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Une réforme du programme agricole spécifique pour les RUP n’est ni nécessaire ni souhaitable


Politique
Jeudi 9 Juin 2016

Ce mercredi 8 juin 2016 Younous Omarjee s’est entretenu avec Phil Hogan, Commissaire européen à l’agriculture. Ont été évoqués une série de dossiers sur la table relatifs à l’agriculture dans les régions ultrapériphériques françaises.


​Réunion de travail entre le Commissaire à l’agriculture Phil Hogan et Younous Omarjee

À commencer par le POSEI, le Député a indiqué au Commissaire qu’une réforme n’était ni nécessaire ni souhaitable, qui l’a en retour assuré que la décision qu’il prendra de réformer ou non ce programme agricole spécifique pour les RUP sera concertée.

Les incidences des accords de libre-échange sur les filières banane et sucre en cours de négociation entre la Commission européenne et des pays tiers ont également été évoqués. Le Commissaire a confirmé que le sucre des RUP serait considéré dans tous les accords comme une « production sensible » et ferait l’objet de la plus grande vigilance de sa part. Et que, pour l’immédiat tout serait fait pour sauvegarder les intérêts de la filière canne/sucre des RUP dans les négociations avec les pays du MERCOSUR (Amérique Latine).

Le Député européen européen a tout d’abord plaidé auprès du Commissaire pour l’exclusion systématique des sucres spéciaux du champ de toutes les négociations commerciales avec des pays tiers et pour la prise en compte des productions des RUP dans les accords internationaux. Le commissaire Phil Hogan a tenu a assuré le Député du fait que l’ensemble des producteurs des RUP pouvaient compter sur lui pour que le sucre soit considéré comme une production sensible dans tous les accords à venir. Il lui a confirmé aussi que cela était déjà bien le cas pour l’ensemble des négociations en cours avec l’Amérique Latine.

Suite à l’engagement récent du Commissaire Phil Hogan de produire une étude sur les effets cumulatifs des accords commerciaux sur les secteurs agricoles de l’Union européenne, le Député européen a aussi demandé au Commissaire d’intégrer au sein de celle-ci un chapitre spécifique sur les effets cumulatifs des accords commerciaux sur les filières agricoles des Régions Ultrapériphériques. Une demande sera transmise par écrit au Commissaire afin qu’il puisse l’étudier avec ses services.

Sur un autre sujet important pour l’ensemble des éleveurs ultramarins, le Député a abordé avec le Commissaire la problématique des marchés dits de dégagement. Depuis plusieurs années les éleveurs réunionnais et des DOM français font face à des importations de poulet et de viande de moindre qualité vendus à des prix extrêmement faibles, qui n’existent pas en métropole. Une situation qui s'est par ailleurs aggravée depuis l'embargo russe. Une note établie par l’ensemble des filières des DOM sera transmise d’ici la fin de la semaine par le Député au Commissaire, qui sur cette base s’est engagé à investiguer le problème.
Le Député et le Commissaire ont aussi abordé ensemble la demande désormais déposée par la France afin que soit autorisée une enveloppe de 38 millions d’euros pour aider la filière canne afin de l’aider à pallier à la disparation des quotas sucriers en 2017. 

Enfin, le député a rappelé les engagements du Président Juncker quant à la pleine application de l’article 349, et de la pleine prise en considération par la Commission de l’arrêt récent de la Cour de Justice de l‘Union européen (CJUE) relatif au champ d’application de cet article.

Bureau du Député européen Younous Omarjee


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