Son esprit a pris son envol et rejoint les grands espaces lointains qui nous sont inconnus, porté par un souffle, aux parfums de Dieu.
Il est parti sans au revoir, sans adieu non plus, pour un voyage sans retour. Mais au terme de vol il découvre déjà les joies et les félicités de ce ciel parfumé aux essences divines, que nul être humain ne peut sentir ici- bas.
Il laisse sa famille humaine pantoise et malheureuse de le perdre. Leurs cœurs sont en larmes. Ils vont devoir vivre sans lui, comblant le vide que tu laisses en échangeant leurs souvenirs. Epaule contre épaule, ta famille se ressert, unie par l’amour que tu as donné et les joies partagées de ta courte vie.
Plus de baisers sur la joue de chacun, plus de rires le matin dès ton réveil, plus d’histoires à raconter, plus de livres d’école à ouvrir. Ton regard si vif et si animé s’est éteint sur le monde terrestre.
Et moi, humble catéchiste, qu’aurais-je pu être pour toi qui es venu à moi, à la rencontre de Jésus le Christ ? N’aurais-tu pas pu attendre encore un peu ? Je commençais à peine à te connaître, à te faire découvrir celui qui est le plus humble de tous et pourtant notre trésor le plus précieux. N’aurais-tu pas pu attendre de mieux le connaitre sur terre au point de vouloir le rencontrer si vite ?
Mais le bonheur d’avoir vécu notre rencontre et de voir comment, d’un air décidé, tu t’étais mis en route et engagé ton cheminement spirituel sans crainte restera ce mystérieux souffle qui illuminera mon existence. Et que puisse ce souffle me porter dans l’accompagnement de ceux qui chercheront et rencontreront Jésus le Christ, notre frère.
Un ange s’est envolé un matin de janvier. Il a déployé ses ailes pour reprendre sa liberté. Il est parti en paix, sans crainte, un beau matin d’été.
Catéchiste,