Rozemé navé…
Toujours sur sa table le matin. Où elle prenait du thé, du thé vert du thé délicat, les livres du moment qu elle lisait et des pages qu elle écrivait, des notes.
Dans son meuble chinois sortait une coupe pour partager son champagne, celui ramené de ses années de souvenirs de sa vie à Paris où elle disait se sentir libre de vivre. A cette époque, pour elle, femme réunionnaise, c était compliqué ! Elle aimait prendre cette coupe avec des amis, ceux qui la visitaient, ici, à son retour, car Paris l entrainait vers les ténèbres. Sans doute ce n était pas un lieu, une ville qui supportait sa nature passionnée. Pourtant elle n avait aucun mépris, pour rien ou pour tout. Cet univers qui s était même importé à La Réunion, sur l île ! Au fil des années elle avait vu arriver ce tsunami. Qui lui arrachait même les lignes, les pages qu elle écrivait. Alors elle disait que c était de la faute de son ordinateur..! ,Et celui-ci avait tous les défauts du monde, pire, les malédictions ou sortilèges incurables !
Mais elle tenait bon et malicieusement racontait des fragments de sa vie, c est-à dire des anecdotes de ses personnages, sans peur de les nommer. Fini les ragots pour combler l ennui mais les moments passés et les portraits se dessinaient dans le rire, ou le chagrin que ceux,,-ci provoquaient dans le titillement de sa mémoire.
Parfois c était douloureux d entendre, d écouter. Souvent, je riais de bon ton avec elle.
Les belles affiches militantes anti-apartheid pour la cause des Noirs Sud_Africains, les images d esclaves de nos plantations collées sur les murs des toilettes peu à peu s étaient décollées également avec ce sacré tsunami !
Seules ses belles écharpes dans le coin du salon restaient éternelles. Ses fauteuils avaient l air d attendre patiemment, sereinement et avec assurance le lecteur de la pile de livres ...omniprésents dans la pièce.
Sans âge également, les cartes postales fraîches de portraits de chats qui tapissaient de l intérieur la porte d entrée de l appartement.
Pourquoi ne pouvaient-elles pas la protéger encore et plus souvent de l insupportable crainte de vivre encore l intrusion de cambrioleurs de nuit qu elle avait vécue pendant son sommeil ? !
Est-ce pour cela qu elle entendait de moins en moins ?
Tsunami, cet homme qui venait l intimider derrière la fenêtre de sa chambre à Saint-Paul il y a des années...
Tsunami, le chauffeur de bus trop pressé, qui démarre au moment où elle allait grimper à l intérieur...
Tsunami tsunami..malgré cela mon amie, que de moments succulents !
Dans son meuble chinois sortait une coupe pour partager son champagne, celui ramené de ses années de souvenirs de sa vie à Paris où elle disait se sentir libre de vivre. A cette époque, pour elle, femme réunionnaise, c était compliqué ! Elle aimait prendre cette coupe avec des amis, ceux qui la visitaient, ici, à son retour, car Paris l entrainait vers les ténèbres. Sans doute ce n était pas un lieu, une ville qui supportait sa nature passionnée. Pourtant elle n avait aucun mépris, pour rien ou pour tout. Cet univers qui s était même importé à La Réunion, sur l île ! Au fil des années elle avait vu arriver ce tsunami. Qui lui arrachait même les lignes, les pages qu elle écrivait. Alors elle disait que c était de la faute de son ordinateur..! ,Et celui-ci avait tous les défauts du monde, pire, les malédictions ou sortilèges incurables !
Mais elle tenait bon et malicieusement racontait des fragments de sa vie, c est-à dire des anecdotes de ses personnages, sans peur de les nommer. Fini les ragots pour combler l ennui mais les moments passés et les portraits se dessinaient dans le rire, ou le chagrin que ceux,,-ci provoquaient dans le titillement de sa mémoire.
Parfois c était douloureux d entendre, d écouter. Souvent, je riais de bon ton avec elle.
Les belles affiches militantes anti-apartheid pour la cause des Noirs Sud_Africains, les images d esclaves de nos plantations collées sur les murs des toilettes peu à peu s étaient décollées également avec ce sacré tsunami !
Seules ses belles écharpes dans le coin du salon restaient éternelles. Ses fauteuils avaient l air d attendre patiemment, sereinement et avec assurance le lecteur de la pile de livres ...omniprésents dans la pièce.
Sans âge également, les cartes postales fraîches de portraits de chats qui tapissaient de l intérieur la porte d entrée de l appartement.
Pourquoi ne pouvaient-elles pas la protéger encore et plus souvent de l insupportable crainte de vivre encore l intrusion de cambrioleurs de nuit qu elle avait vécue pendant son sommeil ? !
Est-ce pour cela qu elle entendait de moins en moins ?
Tsunami, cet homme qui venait l intimider derrière la fenêtre de sa chambre à Saint-Paul il y a des années...
Tsunami, le chauffeur de bus trop pressé, qui démarre au moment où elle allait grimper à l intérieur...
Tsunami tsunami..malgré cela mon amie, que de moments succulents !