Ces manifestations sont le résultat de décisions de responsables qui ont choisi de faire travailler les élèves et les enseignants en plein été. C'est le contraire de ce qui se passe dans les autres pays, où l'été est utilisé pour les grandes vacances. La Réunion avait connu ce régime avec une rentrée au mois de mars.
Depuis quelques temps, la tendance est de diminuer la durée des vacances d'été et d'avancer la rentrée. Cette année, c'est le 20 janvier, et les autres années ce sera encore plus tôt selon le Rectorat.
Depuis toujours, le PCR a soutenu les revendications des enseignants regroupés dans l'Ecole réunionnaise, mouvement animé notamment par Raymond Mondon, qui préconisait une année scolaire climatique, compte-tenu de l'inversion des saisons par rapport à la France, et du fait que la période de l'été, des grandes chaleurs, corresponde à la saison des fortes pluies, des cyclones.
Le soutien à cette revendication nous avait attiré toutes sortes de critiques, sans parler d'insultes.
Aujourd'hui, la vérité éclate au grand jour. Les enfants disent leur impossibilité de travailler en période de forte chaleur. Or cette situation va s'aggraver, tous les scientifiques prédisent une augmentation régulière de la température due au changement climatique. Ce n'est pas un phénomène ponctuel, il se reproduira en s'amplifiant.
Devrons-nous climatiser toutes les classes de la maternelle à l'université, ce qui est contraire à tous les efforts recommandés en matière d'économie d'énergie.
Devons-nous aggraver les émissions de gaz à effet de serre qui renforcent le changement climatique?
Ou alors, devons-nous aller vers la solution de bon sens appliquée dans tous les pays du monde: utiliser les périodes de chaleur pour les vacances?
Les faits nous montrent que c'est la seule solution d'avenir.
Quand les responsables prendront-ils conscience de ce problème?
Quand organiseront-ils un débat sans parti-pris ni arrière pensée politique avec toutes les personnes concernées: élèves, parents, enseignants?
Quoi qu'il en soit, les élèves, collégiens, lycéens ont raison de faire entendre leur voix et la pire des décisions serait de réprimer au lieu d'ouvrir le dialogue avec des jeunes considérés comme interlocuteurs responsables.
Le Port, le 27 janvier 2014
Pour le secrétariat,
Le secrétaire général