La nuit du 22 au 23 août 1791 marque dans la colonie française de Saint Domingue (aujourd'hui Haïti et République dominicaine) le début de l'insurrection des esclaves qui constitue la première révolte d’esclaves réussie du monde moderne. Le soulèvement des esclaves entraîne de vifs débats à la nouvelle Assemblée législative de Paris et la Convention vote, dans l'enthousiasme, le 4 février 1794, la fin de l'esclavage sur l'ensemble de l'île de Saint-Domingue. En 1804 Haïti est établit en tant que première république noire libre du monde.
Par ailleurs, le 2 décembre, "Journée internationale pour l'abolition de l'esclavage" commémore la date anniversaire de l'adoption par l'Assemblée générale des Nations Unies, de la convention pour la répression et l'abolition de la traite des êtres humains et de l'exploitation de la prostitution d'autrui en 1949.
Le choix de ces journées commémoratives s’inscrit dans une démarche plus large d’éduquer et de sensibiliser la population internationale aux problématiques de l’esclavage, car faire la lumière sur toutes les routes de l'esclave est indispensable pour construire une vision globale et apaisée de la tragédie de la traite négrière et l’esclavage.
L’ignorance ou l’occultation d’événements historiques majeurs constitue un obstacle à la compréhension mutuelle, à la réconciliation et à la coopération entre les peuples.
Le projet de UNESCO, La Route de l'esclave, promeut ainsi une recherche qui permet à la fois d'expliquer et de comprendre, de restituer la trame des récits conflictuels et de combler les silences sur ce passé.
Lancé en 1994 à Ouidah, au Bénin, le projet La Route de l’esclave poursuit un triple objectif :
• Contribuer à une meilleure compréhension de ses causes et des modalités d’opération ainsi que des enjeux et des conséquences de l’esclavage dans le monde (Afrique, Europe, Amériques, Caraïbes, l’Océan Indien, Moyen Orient et Asie) ;
• Mettre en lumière les transformations globales et les interactions culturelles issues de cette histoire ; et
• Contribuer à une culture de la paix en favorisant la réflexion sur le pluralisme culturel, le dialogue interculturel et la construction des nouvelles identités et citoyennetés
Human rights education associates émoticône frown HREA), l’une des principales organisations internationales dans le domaine des droits de l’homme, a décidé de briser le silence sur la traite négrière et l’esclavage avec son projet « breaking the silence ». En diffusant les savoirs relatifs à l’histoire de la traite et de l’esclavage au grand public, y compris les enfants dès leur plus jeune âge, HREA met en lumière un système qui a impliqué tous les continents et provoqué des bouleversements considérables modèlent en conséquence nos sociétés modernes
Sources: UNESCO et HREA
Par ailleurs, le 2 décembre, "Journée internationale pour l'abolition de l'esclavage" commémore la date anniversaire de l'adoption par l'Assemblée générale des Nations Unies, de la convention pour la répression et l'abolition de la traite des êtres humains et de l'exploitation de la prostitution d'autrui en 1949.
Le choix de ces journées commémoratives s’inscrit dans une démarche plus large d’éduquer et de sensibiliser la population internationale aux problématiques de l’esclavage, car faire la lumière sur toutes les routes de l'esclave est indispensable pour construire une vision globale et apaisée de la tragédie de la traite négrière et l’esclavage.
L’ignorance ou l’occultation d’événements historiques majeurs constitue un obstacle à la compréhension mutuelle, à la réconciliation et à la coopération entre les peuples.
Le projet de UNESCO, La Route de l'esclave, promeut ainsi une recherche qui permet à la fois d'expliquer et de comprendre, de restituer la trame des récits conflictuels et de combler les silences sur ce passé.
Lancé en 1994 à Ouidah, au Bénin, le projet La Route de l’esclave poursuit un triple objectif :
• Contribuer à une meilleure compréhension de ses causes et des modalités d’opération ainsi que des enjeux et des conséquences de l’esclavage dans le monde (Afrique, Europe, Amériques, Caraïbes, l’Océan Indien, Moyen Orient et Asie) ;
• Mettre en lumière les transformations globales et les interactions culturelles issues de cette histoire ; et
• Contribuer à une culture de la paix en favorisant la réflexion sur le pluralisme culturel, le dialogue interculturel et la construction des nouvelles identités et citoyennetés
Human rights education associates émoticône frown HREA), l’une des principales organisations internationales dans le domaine des droits de l’homme, a décidé de briser le silence sur la traite négrière et l’esclavage avec son projet « breaking the silence ». En diffusant les savoirs relatifs à l’histoire de la traite et de l’esclavage au grand public, y compris les enfants dès leur plus jeune âge, HREA met en lumière un système qui a impliqué tous les continents et provoqué des bouleversements considérables modèlent en conséquence nos sociétés modernes
Sources: UNESCO et HREA
Quant à La Réunion, cette journée internationale est totalement occultée, elle passe inaperçue. A l’instar de la journée nationale reconnaissant l’esclavage comme crime contre l’humanité le 10 mai. Ces journées sont niées, des plus hautes sphères jusqu’aux profondeurs abyssales. Il y a un consensus politico-administratif de déni, d’effacement devant ces dates importantes, qu’elles soient nationales ou mondiales
En effet, nombre de Réunionnais hurlent et crient que ce passé, il faut le ranger, l’oublier ; pour aller de l’« avant ». Mais, comment aller de l’avant, quand l’avant est dans l’oubli, dans l’effacement, dans le déni ? Ces Réunionnais sont relayés par de nouveaux arrivants qui, cultivant la culpabilité sur cette histoire donnent une interprétation tronquée de cet ancien système et incitent au silence par leur agressivité. Les uns et les autres sont relayés par les hommes et femmes politiques de tous bords, qui croient avoir beaucoup à perdre à œuvrer pour une réelle émancipation de la population réunionnaise.
Oubli, effacement et déni de ceux qui ont étés les bourreaux. Le bourreau principal de la mise en place de l’esclavage à La Réunion, est La France, avec ses rois louis XIV et Louis XV, par l’intermédiaire de la compagnie des indes.
C’est peut-être là le problème, un peu comme si les Réunionnais de tous bords, en se remémorant les souffrances, le martyre de leurs aïeux feraient un affront de loyauté à La France. De ce fait, ils auraient peur d’être considéré comme renégat et ainsi, perdre leur francité, leur européanité. Ou tout simplement perpétuent-ils la peur, si bien cultivée, si bien ancrée d’être chassés, emprisonnés ou expatriés comme le furent jadis des Gervais, Boris et autres… Ou encore d’être punis des différentes façons que l’ont étés leurs aïeux, et qui reste ancrée dans la mémoire collective.
Alors, ils optent, eux aussi pour l’oubli, l’effacement et le déni de leurs ancêtres qui ont étés les martyres. Ils deviennent de fait les bourreaux de leurs ancêtres. Ils choisissent comme a dit Leconte De Lille, dans les damnés :
« vivre lâchement, sans rêve, sans dessein,
plus vieux, plus décrépits que la terre inféconde,
châtrés dès le berceau par le siècle assassin
de toute passion vigoureuse et profonde. »
Il est vrai aussi que tous autant que nous sommes, ne sommes ni tout blanc, ni tout noir. Et, (aujourd’hui on peut le dire), beaucoup de Réunionnais, comme moi, pourront trouver dans leurs ascendances des gens qui tirèrent profit de l’esclavage et d’autres qui en subirent les affres. Ils portent en eux, et la culpabilité, si bien cultivée au fil du temps, et la souffrance niée et reléguée. Pourquoi alors, être dans ce clivage ? Qu’attendons-nous pour vivre notre unité et alors trouver la paix ?
Quand l’histoire de France elle, est honorée, commémorée à tout va, contribuant largement à faire occulter la nôtre.
Cette France, représentée à La Réunion notamment par Le Préfet, aurait-elle un intérêt à s’inscrire elle aussi dans cet oubli, cet effacement, ce déni. Alors que sur l’hexagone et dans d’autres territoires des célébrations ont lieu, notamment le 10 mai. A la Réunion, comme si elle se devait de se mettre du côté des négationnistes. Du côté de ceux qui veulent ne faire valoir que les « aspects positifs de l’esclavage, de la compagnie des indes etc… »
La Réunion et La France, ne sont-elles pas dans un projet commun ? L’avenir de notre descendance doit-elle perpétuer cet exil sur sa terre ?
Pourquoi La Réunion n’aurait-elle pas le droit de s’inscrire dans cette démarche d’éducation et de sensibilisation de sa population aux problématiques de l’esclavage, pour construire une vision globale et apaisée de la tragédie de la traite négrière et l’esclavage. Comme le propose l’UNESCO.
L’ignorance ou l’occultation d’événements historiques majeurs constitue un obstacle à la compréhension mutuelle, à la réconciliation et à la coopération entre les peuples dit l’UNESCO. Est-ce là que nous devons encore être relégués ?
Cette année 2015, cette journée internationale sera marquée à La Réunion le dimanche 23 août par une course/marche. Deuxième acte de la "Marche Simandèl" de 6 à 18 heures, dans les rues de Saint-Paul.
Dans ces rues honorant les personnes physiques ou morales ayant mis en place le système esclavagiste à La Réunion, et dont les noms déshonorent notre présent.
A savoir, la compagnie des indes, mahé de labourdonnais, chaussée royale, colbert, jacob de lahaye.
Ceci, pour demander une énième fois que ces rues soient débaptisées.
En effet, nombre de Réunionnais hurlent et crient que ce passé, il faut le ranger, l’oublier ; pour aller de l’« avant ». Mais, comment aller de l’avant, quand l’avant est dans l’oubli, dans l’effacement, dans le déni ? Ces Réunionnais sont relayés par de nouveaux arrivants qui, cultivant la culpabilité sur cette histoire donnent une interprétation tronquée de cet ancien système et incitent au silence par leur agressivité. Les uns et les autres sont relayés par les hommes et femmes politiques de tous bords, qui croient avoir beaucoup à perdre à œuvrer pour une réelle émancipation de la population réunionnaise.
Oubli, effacement et déni de ceux qui ont étés les bourreaux. Le bourreau principal de la mise en place de l’esclavage à La Réunion, est La France, avec ses rois louis XIV et Louis XV, par l’intermédiaire de la compagnie des indes.
C’est peut-être là le problème, un peu comme si les Réunionnais de tous bords, en se remémorant les souffrances, le martyre de leurs aïeux feraient un affront de loyauté à La France. De ce fait, ils auraient peur d’être considéré comme renégat et ainsi, perdre leur francité, leur européanité. Ou tout simplement perpétuent-ils la peur, si bien cultivée, si bien ancrée d’être chassés, emprisonnés ou expatriés comme le furent jadis des Gervais, Boris et autres… Ou encore d’être punis des différentes façons que l’ont étés leurs aïeux, et qui reste ancrée dans la mémoire collective.
Alors, ils optent, eux aussi pour l’oubli, l’effacement et le déni de leurs ancêtres qui ont étés les martyres. Ils deviennent de fait les bourreaux de leurs ancêtres. Ils choisissent comme a dit Leconte De Lille, dans les damnés :
« vivre lâchement, sans rêve, sans dessein,
plus vieux, plus décrépits que la terre inféconde,
châtrés dès le berceau par le siècle assassin
de toute passion vigoureuse et profonde. »
Il est vrai aussi que tous autant que nous sommes, ne sommes ni tout blanc, ni tout noir. Et, (aujourd’hui on peut le dire), beaucoup de Réunionnais, comme moi, pourront trouver dans leurs ascendances des gens qui tirèrent profit de l’esclavage et d’autres qui en subirent les affres. Ils portent en eux, et la culpabilité, si bien cultivée au fil du temps, et la souffrance niée et reléguée. Pourquoi alors, être dans ce clivage ? Qu’attendons-nous pour vivre notre unité et alors trouver la paix ?
Quand l’histoire de France elle, est honorée, commémorée à tout va, contribuant largement à faire occulter la nôtre.
Cette France, représentée à La Réunion notamment par Le Préfet, aurait-elle un intérêt à s’inscrire elle aussi dans cet oubli, cet effacement, ce déni. Alors que sur l’hexagone et dans d’autres territoires des célébrations ont lieu, notamment le 10 mai. A la Réunion, comme si elle se devait de se mettre du côté des négationnistes. Du côté de ceux qui veulent ne faire valoir que les « aspects positifs de l’esclavage, de la compagnie des indes etc… »
La Réunion et La France, ne sont-elles pas dans un projet commun ? L’avenir de notre descendance doit-elle perpétuer cet exil sur sa terre ?
Pourquoi La Réunion n’aurait-elle pas le droit de s’inscrire dans cette démarche d’éducation et de sensibilisation de sa population aux problématiques de l’esclavage, pour construire une vision globale et apaisée de la tragédie de la traite négrière et l’esclavage. Comme le propose l’UNESCO.
L’ignorance ou l’occultation d’événements historiques majeurs constitue un obstacle à la compréhension mutuelle, à la réconciliation et à la coopération entre les peuples dit l’UNESCO. Est-ce là que nous devons encore être relégués ?
Cette année 2015, cette journée internationale sera marquée à La Réunion le dimanche 23 août par une course/marche. Deuxième acte de la "Marche Simandèl" de 6 à 18 heures, dans les rues de Saint-Paul.
Dans ces rues honorant les personnes physiques ou morales ayant mis en place le système esclavagiste à La Réunion, et dont les noms déshonorent notre présent.
A savoir, la compagnie des indes, mahé de labourdonnais, chaussée royale, colbert, jacob de lahaye.
Ceci, pour demander une énième fois que ces rues soient débaptisées.