sak ifé nout jordu ék nout demin

Quelle légitimité pour les élus ?


Édito
Mercredi 24 Juillet 2013

"J'entends ci et là certains s'émouvoir de la faible représentativité de nos élus mettant ainsi à mal leur légitimité. La question est importante et mérite en effet, d'être posée et débattue".


"Pourtant, il suffit de regarder plus haut et notamment au niveau supra-national, pour constater que cette légitimité requise et demandée par les électeurs n'existe plus - et depuis belle lurette - au sein des institutions européennes notamment. Peut-être, pourrait-on trouver là en partie,  l'origine de l'échec latent de cette Europe sans identité et sans conscience, si ce n'est celle d'imposer des choix dont les citoyens ne veulent pas.

Mais concentrons-nous, si vous le voulez-bien,  sur le plan national, voire local. Nous constatons sans aucun doute, l'exercice d'une légitimité, d'une démocratie en « trompe l'oeil ». Nos choix démocratiques sont tout simplement détournés et falsifiés par des imposteurs. Notre démocratie, c'est un peu la carte d'une chasse au trésor, mais sans trésor au final...Quelle avanie !

Ces pantins politiques qui nous gouvernent sont totalement responsables de la situation. Ils la maîtrise même excellemment. Je les accuse de favoriser leurs desseins et carrières personnelle sur l'autel d'une démocratie moderne, qui puiserait toute sa force dans une vraie légitimité. Des solutions existent. Certaines sont très simples à appliquer mais requièrent un peu de courage politique et une vision moderne de la démocratie et de son exercice.

Malheureusement, aucun des partis en place et notamment les deux plus profiteurs et destructeurs que sont l'UMP et le PS ("Progrès" inclus), ne permettront de mettre ne place une telle solution qui consisterait en la reconnaissance du vote « blanc ». Il ne conçoivent la démocratie qu'entre eux.

La sémantique utilisée, n'est certes pas neutre. Comment un vote, qui traduit une opinion, peut-il être « blanc » alors qu'il signifie quelque chose ? Cette action d'aller déposer dans l'urne un tel bulletin est pleinement réfléchie et assumée par l'électeur, qui par cet acte exprime une opinion. Celle de dire non à une offre électorale limitée. La reconnaissance d'un tel vote - reconnue dans certains pays démocratiquement plus en avance sur la France - permettrait d'avoir en tant qu'élus, des hommes et des femmes plus responsables, faisant une plus grande unanimité et surtout justifiant d'une assise démocratique autrement plus importante que ceux qui sont aux "affaires"  actuellement. Tant au niveau local qu'au niveau national.

Comment ne pas comprendre que les outils de Marianne sont aujourd'hui désuets et obsolètes,. Ils ne  répondent plus aux impératifs d'une démocratie moderne, de notre temps. Une démocratie dans laquelle l'élu n'est plus tout puissant et doit justifier de l'emploi de l'argent public. Justifier aussi de certaines de ses décisions, au peuple qui l'a élu, quand il s'agit notamment de choix importants, dont les conséquences pourraient êtres dramatiques pour le pays.

Nous obtiendrons un jour, certainement, cette reconnaissance du vote blanc. Le seul permettant à tous, de pouvoir réellement s'exprimer. Ces hommes politiques du moment, arrivistes de gauche et faux-culs de droite notoires, qui se forcent par exemple, à rendre visite à des gréviste de la faim, pour des raisons éminemment électoralistes et populistes, n'auront rien fait pour permettre cet heureux événement... Qu'ils se rassurent, nous ne les oublierons pas dans le musée de la fourberie et du "pas vu pas pris"...
    
Le peuple aura sa revanche, à moins qu'il ne cède encore aux sirènes des tôles ondulées offertes, des factures d'eau et d'électricité payées, des petits contrats précaires, adoubés à la promesse de l'attribution d'une appartements social...

Finalement, on a  les élus que l'on mérite !…"

Franck Sanson


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