Non au verrouillage de l’élection présidentielle
Parmi les dispositions qui doivent nous interroger figurent le passage de un an à six mois de la période précédant l’élection durant laquelle les recettes et dépenses électorales doivent être intégrer au compte de campagne du candidat. Une marge de manœuvre supplémentaire pour les partis disposant de moyens importants.
Mais c’est surtout l’article 4 de la proposition de loi qui interroge sur la perception qu’a la majorité de la démocratie et de son expression. Cet article vise à substituer le principe d’équité au principe d’égalité entre candidats dans leur traitement médiatique pendant la période « intermédiaire » précédent l’élection. Cette équité serait calculée sur la base des derniers résultats électoraux obtenus par chaque formation et des enquêtes d’opinion, avec les interrogations que cela pose. Malgré leur succès dans le recueil des 500 parrainages nécessaires à une candidature, certains candidats se verraient donc opposer un deuxième verrou, celui de trop dans une démocratie pluraliste.
Au lieu de faire respecter l’égalité, mission difficile, la majorité semble privilégier la facilité et la suppression de la règle.
Les sénateurs avaient supprimé l’article 4 en première lecture. Lors de son retour à l’Assemblée nationale, et malgré l’opposition de 5 des 6 groupes politiques qui y sont présents, la majorité a rétabli la mesure.
Les Français sont lassés de la reproduction sans fin des antagonismes stériles entre les deux plus grands partis (en nombre d’adhérents) du pays, ils sont affligés par le non renouvellement de la vie politique française. Les confiner le temps de la campagne présidentielle au trio PS-Républicains-FN apparaît au mieux très mal inspiré, au pire comme une initiative des plus cyniques.
Est-il si insupportable que l’égalité régisse les débats durant 5 semaines tous les 5 ans ? L’équité est déjà la règle le reste du temps et nous savons quels en sont les résultats dans la diffusion de l’expression de chaque courant d’opinion, notamment minoritaire.
Dernier grand rendez-vous démocratique à subsister au milieu des ruines de l’abstention galopante à chaque scrutin intermédiaire, l’élection présidentielle ne doit pas être confisquée par les grands partis. Nous ne pouvons pas nous y résoudre.
Notre démocratie est malade, nous allons dans le mur. Certains préfèrent y aller tout droit et en klaxonnant. C’est leur affaire.
Pour que ne décrépisse pas un peu plus notre démocratie, j’espère profondément que nous serons une majorité de députés à rejeter cette proposition de loi demain, le 5 avril.
Mais c’est surtout l’article 4 de la proposition de loi qui interroge sur la perception qu’a la majorité de la démocratie et de son expression. Cet article vise à substituer le principe d’équité au principe d’égalité entre candidats dans leur traitement médiatique pendant la période « intermédiaire » précédent l’élection. Cette équité serait calculée sur la base des derniers résultats électoraux obtenus par chaque formation et des enquêtes d’opinion, avec les interrogations que cela pose. Malgré leur succès dans le recueil des 500 parrainages nécessaires à une candidature, certains candidats se verraient donc opposer un deuxième verrou, celui de trop dans une démocratie pluraliste.
Au lieu de faire respecter l’égalité, mission difficile, la majorité semble privilégier la facilité et la suppression de la règle.
Les sénateurs avaient supprimé l’article 4 en première lecture. Lors de son retour à l’Assemblée nationale, et malgré l’opposition de 5 des 6 groupes politiques qui y sont présents, la majorité a rétabli la mesure.
Les Français sont lassés de la reproduction sans fin des antagonismes stériles entre les deux plus grands partis (en nombre d’adhérents) du pays, ils sont affligés par le non renouvellement de la vie politique française. Les confiner le temps de la campagne présidentielle au trio PS-Républicains-FN apparaît au mieux très mal inspiré, au pire comme une initiative des plus cyniques.
Est-il si insupportable que l’égalité régisse les débats durant 5 semaines tous les 5 ans ? L’équité est déjà la règle le reste du temps et nous savons quels en sont les résultats dans la diffusion de l’expression de chaque courant d’opinion, notamment minoritaire.
Dernier grand rendez-vous démocratique à subsister au milieu des ruines de l’abstention galopante à chaque scrutin intermédiaire, l’élection présidentielle ne doit pas être confisquée par les grands partis. Nous ne pouvons pas nous y résoudre.
Notre démocratie est malade, nous allons dans le mur. Certains préfèrent y aller tout droit et en klaxonnant. C’est leur affaire.
Pour que ne décrépisse pas un peu plus notre démocratie, j’espère profondément que nous serons une majorité de députés à rejeter cette proposition de loi demain, le 5 avril.