Les sondages ont le vent en poupe. Ça monte, ça descend en fonction de la lune, comme l’horoscope.
Les candidats vivent au rythme des sondages, même s’ils s’en défendent. Ça vous requinque, ça vous rebooste, ça vous fait pousser des ailes pour surfer sur la vague et enfoncer l'adversaire.
Bref ! Ça vous met de bonne humeur, comme en témoignent les petites phrases assassines jetées ici et là :
« Y a des candidats qui s’énervent. On va faire la guerre au dictionnaire et avec ça, le racisme va disparaître. »
Les ladi lafé, du genre : « Untel triche comme un arracheur de dents ».
Quant aux parrainages, il y a ceux qui font semblant de ne pas les avoir et ceux qui courent toujours derrière.
Les communicants de tous bords visant la génération Y (connectés en permanence), rivalisent d’ingéniosité sur les réseaux sociaux.
Tout est étalé sur le Web : le profil public-privé, le programme, la propagande, l’album de famille, en passant par les vidéos de la dernière réunion (Tupperware) accompagnées de la chanson qui va avec, assorties de commentaires bienveillants.
L’important est de faire le Buzz. Ne reste plus que le vote par SMS.
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