sak ifé nout jordu ék nout demin

Thierry Robert veut un choc...


Citoyen
Lundi 20 Juillet 2015

Ses affaires vont mal et certaines le poursuivent ... comme toutes les voitures en panne il faut le "choquer".... De plus en plus de Réunionnais pensent qu'il faut le mettre à l'encan.



Sans ajout ni ratures, le blablabla indigeste d'un délirant en mal de reconnaissance.

Un choc de croissance créateur d’emplois est une nécessité absolue

Les chiffres de l’INSEE sont tombés : la croissance est de retour. Peut-on y croire?  Les Réunionnais la ressentent-ils ? Disons-le clairement : une croissance sans création d’emplois, cela ne sert à rien !
Ce bulletin économique transmet un message « brouillé » aux décideurs et acteurs économiques. En affirmant que la Réunion renoue avec la croissance et que le BTP, porté par la NRL, affiche un chiffre d’affaires à la hausse, on pourrait y voir un signe d’encouragement.
La réalité est toute autre. Et c’est l’INSEE qui nous le montre au travers de son bulletin économique.
Premièrement, seules les entreprises du BTP signataires de la NRL connaissent un regain d’activités. Logique : la Région Réunion concentre ses efforts uniquement sur ce chantier. Deuxièmement : les 200 millions d’euros d’argent public issus de nos impôts, injectés par le Conseil Régional dans la NRL ne profitent pas à notre économie locale puisque même si la Réunion renoue avec la croissance, celle-ci ne fait pas reculer le chômage qui augmente même sur la période (+3.2%) pour atteindre 174 510 chômeurs en décembre 2014.
Ces deux indicateurs doivent nous alerter en tant que décideurs pour corriger le curseur de nos politiques publiques. Nous devons poser le cadre d’un développement économique plus endémique où croissance rime avec retour sur investissement pour le territoire : moins de familles en dessous du seuil de pauvreté, baisse du taux de chômage, augmentation des exportations et diminution des importations.
J’aurais l’occasion dans quelques semaines de vous livrer ma vision économique pour la Réunion, secteur par secteur.

« Sauver la branche Bâtiment du BTP pour redonner de l’emploi aux réunionnais »
En ce qui concerne le secteur du BTP, je considère qu’il y a une double urgence que je veux partager avec vous ici. L'urgence en matière économique c’est de redonner de l’emploi aux réunionnais et parce qu’à très court terme, seul le secteur du BTP est en mesure de redonner en masse du pouvoir d’achat aux réunionnais. Je ne peux donc pas laisser certains tromper les réunionnais par le biais d’une interprétation tronquée de la réalité économique de cette branche capitale de l’économie réunionnaise qui va très mal. Sans intervention significative pour accompagner la branche « bâtiment » de ce secteur d’activités, je vous le dis, nous allons encore assister à une augmentation du chômage.
Je vais sans doute le répéter souvent mais je crois qu'il faut un vrai pilote pour une vraie croissance économique créatrice d'emplois pérennes.
Cette croissance qui repart grâce à de l’argent public est finalement artificielle pour la Réunion puisqu’elle profite peu aux Réunionnais. C'est bien là l'essentiel à retenir de cette note de conjoncture de 2014.

Si l’on continue dans cette direction, la Région va concentrer toute sa capacité d'investissement sur la NRL comme ce fut le cas au cours de l'année écoulée. 60% de ces crédits de paiement investis en 2014 dans le BTP a servi au chantier de la NRL. Le Conseil Régional flèche donc son soutien au BTP aux seules entreprises attributaires de ce chantier. Quid des autres ? Hors Nouvelle Route du Littoral, les crédits de paiement dédiés par la Région aux autres travaux baissent de 41 %, souligne l’INSEE.
En agissant de la sorte, la majorité régionale va laisser sur le carreau une grande partie des TPE/PME locales du BTP qui continuent à souffrir de la crise. Le bilan est lourd : le chiffre d'affaires des entreprises de ce secteur recule de près de 10%.
Sans changement de cap, pas de sursaut pour les TPE/PME qui n'ont pas signées de marchés pour la NRL.
Aujourd’hui, le constat est sans appel : aucun lycée construit sur l’actuelle mandature, aucun autre chantier routier d’envergure initié, alors que les nœuds circulatoires sont bien présents dans les 4 micro-régions. Le pont de la Rivière des galets, le giratoire des Plaines à Saint-Benoît, l’entrée ouest de Saint-Denis, ou encore la traversée du Tampon qui attend toujours sa rocade de contournement, handicapent depuis plus d’une décennie la vie des Réunionnais aux heures de pointe. Tout est concentré sur le seul projet mal ficelé de cette mandature.
Créer des emplois pérennes qui profitent à notre économie locale est le sujet majeur sur lequel nos concitoyens attendent une réponse de la part des Hommes politiques de la Réunion. Les 64400 jeunes en marge du marché du travail ne peuvent plus se contenter d’une croissance qui ne profite pas au territoire !
Le BTP est le secteur d’activités réunionnais le plus consommateur de main d’œuvre. L’urgence à très court terme et dès 2016, pour stopper l'hémorragie des pertes d’emplois, c’est de mettre en place un plan anti-crise pour rebooster ce secteur qui depuis 2008 a perdu 10 000 emplois mais en répondant à la demande du marché local et aux besoins des réunionnais.

« Créer du logement pour les réunionnais répond à une urgence sociale et économique »
Actuellement, 29 000 ménages réunionnais sont dans l’attente d’un logement locatif social et 72% des ménages réunionnais sont éligibles à un logement social. Par conséquent, aider véritablement à produire des logements est une mesure efficace et utile qui permet de répondre au besoin primordial des familles réunionnaises de se loger, tout en relançant l’économie locale et en créant des emplois adaptés au marché local pour faire reculer le chômage des réunionnais.
C’est pour cela que le soutien à la production de logement sera une priorité régionale, si je suis le pilote de la Région Réunion demain.
L’État qui est garant du financement du logement social peine à tenir les objectifs qu’il s’est fixé de produire 5000 logements locatifs sociaux neufs par an. Sans prise en main et sans pilotage, cette situation ne va pas s’améliorer puisque la Ligne Budgétaire Unique (LBU) est en baisse constante depuis 4 ans et que la pérennité des dispositifs fiscaux en appui du financement n’est pas garantie après 2017.
Les chiffres de mises en chantier sont alarmants. 2907 logements locatifs sociaux neufs mis en chantier alors qu’on annonçait un prévisionnel de 5220 logements pour la même période. Ce recul inquiétant de 39% du nombre de mises en chantier signifie une pression encore plus forte pour les familles réunionnaises à se loger et autant d’entreprises du BTP en sursis économique.
Ce déficit de logements est devenu une préoccupation majeure des familles réunionnaises et doit devenir une préoccupation à part entière pour le politique en exercice, cela quand bien même la compétence logement est dévolue à l’État. La Région Réunion a bien investi 24 millions d’euros sur la continuité territoriale en 2015 en substitution de l’État, et vient de voter une rallonge pour terminer l’année de 7 millions d’euros.
L’aide actuelle de la Région pour le logement est de 4.4 millions d’euros par an, je propose de la porter à 30 M€ par an pour créer 2000 logements sociaux de plus par an en contre partie d’un effort de l’État à porter la LBU à 100 M€ par an au lieu des 90 millions actuellement, parce qu’il n’est pas concevable que l’État se désengage.
La Région accompagnera également les dossiers d’amélioration de l’habitat qui aujourd’hui sont totalement sous perfusion. Les familles bénéficiaires de cette aide ayant été laissées sur le bord du chemin depuis que le Conseil Général face à des difficultés financières s’est concentré sur son public cible : personnes âgées, personnes handicapées.
Le Président de la Région en exercice a axé son plan d’aides aux communes sur les équipements sportifs et la culture. Je proposerais au titre de deux compétences primordiales de la Région que sont l’Aménagement du territoire et le Développement économique de faire en sorte que la Région développe pleinement ses compétences pour servir son territoire en mettant en œuvre la déclinaison opérationnelle du Schéma d’Aménagement Régional (SAR) afin d’asseoir une vision cohérente d’un aménagement équilibré et harmonieux de la Réunion.
La Région doit prendre le pilotage de l’aménagement qu’elle a décidé d’inscrire dans le SAR et elle a le devoir d’accompagner les communes et les intercommunalités dans cette mise en œuvre opérationnelle.
Cela veut dire que, si je suis élu demain, sur la base d’un SAR, qui répond à un aménagement juste et équilibré, la Région Réunion accompagnera les communes dans les travaux de réseaux d’eau potable, d’eau pluviale, d’eau usée, et de routes dans les zones urbaines ou à urbaniser de son territoire. Ceci pour créer les conditions de réalisation des logements nécessaires aux réunionnais et pour créer des zones économiques pour le développement de l’artisanat et de l’industrie et du commerce.
Parce que nombreux terrains constructibles sont aujourd’hui touchés par des indivisions non réglées, ou impactées par les risques et parce que leurs mises en constructibilité représentent souvent, pour de nombreuses familles un coût rédhibitoire, des mesures individuelles seront mises en place pour accompagner les familles dans la régularisation des actes fonciers, ou dans les frais liés à la protection du foncier constructible contre les risques pour permettre aux propriétaires de construire sur leur parcelle.
Ces travaux draineront des opérations faisant appel à un savoir faire local adapté à notre réalité économique.
Par ailleurs, pour accompagner, encore, la branche bâtiment du BTP local, un programme de réhabilitation des bâtiments régionaux mais aussi communaux sera initié. Je proposerais, par ailleurs, de réactiver la construction de lycées stoppée depuis 5 ans au détriment d’autres budgets sans résultat significatif comme « les îles vanilles ».

« Investir dans l’Economie locale pour créer des emplois qui profitent aux réunionnais »
Pour l’ensemble de ces mesures, quand d’autres ont fait le choix d’investir 2.5 milliards pour créer 2500 emplois dans un chantier qui ne fait pas reculer le chômage, je réserverais une enveloppe de 150 000 000 €, uniquement pour accompagner la branche logement, réhabilitation et viabilisation du foncier (hors construction de lycées et travaux sur les routes nationales).
C'est la garantie de créer 9000 emplois !

Ainsi donc, le sortant de la Région qui s’est félicité d’avoir contribué au retour de la croissance a oublié d’analyser, comme vous vous êtes sans doute rendu compte, son action sur ce secteur du BTP. Les 300 millions d’euros investit sur 6 ans sur le plan d’aides aux communes pour soutenir la branche bâtiment (sans commune mesure d’ailleurs avec les 200 millions d’euros investis sur une année pour la NRL) n’ont pas eu d’impact significatif sur l’économie réunionnaise : -9.8% de chiffres d’affaires des autres entreprises hors NRL et +3.2% de chômage. Voilà le vrai bilan des mesures prises par l’actuelle mandature dans ce secteur !
1 million d’euros investis dans le bâtiment à la Réunion, c’est 25 emplois créés quand les travaux d’infrastructures (travaux publics) en créent 12. On ne peut donc pas raisonnablement continuer à consacrer 70% de sa capacité d’investissement dans le BTP à un seul projet qui n’a, pour l’instant, que peu de retour sur investissement sur le tissu économique local.

La Réunion a besoin d’un choc de croissance créateur d’emplois ! Ce choc, je veux l’impulser en agissant sur les secteurs d’activités les plus intensifs en main d’œuvre et les secteurs à fort potentiel de développement.
Booster la construction de logements, aménager le foncier, résoudre le calvaire quotidien des embouteillages sont des priorités absolues.
L’urgence économique est de sortir de cette situation qui ne cesse d’appauvrir les ménages réunionnais. Une synergie de tous les acteurs économiques et institutionnels devient une exigence pour que croissance et création d’emplois soient au rendez-vous.

Thierry Robert
 

Alain BENARD


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