sak ifé nout jordu ék nout demin

Philippe Fabing (Ipsos) : "Les intentions de vote ne sont pas des prévisions"


Invité(e)
Mercredi 6 Juin 2012

Le responsable des études politiques d'Ipsos comprend l'émotion qu'a suscité le sondage pour Réunion 1ère et le Journal de l'Ile. "Nous avons été impressionnés par l'écart dans les intentions de vote entre Huguette Bello et ses poursuivants". Philippe Fabing (photo Clicanoo) met un bémol : "Ce ne sont que des intentions de vote, je suis d'accord avec Témoignes quand il dit que c'est le peuple qui tranche".


Si Ipsos voulait faire un coup médiatique hier, l'institut de sondage a réussi son coup. Jamais sans doute une enquête d'opinion n'a déclenché autant de réactions. C'était comme un coup de massue pour les observateurs de la vie politique. Philippe Fabing, responsable des études politique, tempère les émotions. "Ces chiffres reflètent l'état du rapport de force à 15 jours du premier tour".

"Maintenant, il faut préciser deux éléments importants pour situer aussi les limites. Tout d'abord, rappelons qu'une intention de vote n'est une prévision du résultat électoral. Autre rappel, ces sondages doivent permettre aux équipes des différents de corriger leur stratégie, car la campagne électorale, c'est d'abord pour faire bouger les lignes. C'est aussi pour cette raison que je ne serai pas surpris, si au soir du premier tour, Jean-Yves Langenier est autour de 25 %.

Philippe Fabing ajoute même, "Témoignages a raison quand il dit que c'est le peuple qui tranche. Je suis entièrement d'accord". Le responsable des études politiques d'Ipos rappelle par ailleurs que ces études comportent une marge d'erreur de deux ou trois points. Il sera sans doute intéressant d'attendre la publication des sondages du Quotidien pour les comparer.

Jismy Ramoudou


Dans la même rubrique :