Doit-on encore présenter Hélène Coré et Sophy Rotbard ? Deux artistes de l'art contemporain réunionnais incontournables, qui j'en suis heureux, figurent dans mes petits carnets. Je crois un jour, avoir griffonné quelque part "sensibles, talentueuses, novatrices". Et puis, je l'avoue aussi, ce sont deux personnes que j'ai le plaisir de côtoyer à Art Sénik, lieu d'expérimentation par excellence. Saint-Leu la Ravine des Sables , pour ceux qui n'ont pas eu la chance d'y mettre les doigts de pied.
Lors de mon dernier passage à La Réunion, elles achevaient d'expérimenter leurs installations pour la galerie de maître Robèr. Ce fut une découverte tout en frou frou revendicatif. D'île à Ille, "L" questionne un vaste sujet. La Femme. Femme matrice, femme nourricière, femme sage, femme opprimée, femme révoltée, femme première marronne de l'humanité.
Lors de mon dernier passage à La Réunion, elles achevaient d'expérimenter leurs installations pour la galerie de maître Robèr. Ce fut une découverte tout en frou frou revendicatif. D'île à Ille, "L" questionne un vaste sujet. La Femme. Femme matrice, femme nourricière, femme sage, femme opprimée, femme révoltée, femme première marronne de l'humanité.
Barbie voilée, barbie botoxisée. Barbie soumise au miroir charmant de la société consumériste. Barbie aliénée par une norme esthétique purement misogyne. Hélène Corré et Sophy Rotbard ne font pas l'impasse. "L" s'expose dans toutes les coutures. Robe de papier pour danser le maloya de Pandialé. Robe de goni pour ramasser les maux de la langue mère. Robe de fer pour la prolixe poésie publicitaire. On entre dans l'univers de la femme rêvée, fantasmée. Celle-là comme à la télé. Belle en tout point, prête à se faire croquer. Ou celle-là, martyrisée par la méchanceté des hommes. On consomme du rêve, voilà tout. Tenez ! pile à 18h25, madame payet regarde sa novelas préférée. C'est encore une fille de rien qui devient une fille de biens. Elle n'a pas la voix de Susan Boyle, mais elle dispose d'atouts parlants, très parlants. à cette heure fatidique, une bonne partie de La Réunion retient son souffle, hommes y compris (oui, oui, il y en a. Qu'ils se dénoncent). Ils vivent un rêve fort improbable. Une fille de misère imagine une vie meilleure. Et alors ! "L" peut bien rêver.
Et puis chut ! pourquoi tout dire. Que les chanceux découvrent l'ensemble des installations, photographies, peinture et vidéo. et puis, rien n'empêche les programmateurs réunionnais d'ouvrir leur plus beau salon.
Et puis chut ! pourquoi tout dire. Que les chanceux découvrent l'ensemble des installations, photographies, peinture et vidéo. et puis, rien n'empêche les programmateurs réunionnais d'ouvrir leur plus beau salon.