D'abord, les sondages confirment qu'à part Freedom, toutes les autres radios font des scores médiocres, voire quasi nuls, et c'est de pire en pire. Toutefois, cela ne signifie pas qu'un tiers des réunionnais écoute Freedom, mais qu'un tiers des réunionnais qui écoutent la radio écoutent Freedom. Nuance !
Car qui écoute encore la radio de nos jours ? Pour écouter la musique de son choix, c'est plus facile sur Internet; et face à la concurrence des nouveaux médias, les radios musicales font preuve d'un manque d'imagination flagrant.
Si elles sont commerciales, elles se vantent de passer dix hits à la suite, ce que n'importe quel animateur lobotomisé est capable de faire. Et si elles sont associatives, elles souffrent le plus souvent du syndrôme de RFO :tant qu'il y a des subventions de l'Etat, pas besoin de se fouler, on passe ses disques préférés ou ceux de sa voisine, et on s'amuse entre copains. Dans les deux cas, c'est comme à la télé : l'artiste n'est qu'un faire valoir entre deux tranches de pub.
L'animateur se prend polur un DJ, alors qu'il devrait avoir un rôle de formateur pour l'auditeur. Car dans le mot animateur il y a animer ! C'est donc à lui d'aller chercher des nouveautés, de les présenter à l'antenne, au lieu de se contenter de passer des milliers de fois les mêmes tubes. Le manque de variété de la plupart des radios est flagrant. Il faut aller sur France inter ou Canal plus, ou mieux encore sur Deezer ou Youtube pour trouver des nouveautés de qualité.
Freedom est la seule radio locale à ne pas subir cette concurrence du net, parceque, justement, elle n'est pas musicale. D'ailleurs, sa petite soeur Freedom 2 ne fait pas mieux que les autres, car comme ses consoeurs elle diffuse les mêmes scies plus ou moins nostalgiques et sentimentales, particulièrement appréciées par les vieux auditeurs, et par les plus modestes qui n'ont pas internet. D'ailleurs, ne serait-ce que par respect pour eux, les disques à la demande et les dédicaces demeurent d'une utilité incontestable.
Mais variez un peu les titres !
Je ne suis pas à l'abri d'une programmation subjective, étant moi-même animateur. Mais j'essaie de penser en auditeur, en amoureux de toutes les musiques, qui ne veut pas avoir des oreilles en bois. Ce qui me gêne le plus, c'est d'entendre toujours les mêmes chansons des mêmes chanteurs, que ce soit dix fois par jour pendant une très courte carrière, ou encore pire quand ça dure depuis cinquante ans. Alors que tant de chefs d'oeuvre, nouveaux comme anciens, sont négligés des animateurs et par conséquent du public.
Des faces B demeurent inconnues, des petits groupes géniaux restent dans l'ombre. Et pour des raisons de rentabilité immédiate ou d'incompétence, les radios ne font rien, ou pas grand chose, pour les sortir de l'oubli.
D'ailleurs, qui s'intéresse aux programmes ?
Non pas en fonction de l'audience, mais de la qualité ?
Quel directeur d'antenne tente de niveler par le haut et non par le bas ?
Autrefois, on disait "bête comme un animateur de radio libre".
La plupart sont toujours bêtes, mais ils ne sont même plus libres.
sak ifé nout jordu ék nout demin
TEMPETE DANS UN VERRE D'EAU TIEDECitoyen
Dimanche 23 Août 2015
L'information c'est comme la musique, plus c'est futile et plus ça fait le buzz. C'est ainsi que RFO radio (excusez-moi mais je n'arriverai jamais à l'appeler Réunion première), occupe toujours les gros titres des autres médias dès que son directeur ou l'un de ses animateurs fait un caca nerveux. Qu'on ne se méprenne pas sur mes paroles : je suis Sonia, je suis Vincent, je suis Dédé, mais il faudrait peut-être redonner aux choses leur juste valeur.Alain BLED
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