«J'ai grandi autour des cuves de rhum. Quand j'avais dix ans, j'allais à école des sœurs et pendant la guerre il n' y avait pas grand chose à manger, on mangeait la morue dans une feuille de bananier et on pêchait les chevrettes avec les mains, il y avait la patate douce, le manioc, le songe, le kanbar et le mais».
C'était une grande poétesse qui aimait écrire sur les charmes de notre île.
Ces histoires écrites en langue créole et française nous entraînent dans La Réunion des années 1950.
Elle écrivait les légendes, les rumeurs, les zistoir lontan et de grandiab souvent inspirés de faits divers.
Ses œuvres rendaient aussi un hommage aux "ralèr" de pioche, aux coupeurs de cannes, aux artisans, aux boutiquiers.
Ses nombreuses œuvres notamment "Sîx hèrs lo soîr" ont enrichi notre savoir sur l'histoire de La Réunion.
Elle aimait se déplacer dans les écoles et collèges pour partager sa passion.
On se souviendra de l'histoire "de l'auto rouge", histoire tragique qui a tant effrayé les marmailles et celle de sa nénène, une cafrine qui s'occupait d'elle .
"Passé six hères lo soir, rent’ out’ case ! Dobout’ su palier, détaque la porte, tourne out’ dos, ramasse out’ l’omb’, arkile trois pas vitement, taque la porte in sèl coup, laisse la clef dan’ la serrire. Après ça, out’ coèr lé clair, ou a dort tranquille : mauvais z’âmes la pas gaingne suiv’ a ou."
Bon voyage à toi…