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Régionales : la pression sur le personnel communal à Saint-André


Citoyen
Mardi 1 Décembre 2015

On se croirait revenus quarante ans en arrière dans cette campagne électorale à Saint-André, avec la cible de choix que représente le personnel communal, victime de la situation précaire dans laquelle on l’installe et on l’entretient. Une ville dans laquelle on ne prend même plus les gants.


Tout le monde  a pu voir la présence active d’employés communaux  dans l’organisation du meeting de Didier Robert le dimanche 22 novembre. Si le chapiteau a été monté par une entreprise,  d’autres opérations comme l’installation des chaises puis leur rangement après le meeting, l’organisation générale de la logistique  ont notoirement été le travail d’employés communaux. Ils ont certes le droit, ces personnes, d’apporter leur aide militante en dehors de leurs heures de service mais on ne peut  s’empêcher de s’interroger sur le fait que ce bénévolat  concerne précisément des employés communaux... Une photo de Jean-Paul Virapoullé photographié au milieu d’agents communaux sous le chapiteau pendant leur intervention a comme par hasard disparu quelques heures après sa publication sur sa page facebook. Quelqu’un s’était aperçu de la bourde…

 

On ne prend même plus les gants quand on convoque en pleine campagne électorale officielle l’ensemble des agents municipaux  pour leur parler de leur avenir, de revalorisation de leur situation et de plan de titularisation. Cela se fait par groupes d’employés, encore cette semaine à la veille des élections et au domicile du maire qui est en même temps sa permanence électorale. Cette affaire est grave. Grave pour la démocratie, car il s’agit d’une pression constituant une atteinte à la liberté de vote et au libre choix des personnes concernées.  Grave pour les libertés publiques par  un abus d’autorité sur des agents en situation précaire et vulnérables. Grave en raison de la façon dont on continue dans un département français à considérer des agents publics, traités comme des sous-agents, dont les droits les plus élémentaires sont niés en permanence et qu’on manipule  ouvertement au moment des élections.

 

On en est arrivé à un point où au-delà du personnel communal c’est la population elle-même qui se sent surveillée. Voilà en effet un maire qui a pris l’habitude de venir se rendre compte en personne de l’assistance aux réunions de ses adversaires politiques. Ce fut encore le cas ce vendredi 27 novembre à La Cressonnière où on a pu voir Jean-Paul Virapoullé en personne passer dans sa voiture personnelle à quelques mètres d’Huguette Bello qui parlait au micro, précédé quelque temps auparavant d’un membre de son cabinet dans une rue habituellement fréquenté que par les riverains…

 

On pourrait dire que ça ne vole pas haut à Saint-André si les faits que nous dénonçons ne présentaient un caractère plus grave au regard de la démocratie et du respect des droits des citoyens.

  

 

Président de l’Union Démocratique pour Saint-André

Candidat aux élections régionales


Joé Bédier


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