En ce 8 mars, journée internationale des droits des femmes … En effet, cela signifierait, que les inégalités liées au genre seraient abolies, que les violences conjugales seraient absentes des relations de couple, que les viols, les mariages arrangés, l'excision, le harcèlement sexuel et autre pratiques avilissantes n'auraient plus cours… Je rêve donc que cette journée ne reste plus qu'un fait historique et que nous puissions un jour ne plus en avoir besoin, ne plus à revendiquer le droit d'être nous, Femmes. En attendant, puisque nous célébrons encore cette journée internationale des femmes, permettez moi de poser mon regard sur quelques unes d'entre elles dont j'ai croisé la route et qui ont, d'une façon ou d'une autre, éclairé ma vie. Leurs portraits en témoignent. Femme, fille, épouse, concubine, compagne, mère, femme au foyer, femme sans activité, femme au travail : employée, patronne ou libérale, artiste ou artisane… autant d'identités dans lesquelles nous nous laissons souvent enfermées et dans lesquelles parfois nous nous perdons. Permettez moi aussi de profiter de l'occasion pour remercier ma mère, engagée socialement, qui reste un modèle pour moi, fanm dobout, toujours droite et honnête qui a certainement guidé, sans le savoir ni le vouloir, mon obstination à être utile dans la société par le choix du métier d'enseignante d'une part et par mon envie d'entrer en politique pour faire bouger les lignes d'autre part. J'aimerais aussi avoir une petite pensée pour mes deux filles, Adèle et Emma futures femmes pour qui j'espère le combat pour l'égalité sera moins dur. Je pense aussi à une autre femme, ma collègue de la Région Réunion, récemment disparue. Affichant très souvent un large sourire, luttant pied à pied contre l'illetrisme, elle a perdu son combat contre le cancer. Son courage fait écho à celui de nombreuses femmes qui colorent de rose la vie pour lutter contre la mort. Fanm dobout, sa minm minm. Fanm èk bonom, san bonom, èk zanfan, san zanfan, souvandéfwa zarboutan, très souvent dans le don de soi jusqu'à s'oublier, dans la culpabilité de ne pas arriver à tout concilier, dans l'écartèlement entre vie privée et vie professionnelle, très souvent courant après le temps. Je rêve que nous, femmes, nous puissions avoir le droit à la non perfection, à la paresse, à être nous mêmes sans fard, égales aux hommes à qui nous n'avons rien à envier, que nous puissions un jour avoir la sensation de ne rien sacrifier ni ambition professionnelle, ni vie de famille, ni bonheur conjugal. Que tous nos rôles puissent s'imbriquer au quotidien sans avoir à en payer un prix plus élevé simplement parce ce que nous sommes des femmes. Il nous faut, en ces temps où des relents de sexisme semblent revenir en boomerang, continuer à lutter pour que nos droits ne se rétrécissent pas et que les combats menés et gagnés naguère ne tombent pas aux oubliettes et pour gagner d'autres batailles encore… Fanm dobout, alon done la min pou fé antann nout kozman Le Maloya hier tiré de la nuit réunionnaise, aujourd’hui reconnu jusqu’à l’Unesco… a engendré le Séga, qui aujourd’hui est en passe de retrouver ses lettres de noblesses.Hier, l’histoire nous le rappelle souvent. Il a été mis en opposition le séga et le maloya pour des besoins de pouvoir. Il s’agit de faire la paix avec soi-même avec notre histoire Le Réunionnais doit faire la paix avec lui même. Je vous souhaite à toutes et à tous une bonne année 2018.
Mon engagement citoyen à vos côtés est toujours déterminé et constructif.
J'encourage pleinement et accompagne les projets du monde associatif dans leur travail de proximité en direction des familles de Sainte-Suzanne. Sainte-Suzanne est notre commune aux multiples facettes culturelles. Elle doit continuer à être innovante sur la plan historique et culturel et du développement durable. Le Centre Culturel de Quartier- Français aura vocation à devenir le repère de notre identité. Il est important chaque année, de se souvenir, de se recueillir, d’avoir une pensée forte pour celles et ceux qui ont été déracinés de leur terre natale et qui malgré eux, ont formé notre Peuple.
La Réunion, c’est l’histoire d’un peuple engendré au prix de lourds sacrifices humains.
Des sacrifices générés par les différentes politiques économiques qui ont connu son apogée de l’horreur avec la mise en place d’un système esclavagiste. Oui, sur cette terre, là, ici même, l’homme pouvait posséder un autre homme qu’il pouvait faire travailler comme bon lui semblait ! En 1848, ce système est à bout de souffle, un autre système se met en place.
Pour ceux qui étaient esclaves, ils se retrouvent citoyens… C’est la fin de l’esclavage avec son lot de cris, de pleurs, de souffrances, de ceux qui à un moment de leur vécu, en rupture avec l’ordre social, ont connu l’enfermement. Commémorer ce 169e anniversaire de l'abolition de l'esclavage, qu'on appelle aussi la FÉT KAF, c 'est assumer ensemble notre responsabilité collective pour préserver la Mémoire et ne plus avoir peur de notre sang qui est en partie constitué du sang de ceux qui sont venus ici contre leur gré. Parler de FÉTKAF, de liberté, d’abolition de l'esclavage, du 20 décembre, c'est faire avancer le Réunionnais dans l'acception de son histoire, son émancipation. Assumons aussi ce passé pour voir dans le miroir que nous sommes ces zanfan batar, - aujourd’hui on préfère le mot « métissés » plus politiquement correct- issus du Blanc, du bourreau, du Noir, des frères traitres… que nous sommes et formons une identité plurielle et si singulière. L’heure n’est plus à la culpabilisation, à la division à l’instrumentalisation de notre histoire. A notre génération aussi de rassembler le Séga et le Maloya, comme nous l'avons fait. Ces deux musiques opposées dans un passé récent, ces deux musiques qui ont écrit nos Fonnkér et bon nombre de pages du livre de nos 353 ans d'histoire se retrouvent main dans la main. Il est temps d'avancer vers cette réconciliation d’avec nous mêmes. Le Maloya hier tiré de la nuit réunionnaise, aujourd’hui reconnu jusqu’à l’Unesco… a engendré le Séga, qui aujourd’hui est en passe de retrouver ses lettres de noblesses.
Hier, l’histoire nous le rappelle souvent.
Il a été mis en opposition le Séga et le Maloya pour des besoins de pouvoir. Il s’agit de faire la paix avec soi-même… avec notre histoire Le Réunionnais doit faire la paix avec lui même.
C'est la fête de la libération des esclaves qui étaient tous noirs ou presque.
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Aline Murin Hoarau
10 mai 2014
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