Dans le passé, chacun avait une place bien précise, avec ses corollaires, le respect de l’autorité et de la hiérarchie. Les organisations étaient pyramidales.
La démocratie représentative n’a fait que substituer à des responsables nommés, des individus élus sans changer fondamentalement le fonctionnement des structures organisationnelles.
Ainsi, toutes les organisations sociales que nous connaissons reposent toutes sur le principe pyramidal s’appuyant sur des corps constitués (partis politiques, syndicats...) Ils sont tous devenus inopérants, indésirables.
On y offre un « prêt-à-penser » dont les gens ne veulent plus, on y continue mécaniquement à leur demander d’élire des responsables alors que de moins en moins de gens acceptent qu’on parle pour eux.

A & JM BENARD le Vendredi 12 Octobre 2012 à 10:38 - www.autonomie88.eu | Commentaires (1)
En choisissant de désigner quelqu’un pour parler à notre place, pour nous représenter, nous nous excluons nous même du débat. Le droit de vote qui est l’expression d’une volonté politique est en même temps un acte de renonciation de cette volonté puisque le peuple la délègue à un candidat.
Pour la multitude, voter c’est renoncer. Le suffrage universel synonyme de progrès, il y a un siècle, est vécu par les citoyens éduqués d’aujourd’hui comme une aliénation.
La delegation totale de pouvoir par le vote est devenue inacceptable.

A & JM BENARD le Vendredi 12 Octobre 2012 à 10:38 - www.autonomie88.eu | Commentaires (0)
La persistance des anciens modes opératoires donne au citoyen le sentiment d’être invisible alors que lui, exige désormais, la reconnaissance. Il se réclame libre et autonome. 
 
A l’instar d’un village fantôme, les structures de la démocratie traditionnelle existent encore, mais la vie les a désertées. Peu à peu, la vie publique s’est ainsi endormie, éloignant de plus en plus les gens du contrôle et de la régulation de nos sociétés. 
 
La pensée unique pose la forme actuelle de la démocratie comme un horizon indépassable. C’est cette fossilisation qui est à l’origine de la crise de notre système.

A & JM BENARD le Vendredi 12 Octobre 2012 à 10:37 - www.autonomie88.eu | Commentaires (0)
Mais la vie est toujours la plus forte et le citoyen qui a fui les organisations traditionnelles continue à vivre avec et au milieu des autres. Il appartient de fait à toutes sortes de réseaux : à une famille, un mouvement sportif, un voisinage, une religion, un groupe d’internautes...
Ces appartenances se croisent, se superposent, s’entremêlent interagissent et fonctionnent comme des univers parallèles où chacun évolue à sa convenance. Tous nous conjuguons ainsi de multiples dépendances, mais désormais, elles sont choisies, assumées et librement consenties.
Un temps, on a cru que pour exister il fallait posséder, les choses ou les êtres, mais c’était une impasse. Hier il fallait « avoir », demain il faudra « appartenir ». La plupart des appartenances fonctionnent sur le mode affinitaire qui suppose le consentement, la réciprocité, la confiance, la complicité. La primauté accordée au lien amical implique des concessions et la recherche du consensus. Par opposition aux structures sociales traditionnelles, rigides, statiques, centralisées, inflexibles...les réseaux affinitaires se transforment sans cesse, s’adaptent, évoluent.

A & JM BENARD le Vendredi 12 Octobre 2012 à 10:36 - www.autonomie88.eu | Commentaires (0)
1 2