L'élection présidentielle étant passé par là, le nouveau ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, a lancé l'idée de supprimer la semaine de 4 jours décidée par le gouvernement de Nicolas Sarkozy, pour rajouter le mercredi ou le samedi matin, avec une augmentation des activités périscolaires les après-midi sous la responsabilité des communes.
Cette mesure s'appliquera en 2013 pour les communes volontaires, en 2014 pour tous.
Le résultat de cette décision est que les syndicats sont vents debout, les mairies disent non car cela implique pour elles des dépenses supplémentaires sans compensation de l'Etat, les élus s'interrogent, les parents d'élèves sont réticents et se posent des questions sur la nécessité d'une telle précipitation, les spécialistes se contredisent et les anciens sont dubitatifs car beaucoup d'entre eux ont réussi leur scolarité et leur vie sociale alors que ces questions n'étaient pas soulevés.
Pourquoi, à La Réunion, ce débat est important à plusieurs titres ? Parce que :
- nous sommes sous les tropiques, donc avec des saisons différentes de la France Hexagonale, avec une forte pression de chaleur et des intempéries cycloniques de décembre à mars,
- le calendrier scolaire a été longtemps un cheval de Troie politique des autonomistes pour marquer une différenciation d'avec la France dite force coloniale. Donc le sujet est devenu emplie d'arrière-pensées,
- les enseignants représentent une force incontournable, tant syndicale (leur puissance de contestation n'est plus à démontrer) qu'économique (pouvoir d'achat et pression sur le trafic aérien à des périodes clés de l'année) ou communautaire (beaucoup d'originaire de France Hexagonale).
Pourtant, loin des débats idéologiques, il serait souhaitable que l'on prenne en compte toutes les réalités :
- les journées sont trop longues pour les enfants,
- le trop grand nombre de coupures avec les vacances intermédiaires,
- les enfants et les parents, notamment les familles divorcés, sont heureux de passer de vrais week-end ensemble,
- les vacances de fin d'année scolaire sont indispensables car l'impact économique (départs de familles en France Hexagonale ou arrivées d'étudiants dans leur famille),
- les vacances estivales sont indispensables car cela correspond à la période de chaleur et des cyclones, comme le soulignaient justement Aline Murin-Hoarau ou Claude Hoarau, élus forts de leur expérience d'enseignants.
A partir de ces réalités là, et compte tenu des aspirations de tout un chacun, il est nécessaire de débattre réellement sur des constats partagés, qui émergent depuis quelques temps :
- maintenir la semaine de 4 jours au primaire, en supprimant des jours sur les petites vacances intermédiaires pour garder le volume annuel d'heures d'enseignement,
- imposer la coupure méridienne de 12 à 13.30,
- supprimer l'école un jour important des calendriers religieux des communautés tamoule, musulmane et chinoise de notre île,
- fixer le calendrier scolaire commençant invariablement le 17 aout et finissant le 12 juillet,
- de fixer les vacances d'été invariablement du 19 décembre au 01 mars.
Si en fonction de ces orientations cumulatives, le rectorat proposait un programme cohérent qui satisfasse enseignants, parents et élus, il pourrait alors revenir alors aux maires d'organiser conjointement une consultation populaire qui tranche la question.
Il appartiendrait ensuite aux députés de porter la décision du peuple à l'Assemblée et au sénat pour que cette décision entre dans un dispositif législatif immuable.
Mais les maires et les parlementaires, avec les présidents de la région et du Département, auront-ils le courage de se réunir pour enfin trouver une réponse consensuelle à une question épineuse pour tous? C'est leur droit et leur devoir... de vacances !
Cette mesure s'appliquera en 2013 pour les communes volontaires, en 2014 pour tous.
Le résultat de cette décision est que les syndicats sont vents debout, les mairies disent non car cela implique pour elles des dépenses supplémentaires sans compensation de l'Etat, les élus s'interrogent, les parents d'élèves sont réticents et se posent des questions sur la nécessité d'une telle précipitation, les spécialistes se contredisent et les anciens sont dubitatifs car beaucoup d'entre eux ont réussi leur scolarité et leur vie sociale alors que ces questions n'étaient pas soulevés.
Pourquoi, à La Réunion, ce débat est important à plusieurs titres ? Parce que :
- nous sommes sous les tropiques, donc avec des saisons différentes de la France Hexagonale, avec une forte pression de chaleur et des intempéries cycloniques de décembre à mars,
- le calendrier scolaire a été longtemps un cheval de Troie politique des autonomistes pour marquer une différenciation d'avec la France dite force coloniale. Donc le sujet est devenu emplie d'arrière-pensées,
- les enseignants représentent une force incontournable, tant syndicale (leur puissance de contestation n'est plus à démontrer) qu'économique (pouvoir d'achat et pression sur le trafic aérien à des périodes clés de l'année) ou communautaire (beaucoup d'originaire de France Hexagonale).
Pourtant, loin des débats idéologiques, il serait souhaitable que l'on prenne en compte toutes les réalités :
- les journées sont trop longues pour les enfants,
- le trop grand nombre de coupures avec les vacances intermédiaires,
- les enfants et les parents, notamment les familles divorcés, sont heureux de passer de vrais week-end ensemble,
- les vacances de fin d'année scolaire sont indispensables car l'impact économique (départs de familles en France Hexagonale ou arrivées d'étudiants dans leur famille),
- les vacances estivales sont indispensables car cela correspond à la période de chaleur et des cyclones, comme le soulignaient justement Aline Murin-Hoarau ou Claude Hoarau, élus forts de leur expérience d'enseignants.
A partir de ces réalités là, et compte tenu des aspirations de tout un chacun, il est nécessaire de débattre réellement sur des constats partagés, qui émergent depuis quelques temps :
- maintenir la semaine de 4 jours au primaire, en supprimant des jours sur les petites vacances intermédiaires pour garder le volume annuel d'heures d'enseignement,
- imposer la coupure méridienne de 12 à 13.30,
- supprimer l'école un jour important des calendriers religieux des communautés tamoule, musulmane et chinoise de notre île,
- fixer le calendrier scolaire commençant invariablement le 17 aout et finissant le 12 juillet,
- de fixer les vacances d'été invariablement du 19 décembre au 01 mars.
Si en fonction de ces orientations cumulatives, le rectorat proposait un programme cohérent qui satisfasse enseignants, parents et élus, il pourrait alors revenir alors aux maires d'organiser conjointement une consultation populaire qui tranche la question.
Il appartiendrait ensuite aux députés de porter la décision du peuple à l'Assemblée et au sénat pour que cette décision entre dans un dispositif législatif immuable.
Mais les maires et les parlementaires, avec les présidents de la région et du Département, auront-ils le courage de se réunir pour enfin trouver une réponse consensuelle à une question épineuse pour tous? C'est leur droit et leur devoir... de vacances !