Nous nous contentons de peu. Nous vivons dans cette modeste ruine que nous retapons les week-ends et jours fériés.
Les pauvres que nous sommes, se contentent de manger aux restos du cœur, jamais au Fouquet’s, n’en déplaise aux mauvaises langues ! D’ailleurs nous nous habillons chez Emaüs, car nous faisons partie de la France d’en bas.
Mon mari ne se déplace qu’à vélo. De temps en temps, un bon ami qui a pitié de nous, nous fait changer d’air en nous emmenant faire un tour sur son vieux rafiot pourri, rien à voir avec un yacht.
Nous ne comprenons pas pourquoi tous ces pinocchios nous jalousent. C’est pas bien de mentir !
Quand nous serons boutés hors de notre modeste demeure, nous irons vivre en terre inconnue.
Foi de moi!