En effet la mort est sacrée dans les traditions malgaches. Et ce rituel doit être respecté.
Le plus souvent les ancêtres décédés deviennent des intercesseurs entre le divin et la communauté qui remet son sort entre leurs mains.
A travers ce rituel, ces personnes ont rappelé que les esclaves malgaches constituaient plus de 70% du peuplement servile du quartier de Saint Paul et sont peut être liés à ce cimetière.
Ces esclaves arrivés dans l'île ont dû abandonné leur culture, leur culte et leur rituel pour épouser celle des maîtres.
Dans une grande majorité des cas, ils ont été ensevelis sans aucun respect de leur croyance d'origine au mieux selon la religion ségrégationniste des maîtres.
La découverte de ces sépultures ouvre une nouvelle page de questionnement sur l'histoire de la Réunion.
Que ce lieu devienne désormais un lieu de recueillement, de respect et d'humilité pour honorer nos ancêtres selon nos traditions spirituelles.
Ces restes humains qui ressurgissent du sable nous réconcilie avec notre histoire.
Une histoire où chaque Réunionnais descendants des blancs, de noirs, des Malgaches, d'Indiens partagent dans la fraternité l'héritage culturel, cultuel de leurs ancêtres.
Sé dann nout kér ék nout souvnans, ke nou pé trouv kouraj pou alé débat dann malizé.