Le budget principal 2014 de la Ville de Sainte-Suzanne a été voté le 30 avril.
Il s'élève à 40 millions d’euros dont 27 millions d’euros pour le fonctionnement et 10 millions d’euros pour l'investissement.
Les élus de la majorité sont restés muets pendant toute la séance.
Ce mutisme est-il à mettre au compte de l'incompréhension des dossiers où à celui d'un autoritarisme du Maire ?
Nous avons la chance d'être dans l'opposition, nous pouvons nous exprimer pendant notre temps de parole obligatoire malgré les railleries permanentes du maire qui cachent un manque de clarté évident dans l'explication des dossiers.
En effet sur un budget de fonctionnement de 27 millions d'euros, 20 millions sont consacrés aux charges de personnel. C'est donc 80 % du budget fonctionnement qui est utilisé à la paye du personnel. Il reste 20% comme marge de manœuvre pour le fonctionnement réel de la collectivité.
Par ailleurs, l'épargne nette de la commune est extrêmement faible avec un taux d'endettement très élevé. En effet cette épargne est évaluée à 363 000 euros alors que la commune doit rembourser plus de 20 millions d'euros.
Les sources des recettes d'investissement ne sont pas claires.
Ce qui ne permet pas d'avoir une vision de la politique d'investissement.
Le maire a contracté 4 millions d'euros d'emprunt nouveau pour le refinancement d'une dette devenue toxique.
La municipalité est-elle en mesure de supporter ce nouvel emprunt compte tenu de l'endettement actuel ?
Le maire prévoit une recette de 3 millions d'euros. Qui va lui donner cet argent ?
D’où vient cet argent ?
Sûrement d'un futur emprunt toxique qu' il va falloir rembourser en augmentant les impôts au prochain budget.
Rappelons quand même que la mairie prévoit de faire un nouvel emprunt de 4 millions pour faire baisser ces taux d’intérêts.
Manifestement, c'est une navigation à vue que ce capitaine impose aux Saint-Suzanniens. Il n'y pas de plan pluriannuel d'investissement ( PPI).
Les finances de la commune sont dans le rouge.
Avec un tel budget, c'est l'exemple de Saint-Louis qui nous pend au nez.