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Sandra Sinimalé : "Carton rouge pour Bello"


Invité(e)
Jeudi 29 Novembre 2012

"Je voudrais dénoncer un problème récent qui s’est produit ici à St-Paul dans nos écoles. Comme un affront à la Journée mondiale de l’enfance célébrée le 20/11, la veille le lundi 19 novembre se sont produits des incidents dans toutes les cantines scolaires de St Paul".


"Les faits sont graves.

A l’heure du repas, quand les enfants étaient en rang devant l’entrée de la cantine, le personnel communal en charge de la cantine a posé à tous les enfants la question de savoir qui avaient sa carte de cantine et qui ne l’avaient pas.

Ceux qui l’avaient ont pu accéder au repas et pour ceux qui ne l’avaient pas ; ont été sermonnés pour qu’ils demandent à leurs parents de se mettre en règle avec la cantine scolaire. Ce n’est qu’après que ces enfants ont pu rejoindre leurs petits camarades pour le déjeuner.

L’école de la République doit être le lieu où le mot « Egalité » donne la pleine mesure de sa signification. Or ce n’est pas le cas lorsqu’un enfant est stigmatisé, montré du doigt par des adultes par ailleurs employés aux cantines scolaires, mais aussi et surtout par les autres enfants, parce que ses parents n’auraient pas payé la cantine scolaire.
Avant d’arriver à de telles extrémités, il faut trouver une solution en amont. En aucun cas, un enfant ne doit faire les frais d’une mauvaise organisation de la restauration scolaire. En aucun cas, il ne doit être humilié et discriminé de la sorte devant ses propres camarades.

Ce fut un traumatisme pour tous les enfants même pour ceux qui ont pu accéder avant leur petit camarade et particulièrement pour les petits du CP qui normalement mangent en premier ; ont eu accès à la cantine qu’à la fin du contrôle.

On peut se demander  quelles sont les motivations d’une telle manœuvre pour la municipalité ?

Les conséquences pour l'enfant sont irrémédiables.

La position de la municipalité est irresponsable.

La maire de St Paul a souvent dans ses discours la ritournelle de la défense des plus faibles. Malheureusement ses paroles ne sont pas traduites dans ses actes.

Aujourd’hui, on ne peut pas faire porter aux enfants la responsabilité des difficultés que connaissent leurs parents du fait de la crise.

La vision d’une municipalité digne et responsable est de miser sur sa jeunesse ; ce sont les enfants qui sont les fers de lance de cette jeunesse qu’on doit respecter avant tout".

Opposition municipale


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