sak ifé nout jordu ék nout demin

​De l’alcoolisme médiatique


Citoyen
Mercredi 11 Février 2015

Les deux députées socialistes du Nord de La Réunion ont développé la semaine dernière dans les médias le thème de l’alcoolisme à La Réunion. C’est un sujet grave mais toujours traité de manière opportuniste et servant cyniquement de base à une existence essentiellement médiatique.


Les députés Ericka Bareigts et Monique Orphé ont décidé, une fois de plus, de montrer du doigt le Conseil Général (à chacun son fantasme) car celui-ci ne ferait pas assez pour lutter contre ce fléau qu’est l’alcoolisme.

Outre le fait que le Conseil Général finance largement 4 associations (Réseau Oté, SAOME, ANPAA et Vie Libre) ayant pour mission d'intervenir dans les collèges et auprès des familles suivies dans le cadre de l'action sociale, afin de sensibiliser les Réunionnais dès leur plus jeune âge contre les dangers de l'alcoolisme et de l'addiction, et accompagner les plus exposés (en les orientant vers des Consultations jeune consommateur notamment), il est tout à fait important de rappeler que la lutte contre l’alcoolisme est du seul ressort de l’Etat !

Les deux députées PS ont fait un constat alarmant de la politique de lutte contre l’alcoolisme (merci au docteur Mété) mais elles se sont trompées de fautif. L’inaction actuelle, les dérapages des chiffres sont dus à la faiblesse de l’action de l’Etat dans ce domaine. Si mesdames Orphé et Bareigts avaient l’honnêteté intellectuelle nécessaire à tout élu responsable, elles corrigeraient cette erreur et enverraient une missive incendiaire à Manuel Valls ! 

Le Conseil Général, malgré sa non compétence dans ce domaine et malgré ses problèmes budgétaires (initiés par l’Etat) est pourtant conscient des enjeux, et fait pour le mieux.
J’ai beau relire six années de débats au Conseil Général, six années de motions, six années de propositions, je n’ai trouvé aucune intervention des socialistes dyonisiens sur ce sujet de l’alcoolisme.

Aussi, mesdames Orphé et Bareigts, il ne suffit pas de créer de la polémique pour exister politiquement, il faut apporter des solutions,  connaître les dossiers et les compétences respectives de chaque échelon administratif. Il est inquiétant de voir que les représentantes du pouvoir législatif ne connaissent pas les compétences d’un Conseil Général. Mais l’incompétence de nos élus socialistes n’est plus à prouver. Il est intéressant de voir comment les élus socialistes se cachent derrière des polémiques stériles, des actions sans effet concret sur notre vie, pour mieux cacher le non respect des promesses de 2012 et l’inefficacité de leur travail législatif depuis leurs élections. Le proverbe le dit : il est plus facile de voir la paille dans l’œil de son voisin que la poutre dans le sien (… « Tortue voit pas sa queue »). Car aujourd’hui, la baisse du chômage tant promise n’est pas là et pire, il a explosé, comme la misère, le tout suivi par une baisse de la construction de logements sociaux et la faillite de cet Etat, incapable de se réformer. Les belles paroles de 2012, résonnent encore dans les salles de meeting, qui se sont vidées de leurs applaudissements pour se remplir du ressentiment légitime des Réunionnais. Les socialistes et les deux députées nous ont promis les lendemains qui chantent, résultat c’est bien pire que sous le Président prédécesseur qu’elles ont tant décrié !

Et que dire de tous ces logements sociaux qui devraient sortir de terre, grâce au volubile M. Naillet, qui est à la tête d’un établissement (la SODIAC) endetté à hauteur de 200 millions d’euros. Vous pensez sincèrement que l’on peut construire des logements sociaux quand on est au bord de la faillite ? Les socialistes de La Réunion ont berné les réunionnais. Ils promettent beaucoup, dilapident l’argent public mais dans la réalité c’est toujours la misère, l’explosion du chômage, la hausse de l’alcoolisme et toujours pas de logements sociaux pour les plus fragiles. En revanche, les impôts ont explosé et pour lutter contre toutes ces injustices elles proposent de créer ou d’augmenter des taxes, si bien que certains alcools seraient taxés à plus de 90 % ! C’est devenu un réflexe chez les députés socialistes, à chaque problème, non pas une solution, mais une taxe. La taxe devient le remède miracle.

Merci à nos concitoyens de relire les programmes socialistes de 2008, de 2012 et de 2014. Edifiant ! Vive l’ivresse socialiste.

Président de la Droite Sociale

Ibrahim DINDAR


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