sak ifé nout jordu ék nout demin

"Réunionnais n'ayez pas peur de voter Marine Le Pen !"


Édito
Mercredi 16 Novembre 2011

C'est le titre d'un blog qui appelle les Réunionnais : "Tous ensemble avec Marine !" C'est bien sûr pour les élections présidentielles de 2012. Constats. Le premier, le Front national a toujours une mauvaise image à La Réunion. Le deuxième, il faut malgré tout s'attendre à un vote en faveur du FN. Sur le terrain, certains électeurs affichent déjà leur position.


Il y a une qualité qu'il faut reconnaître au Front national : le langage direct, choc, brutal et politiquement incorrect (paradoxe, c'est aussi le contraire de la langue de bois). Ainsi sur la crise du "chik", le FN dénonce "Les facilités d’exercice de la médecine accordées dernièrement aux médecins étrangers titulaires de diplômes acquis hors de l’Union européenne font craindre aux populations locales d’être soignées au rabais".

L'une des mesures pour l'Outre-mer que prendra Marine Le Pen, c'est de “renégocier les accords de Nouméa afin de permettre l’égalité des citoyens français sur l’ensemble du territoire". Alors qui sont plus égaux en Nouvelle-Calédonie : les Kanaks ou les Caldoches ? Il est évident que ce genre de question conduit à un programme présidentiel nickel-chrome, mais qui peut surprendre.

Faut-il pour autant diaboliser le Front national en métropole et surtout en Outre-mer ? Non. Ce serait une erreur Une grave erreur. Car, le regard que porte aujourd'hui une partie de la population aussi dans l'Hexagone qu'en Outre-mer a évolué. Et ce, même si Marine Le Pen n'est pas (encore) parvenue à "dédiaboliser" le FN, à La Réunion, certains électeurs déçus par les partis traditionnels, "sont prêts à tenter l'aventure".

Car comme beaucoup de Français, les Réunionnais sont en quête d'hommes et de femmes politiques honnêtes, sincères et intègres qui veulent bien les écouter, les entendre et apporter des solutions rapides à leurs soucis quotidiens. Aujourd'hui que le FN soit ou non, raciste ou xénophobe, ce n'est plus leur principale inquiétude. Ils ne veulent plus toujours avoir peur du lendemain. Et comme, ils n'ont pas encore essayer le FN.

Et, puis "admettons que c'est vrai, on ne peut pas non plus laisser rentrer tout le monde chez nous…" Ce discours, cela fait des années qu'on l'entend à La Réunion. Va-t-il se manifester autrement en 2012 ?

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Jismy Ramoudou


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