet d’avancer toujours un peu plus dans l’émancipation humaine. 

Aline Murin Hoarau


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Conseil municipal à Sainte-Suzanne.
Beaucoup d’élus sont déjà dans la fête et ne s’interressent plus vraiment à la chose politique, c’est la fin de l’année !


​Attendre 2018 pour avoir de l’eau potable à Sainte-Suzanne
Pourtant la gestion de cette ressource importante qu’est l’eau est un enjeu capital pour notre territoire.
Aujourd’hui nous avons la chance de devoir changer l’orientation de la gestion de notre bien commun qui est l’eau. L’eau potable est promise pour 2018 ! Et nous, les contribuables devons continuer à attendre…

Dans notre cas, l’eau n’est pas assez respéctée.
Nous avons la chance d’avoir de l’eau qui coule toute l’année et en quantité abondante. Très peu de structures économiques ont été réalisées pour utiliser cette ressource gratuite et abondante.

Avec la quantité d’eau qui coule à la mer traversant notre territoire tous les jours… Nous devrions être autonomes en énergie et pour les besoins de nos familles et de notre collectivité.

Changer de fermier ou changer de système de gestion de l’eau, c’est à dire garder le prestataire actuel, donner à un autre prestataire, passer en régie municipale ou autre… n’est pas vraiment le problème.

Le véritable enjeu pour notre commune est : Quel projet pour utiliser au mieux cette ressouce naturelle ?
Comment faire en sorte que l’eau soit potable aux robinets de nos familles ?
Quels développements économiques pouvons nous imaginer pour Sainte-Suzanne à partir de cette ressource naturelle gratuite et abondante ?

Autour de la table du Conseil municipal personne n’a la solution à lui tout seul. C’est un véritable enjeu de société qui mérite l’éclairage de divers spécialistes.

L’enjeu de l’eau mérite une véritable réflexion qui prenne en compte toutes les composantes humaine, économique et culturelle de ce territoire.

Aline Murin Hoarau


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Jeudi 8 Décembre 2016

Kisa la di 20 décembre, Sarda Garriga," ou la roule à nou".
La compagnie de Véli dirigée par Eric Antoine Boyer nous fait voyager dans une fresque historique et poétique sur les abolitions de l'esclavage.


Véli raconte la liberté
20 décembre 1848, Sarda Garriga annonce la fin de l'esclavage.
Vive la liberté pour les plus de 62 000 esclaves à La Réunion.
La Réunion met fin à un système politique qui depuis 1723 avait appliqué le Code Noir.

Mais combien de pays après 1848 demeurent encore dans le régime esclavagiste ?

Eric Antoine avec ses comédiens ont sélectionné plusieurs textes, poésies d'Alain Lorraine, de Gilbert Aubry, de Jean François
Samlong... mais aussi de Socrate, Platon,  Montesquieu, Voltaire pour nous montrer  " que la construction des sociétés s'est faite dans les luttes sans merci pour retrouver le sens de liberté".

L'histoire de l'humanité est encore bafouée quand les comédiens nous racontent que l'abolition de l'esclavage en Afghanistan est annoncée en 1992.

Un beau spectacle associant les différents arts de la scène, danseurs de hip hop ...

Après plusieurs représentations dans le Sud, .....
A découvrir bientôt le 19 décembre à 19 h à la médiathèque de Sainte-Suzanne.

" ... Mes amis, Les décrets de la République française sont exécutés : vous êtes libres. Tous égaux devant la loi, vous n’avez autour de vous que des frères...."
Sarda Garriga

Aline Murin Hoarau


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Et oui," la saison zélection, tout lé en transe", disait souvent Paul Vergès dans ces discours.
Et toute cette poésie électoraliste, on le sait, est ensuite très loin de la prose de l'exercice du pouvoir.
Alors toutes les dérives oratoires sont permises.
"La lang la point lozo."


N’enfermons pas la colonisation dans un discours victimaire.

Dans chaque élection, les sujets sur l'esclavage et sur la colonisation animent des débats passionnels.
Que ces débats se fassent alors dans un esprit de sagesse, éclairés par une vérité qui construit le futur vide de vengeance, de haine ...
Il est trop facile de réécrire l’histoire avec le drapeau d’un parti politique.
Il est trop facile d’utiliser ces périodes sombres pour attaquer son adversaire qui perd pied dans ses réponses. 
 

Nous portons en nous Réunionnais, peuples issus de l'immigration le sang du colon Blanc, le sang du Noir vendu par ses propres frères et réduit à l'état de l'esclave pour servir à l'époque un gouvernement colonialiste basé sur le profit.

Nous portons en nous ces souvenirs d'hommes, femmes, enfants, marons, esclaves qui ont perdu un pied, une main ... leur vie.
Nous portons en nous l'image de ces êtres humains déracinés et privés de sépultures.
 

Et aujourd'hui alors, quel discours sur l'esclavage ?
 

Continuer à poursuivre les coupables, accuser l'autre pour lui réclamer le butin de la vengeance, utiliser ce passé sombre dans un discours électoral pour discréditer son adversaire se sentant obligé de justifier ses propos.
 

L'histoire ne doit pas être enfermée dans un discours victimaire.

A l'heure où on prône plus que jamais les valeurs de paix, du vivre ensemble, la connaissance de notre passé nous apprend à connaitre et à assumer notre héritage. 

Nous sommes ceux qui n'ont pas voulu ce drame humain.
L'esclavage est désormais reconnu comme crime contre l'humanité.

Et ce vaste chantier de "réparation " ne peut se faire que dans le calme.
Un chantier qui construit et reconnait l’homme dans toute sa dignité.

Assumons tous ce passé non glorieux pour d'abord saluer la mémoire des ancêtres. 

Assumons aussi ce passé pour voir dans le miroir que nous sommes ces enfants métisses issus du blanc, du bourreau, du Noir, des frères traitres …
C'est ainsi.

Nous sommes le fruit de ces unions des contraires, en portant en nous le sang de l’esclave, du maitre, du roi des tribus.

L’heure n’est plus à la culpalbilité … 
Cette réparation est nécessaire pour démêler le vrai du faux, pour faire jaillir la vérité, cette vérité neutre qui prône la paix des mémoires.
 

« Peu importe la couleur de la peau, nous avons tous été victimes des mêmes drames ».

 
 
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Aline Murin Hoarau


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Lundi 14 Novembre 2016

Je tiens à rendre un hommage sincère à Paul Vergès, celui qui a tenu un raisonnement politique sans régression pendant plus de 60 ans.


Paul Vergès au kabar des ancêtres
Paul Vergès a aussi su être à l’écoute et se faire écouter des plus grands de ce monde notamment avec ses prises de position sur le réchauffement climatique. 

J’ai eu beaucoup de chance de découvrir les mécanismes de la politique locale aux côtés de Paul Vergès.
Paul Vergès était un passionné de la politique  réunionnaise, il était très empreint de la culture de son île.

Il parlait souvent de ces âmes errantes, de ces hommes et de ces femmes qui n’ont pas eu de sépultures.
Ces héros qui ont dû se cacher pour faire triompher la liberté et notre savoir vivre ensemble.

Aussi quand j’ai pris la décision de rejoindre la majorité de Didier Robert, avec son sourire approbateur, il me lança «  poursuis ta route ».

 La Réunion a perdu, en ce jour du 353e anniversaire du peuplement de La Réunion, un véritable guerrier de la cause réunionnaise.

Aline Murin Hoarau


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Dimanche 30 Octobre 2016

Le concours d’écriture en langue créole réunionnais a réussi à perdurer. C’est en effet la 13e édition de remise des prix pour ce concours LanKRéol en 2016.
Grâce à la pugnacité de la CCEE, l’UDIR, la Ligue de l’Enseignement, des associations et des acteurs culturels qui croient en l’Homme Réunionnais, une nouvelle fois, c’est à KAZKABAR que se retrouvent les défenseurs d’une certaine créolité.


Comme l’a souligné et même chanté Tintin, « mon lang, li min la konsyans mon péi ». 
Nous avons su sortir de l’ornière dans laquelle nous avait souvent entrainé certaines politiques culturelles.
 
 
Aujourd’hui une nouvelle politique culturelle émerge, prenant ses racines dans la réalité populaire en donnant la parole à toutes les richesses de notre monde Réunionnais.
 
 
À Saint-Paul, berceau du peuple Réunionnais, nous apprécions les bourgeons de ce que sera la prochaine floraison de l’écrit créole.
 
Notre langue maternelle s’affirme dans les domaines de la création, « pou amont nout gayar ».
Comme pour nos modèles d’hier, les Marons, nous avons souvent dû faire sans moyen.

Aujourd’hui ce sont des esprits éclairés qui accompagnent le mouvement d’émancipation Réunionnaise.

Aline Murin Hoarau


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Vendredi 30 Septembre 2016

Maloya, maloya, tu es la musique qui nous vient de nos ancêtres.
Tu les as accompagnés dans leur quotidien.
Maloya, âme de cette terre réunionnaise.


Maloya, nout fierté, Maloya nout l'identité
Le maloya fête aujourd'hui ses 7 ans d'inscription au patrimoine immatériel de l'Humanité.

Les fils d'or enfouis dans le tissu coloré réunionnais peuvent enfin montrer leur brillant aux yeux de tous.

 Le Maloya s'est libéré, la détak la lang pou libère langaz Maloya.

"Nou lé pas plis, nou lé pas moin".

Cette inscription continue à ouvrir  la voie de l'émancipation, c'est une reconnaissance pour tous ceux qui jadis étaient obligés de se cacher pour vivre ce Maloya. 

Cette reconnaissance officielle de notre patrimoine immatériel est une façon subtile de montrer l'humanité du peuple de cette terre réunionnaise. 
Nous ne sommes plus des sous-hommes, nous ne sommes plus une sous-France.

L'ère de l'émancipation raisonne dans les rythmes du Maloya. 

Aline Murin Hoarau


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Dimanche 25 Septembre 2016

La troisième journée du symposium, le 24 septembre 2016, est consacrée à l'Indianocéanité, et ce qui fait sa spécificité culturelle : son histoire, ses héritages culturels communs, les relations entre les îles... La connaissance de cette histoire et de cette culture commune constituent en effet un facteur de compréhension et de paix nécessaire.


3e Symposium Inter-religieux des îles de l'Océan Indien
Je suis particulièrement fière d'être parmi vous ce matin à l'occasion du 3ème Symposium Inter-religieux des îles de l'Océan Indien. C’est avec un immense plaisir que je représente Monsieur Didier ROBERT, Président du Conseil Régional. Aussi je tiens à vous remercier très chaleureusement pour cette invitation. 

Tout d'abord, qu'il me soit permis de vous féliciter chers organisateurs pour cet événement qui à mon sens me paraît plus que jamais nécessaire. J’aimerais, aussi, saluer les différentes délégations qui ont fait le déplacement pour l'occasion.  

A toutes et à tous je vous souhaite la bienvenue à La Réunion ! La contribution de chacun est précieuse pour la préservation de toutes ces valeurs fondamentales que sont : le respect, la tolérance, la solidarité et la fraternité. 

Notre Collectivité soutient cette initiative qui donne une place importante à toutes les religions et cultures que compte nos îles. 
Ce symposium a bien entendu toute sa place à La Réunion, où nous avons su développer un véritable vivre-ensemble harmonieux auquel nous sommes tous très attachés.

Les actes de violences liés à l'intolérance religieuse, aux incompréhensions culturelles et les conflits meurtriers qui en découlent parfois doivent tous nous interpeller et nous conduire à redoubler de vigilance. 

Et à mon sens, ''l'arme'' la plus efficace face à tout obscurantisme réside dans le dialogue, la prévention et surtout l'éducation. Cette manifestation c'est l'opportunité de réaffirmer ce en quoi nous croyons pour nos territoires et pour le monde, un attachement à des valeurs qui sont l'antithèse même de tout extrémisme ou violence.

Nos différences qu'elles soient religieuses ou culturelles ne sont pas antinomiques, bien au contraire. Ces différences, ce Zarlor,  s'intègrent parfaitement à cet héritage commun que possèdent nos îles du Sud-ouest et fait la richesse de cette indiano-céanité qui nous caractérise si bien.

Mieux se connaître c'est mieux s'accepter et le dialogue des cultures constitue la réponse aux conflits identitaires ou religieux qui peuvent exister. 
Consciente que l'équilibre de notre vivre-ensemble reste à bien des égards fragile et que nous avons le devoir de le préserver, notre Collectivité encourage les acteurs culturels dans leur démarche de partage. 
L'envergure régionale des actions et la fédération des acteurs resteront la ligne directrice de notre soutien.
Aujourd'hui, plus que jamais pour parvenir à une société plus juste, nous ne devons aucunement occulter le fait que la responsabilité collective relève aussi et surtout des pouvoirs publics. 
Et c'est pourquoi la collectivité a voulu s'engager auprès de vous.
 Et je suis convaincue qu'il est de notre devoir à tous de nous mobiliser. 
Aussi, il était parfaitement naturel que la Région accompagne et soutienne financièrement cet événement .

Aline Murin Hoarau


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