Le 20 Décembre date historique pour La Réunion
Tous les Réunionnais, de quelle qu’origine qu’ils soient, vont le 20 décembre avoir une pensée pour ceux qui ont eu à souffrir de ce « crime contre l’humanité » que fut l’esclavage.
« Dans l’opulence, ou dans la misère, chaque homme, chaque femme habitant ce petit caillou qu’est la Réunion devront se souvenir de cette époque pendant laquelle, moins considérés que des animaux, leurs ancêtres ont connu, ont vécu, ou plutôt survécu, dans des conditions d’asservissement inouïes, sans aucune considération de la part de la plupart de ceux qui les avaient achetés pour, en confisquant leur humanité, les transformer en bêtes de somme ». Dixit David HUET ex président et créateur de l’association
Et cela a duré deux cent quarante et une années, de 1729, date à laquelle la Compagnie des Indes Orientales fera transporter à Bourbon le premier contingent vraiment important d’esclaves achetés en Afrique, jusqu’à la date du 20 décembre 1848, où la liberté leur fut enfin accordée.
Pendant toute cette période, que de combats durent être livrés pour enfin mériter cette liberté !
C’est en 1848 que furent enfin promulgués les décrets, rendant à ces hommes une liberté qu’on leur avait confisquée.
Mais pour que cette promulgation ait force de loi, il fallait qu’elle le fût par un homme auquel des pouvoirs exceptionnels soient attribués.
Les premiers pressentis, ils furent trois, refusèrent cette mission qui leur paraissait hasardeuse. Il fallut donc en trouver un autre.
C’est alors que dans les ministères parisiens on s’est souvenu d’un homme qui avait souvent manifesté ses convictions d’anti esclavagiste.
Cet homme c’était un certain Sarda-Garriga, qu’un de ses amis abolitionnistes du nom d’Etienne ARAGO réussit à convaincre qu’il avait une mission sacrée à remplir, à savoir aller libérer les esclaves à la Réunion.
Une mission qu’il acceptera et qui va l’amener le vendredi 13 Octobre 1848, au soir, en vue des côtes de la Réunion.
Mais il ne débarquera pas ce jour là sur la terre réunionnaise préférant pour cela attendre le lendemain 14 pour ce faire. Il est bien celui qui, calmant les esprits et accordant les points de vue, arrivera à accomplir cet acte de grande justice : accorder la liberté à 62 151 esclaves. Rendre leur dignité à des hommes qui jusque là avaient vécu enchainés et sans espoir d’une vie meilleure. Ce qui fût fait, sans heurt, sans un coup de feu tiré, sans sang versé.
Aussi les vingt et un coups de canon qu’il fit tirer ce jour du 20 décembre pour saluer l’aube nouvelle qui se levait pour ces milliers d’hommes n’étaient-ils pas superflus.
Aujourd’hui, pour beaucoup de Réunionnais, nos édiles et hommes politiques, cet homme reste un inconnu.
Au barachois, là où il a débarqué, on peut voir un énorme galet sur lequel quelques mots rappellent son arrivée sur la terre de la Réunion.
Cependant il est à signaler que depuis quelques années, un groupe, s’étant constitué en association, se fait un devoir chaque 20 décembre de venir fleurir ce modeste galet et rendre ainsi un hommage mérité au grand homme que fut Sarda-Garriga.
Cette année ce sera également chose faite.
Ce lundi 20 décembre, à 10h du matin, Place du Barachois, vous accepterez sûrement de participer à ce devoir de mémoire, dans le respect des règles sanitaires en vigueur. Soyez en remerciés.
Jules LUCAS Président et David Huet ex Président
de l’association « Les Amis Réunionnais de Sarda Garriga »
« Dans l’opulence, ou dans la misère, chaque homme, chaque femme habitant ce petit caillou qu’est la Réunion devront se souvenir de cette époque pendant laquelle, moins considérés que des animaux, leurs ancêtres ont connu, ont vécu, ou plutôt survécu, dans des conditions d’asservissement inouïes, sans aucune considération de la part de la plupart de ceux qui les avaient achetés pour, en confisquant leur humanité, les transformer en bêtes de somme ». Dixit David HUET ex président et créateur de l’association
Et cela a duré deux cent quarante et une années, de 1729, date à laquelle la Compagnie des Indes Orientales fera transporter à Bourbon le premier contingent vraiment important d’esclaves achetés en Afrique, jusqu’à la date du 20 décembre 1848, où la liberté leur fut enfin accordée.
Pendant toute cette période, que de combats durent être livrés pour enfin mériter cette liberté !
C’est en 1848 que furent enfin promulgués les décrets, rendant à ces hommes une liberté qu’on leur avait confisquée.
Mais pour que cette promulgation ait force de loi, il fallait qu’elle le fût par un homme auquel des pouvoirs exceptionnels soient attribués.
Les premiers pressentis, ils furent trois, refusèrent cette mission qui leur paraissait hasardeuse. Il fallut donc en trouver un autre.
C’est alors que dans les ministères parisiens on s’est souvenu d’un homme qui avait souvent manifesté ses convictions d’anti esclavagiste.
Cet homme c’était un certain Sarda-Garriga, qu’un de ses amis abolitionnistes du nom d’Etienne ARAGO réussit à convaincre qu’il avait une mission sacrée à remplir, à savoir aller libérer les esclaves à la Réunion.
Une mission qu’il acceptera et qui va l’amener le vendredi 13 Octobre 1848, au soir, en vue des côtes de la Réunion.
Mais il ne débarquera pas ce jour là sur la terre réunionnaise préférant pour cela attendre le lendemain 14 pour ce faire. Il est bien celui qui, calmant les esprits et accordant les points de vue, arrivera à accomplir cet acte de grande justice : accorder la liberté à 62 151 esclaves. Rendre leur dignité à des hommes qui jusque là avaient vécu enchainés et sans espoir d’une vie meilleure. Ce qui fût fait, sans heurt, sans un coup de feu tiré, sans sang versé.
Aussi les vingt et un coups de canon qu’il fit tirer ce jour du 20 décembre pour saluer l’aube nouvelle qui se levait pour ces milliers d’hommes n’étaient-ils pas superflus.
Aujourd’hui, pour beaucoup de Réunionnais, nos édiles et hommes politiques, cet homme reste un inconnu.
Au barachois, là où il a débarqué, on peut voir un énorme galet sur lequel quelques mots rappellent son arrivée sur la terre de la Réunion.
Cependant il est à signaler que depuis quelques années, un groupe, s’étant constitué en association, se fait un devoir chaque 20 décembre de venir fleurir ce modeste galet et rendre ainsi un hommage mérité au grand homme que fut Sarda-Garriga.
Cette année ce sera également chose faite.
Ce lundi 20 décembre, à 10h du matin, Place du Barachois, vous accepterez sûrement de participer à ce devoir de mémoire, dans le respect des règles sanitaires en vigueur. Soyez en remerciés.
Jules LUCAS Président et David Huet ex Président
de l’association « Les Amis Réunionnais de Sarda Garriga »