Valérie Auber a-t-elle vraiment besoin des ténors de la Droite, pour continuer à construire son discours, son projet de développement économique et social, et sa dimension de femme politique au Port ? Pas vraiment. Et c'est vrai qu'elle s'en est bien passée depuis les Cantonales de 2011, l'année où elle a mis en ballottage Pierre Vergès. "C'est ensemble que l'on va gagner", répète sans cesse, la Portoise. Hier, elle a montré qu'en deux ans, elle s'est faite une vraie notoriété dans la cité maritime.
Droite dans ses chaussures à talons, sans emphase dans l'attitude, Valérie Auber a su donner de la voix. Tout dans la voix. Une voix qu'elle sait moduler à souhaits. Douce lorsqu'elle a parlé de sa mère, sa première fan ; émue lorsqu'elle a évoqué le nom du dernier maire de Droite du Port, André Gonthier, et de feu Alfred Murcy, un compagnon de lutte ; et une voix ferme et décidée : "Avec force et détermination, je suis candidate aux Municipales 2014 au Port".
Le regard qu'elle porte sur le bilan communiste, est sombre. "Absence d'engagement et d'infrastructures, trop d'immeubles sans ascenseur, aucun EHPAD, une seule piscine dégradée, pas de cinéma, fermeture de Pass'Port, 800 à 1.000 habitants quittent le Port, chaque année…" La candidate veut faire de la ville du Port, une vitrine de La Réunion. Dans cette vitrine, elle veut mettre "le Karbadock, un lieu d'expression des talents du Port, une de ses priorités : l'accession à la propriété, faire reconnaître des champions tels que Laurent Dorique, Leïla Duchemann, Patrice Casimir ou Willy Blain…"
Valérie Auber a alterné (trop peut-être) les éléments négatifs du bilan communiste, et les différents aspects de son projet pour le développement économique et social du Port. Souvent (trop peut-être), elle a fait vibrer le sentiment anti-communiste, anti-clan et anti-famille. Et même si ce ressenti est très présent au sein de la population portoise, tourner un page signifie avant tout proposer des perspectives et un partenariat pour en écrire d'autres...