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Sanglier = requins ?


Invité(e)
Mardi 6 Aout 2013

Le Quotidien de dimanche 4 août relate la décision de la préfecture de procéder à l'abattage d'une petite harde de sangliers ayant décidé de retourner à la vie sauvage, et ne manque pas de faire l'amalgame avec l'abattage des requins, ce que l'écologiste Didier Derand, interrogé, déclare non comparable. En effet. La règle, mondialement reconnue aujourd'hui, est de protéger la biodiversité et donc les espèces en voie de disparition, dont fait partie le requin.


Du fait de l'action humaine, 30 000 espèces vivantes disparaissent de par le monde chaque année. A ce rythme-là, les êtres humains risquent  de se retrouver bientôt seuls au monde, avec leurs parasites, rats, poux, cafards... et leurs animaux domestiques, dont le cochon, cochon qui fut lâché dans la nature par les premiers occupants de l'île et collabora avec eux à la disparition des tortues géantes en fouissant le sol pour gober leurs oeufs, comme les chats redevenus sauvages contribuent en ce moment à la disparition des pétrels.
 
Le requin, lui, était déjà là depuis des  centaines de milliers d'années et il continue aujourd'hui d'assurer sa fonction écologique d'éboueur des mers. Cela peut paraître paradoxal à certains, mais sans requins pas de baleines! En effet ceux-ci assurent, en s'attaquant aux spécimens malades, la bonne santé de l'espèce. 
 
Malheureusement les ravines regorgent de déchets divers et notamment animaux, et la mer est vide. 
 
La réserve est vide. 
 
Les lagons sont vides. 
 
N'importe qui ayant eu le plaisir d'apprendre à nager dans le lagon il y a trente, quarante ans, se souvient de l'énorme changement. Il faut réagir, notamment en limitant la pêche industrielle sur toutes les espèces. Il est particulièrement anormal que la langouste, la légine soient surveillées, contingentées, que le thon soit contingenté  aux Comores, aux Seychelles, mais qu'il ne le soit pas dans les eaux françaises.

Jean-Pierre Espéret


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