Histoire
L'histoire officielle, nous raconte que l'île Bourbon était inhabitée avant l'installation des premiers Français en1665.
Elle est rapidement peuplée pour un développement économique basée sur l'esclavage.
La production de café et du sucre, grande consommatrice de main d’œuvre entraînera l'introduction des esclaves dans l'île.
En 1848, on compte 62 000 dans l'île.
En 1848, les colons obtiennent une réparation financière pour la perte de leur main d’œuvre devenue libre, c'est l'abolition de l'esclavage.
Que sont devenus ces anciens esclaves ?
Qui s'occupe de leur insertion dans cette nouvelle économie où l'engagisme remplace l'esclavagisme ?
Tout est organisé pour continuer à faire fonctionner l’économie coloniale.
Que se passe t-il alors réellement après 1848?
Avec les discours républicains, la France, organise avec l'appui de l'église une politique d'assimilation. La Réunion donne l'image d'une île harmonieuse.
En fait, l’État tente d’effacer la mémoire douloureuse de l'esclavage.
La République de nouveau prive les Réunionnais d'une expression culturelle et cultuelle.
Il n'y a alors que très peu d'espace de débats pour parler des souffrances de nos ancêtres africains, malgaches dont les familles ont été disloquées, convertis de force, dépossédés de leur culture, déracinés, enchaînes et vendus comme du bétail.
Pendant toutes ces années, le maloya a été l'un des espaces de complaintes et de débats.
Cette musique comme la langue «kréol» subissent les interdits de la politique de l'époque.
Le créole, langue unitaire, identitaire est vu par certains comme un vilain patois.
Les lieux chargés d'histoire réunionnaise sont encore en ruine, dans l'oubli.
A partir de 1981, la politique autorise un regard différent sur la culture et offre en autre au Maloya sa reconnaissance mondiale avec l'Unesco en 2009.
En ce 10 mai 2014, 166 ans après le passage de Sarda Garriga, que sont devenus les fils et les petits fils de ces Hommes devenus libres en 1848 ?
Qu'a t-on fait pour eux ?
Quelle est la place que la République réserve à cette frange de la population qui a œuvré jusqu'au sang pour la réussite économique de La Réunion ?
La photographie sociale de notre île révèle que plus de 52% de la population vit l'exclusion professionnelle, matérielle, scolaire et ne doit sa survie qu'à une assistance officielle.