Il est déjà difficile à une personne victime de harcèlement sexuel, de porter plainte, tant elle est submergée par la honte, la culpabilité, la peur des représailles ; l’abrogation de la loi sur le harcèlement sexuel dans le Code Pénal, est une régression dans la lutte contre les violences faites aux femmes.
Quand bien même cette loi soit jugée « trop floue », « Les Sages » du Conseil Constitutionnel (comme ils disent !), avaient-ils besoin de se précipiter entre les deux tours d’une élection présidentielle, pour la rayer en catastrophe, en laissant à la place un vide juridique?
N’est-ce pas donner un blanc-seing aux harceleurs de tous bords, qui n’hésiteront plus à passer à l’acte, puisque non soumis à aucune loi ?
A-t-on seulement pensé aux victimes souvent désespérées, qui voient non seulement leurs procédures jetées aux orties, mais leur harceleur blanchi de toute condamnation? Le pire, c’est que les victimes doivent rembourser les frais d’avocat. D’ici qu’elles soient condamnées pour procédure abusive ou dénonciation imaginaire…
Celui qui sera élu dimanche, entendra-t-il cette cause-là … ?