Et aujourd'hui alors, quel discours sur l'esclavage ?
Continuer à poursuivre les coupables, accuser l'autre pour lui réclamer le butin de la vengeance, utiliser ce passé sombre dans un discours électoral pour discréditer son adversaire se sentant obligé de justifier ses propos.
L'histoire ne doit pas être enfermée dans un discours victimaire.
A l'heure où on prône plus que jamais les valeurs de paix, du vivre ensemble, la connaissance de notre passé nous apprend à connaitre et à assumer notre héritage.
Nous sommes ceux qui n'ont pas voulu ce drame humain.
L'esclavage est désormais reconnu comme crime contre l'humanité.
Et ce vaste chantier de "réparation " ne peut se faire que dans le calme.
Un chantier qui construit et reconnait l’homme dans toute sa dignité.
Assumons tous ce passé non glorieux pour d'abord saluer la mémoire des ancêtres.
Assumons aussi ce passé pour voir dans le miroir que nous sommes ces enfants métisses issus du blanc, du bourreau, du Noir, des frères traitres …
C'est ainsi.
Nous sommes le fruit de ces unions des contraires, en portant en nous le sang de l’esclave, du maitre, du roi des tribus.
L’heure n’est plus à la culpalbilité …
Cette réparation est nécessaire pour démêler le vrai du faux, pour faire jaillir la vérité, cette vérité neutre qui prône la paix des mémoires.
« Peu importe la couleur de la peau, nous avons tous été victimes des mêmes drames ».