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MONSIEUR LE PRÉSIDENT, Z'ENFANT I GAGNE PAS LIRE !

Dimanche 8 Avril 2012

L'avenir des enfants réduit à une question de gros sous.


Quand nana tracas dans la tête, i gagne pas apprendre.
Quand nana tracas dans la tête, i gagne pas apprendre.

Suppression de postes d’enseignants, disparition des RASED (Réseaux d’Aides Spécialisées aux Elèves en Difficultés) : poil à gratter de l’Éducation Nationale, dispositif efficace mais trop onéreux.

Pensez donc : des maîtres spécialisés (1 à 2 ans de formation) sans classe, s’occupant de quelques enfants à la fois. Pas rentable du tout ! 

Pourtant le travail des RASED n’est pas une affaire de tout repos : projet individualisé avec l’équipe éducative, soumis à l’inspecteur de circonscription avec bilan quantitatif semestriel, réunions de synthèses hebdomadaires avec les maîtres pour évaluer les progrès des enfants...

Sans compter le travail de liaison avec la médecine scolaire, les services de protection de l’enfance, de pédo-psy, les orthophonistes… Pas de prise en charge sans avoir rencontré les parents, sans leur accord écrit, sans avoir évalué les difficultés de l’enfant et poser un contrat avec lui.

A la place, on propose le « soutien ». Qu’entend-on par ce mot ? Qui le fera ? Des intervenants privés ? 

Quand on sait que les difficultés d’apprentissage - rien à voir avec la paresse ou la tête lé dur - sont le révélateur d’un mal-être qui prend sa source au sein de la famille, aider un enfant en échec ne relève pas de l’improvisation, autrement pourquoi aurait-on formé des maîtres spécialisés utilisant des techniques spécifiques ? Toute la bonne volonté du monde ne suffit pas.

La proposition de « 2000 euros » alloués par enfant en échec, semble une sorte de bricolage hâtif, non pensé dans le but d’obtenir un crédit de bonne foi. Celui qui a fait cette promesse, encore faut-il qu’il soit réélu ?

 

Marie Claude Barbin



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