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Paul Vergès, la pédagogie comme stratégie de com'


Édito
Mardi 7 Mai 2013

La leçon des choses. Deux heures pour présenter sa vision de ce que doit être le projet de développement économique et social. Le fond n'a pas changé. La forme, si. Surtout la stratégie de communication. Sans prétention, ni arrogance (une nouveauté en soi). Un diagnostic toujours alarmiste, des outils "endogènes" et des remèdes radicaux. Un peu comme choisir entre la route du Littoral et le tram-train. C'est reparti pour un tour !


Poker menteur ou grand bluff ! Hier, Paul Vergès a donné les cartes. La presse assise en demi-cercle autour de la table, l'a regardé faire toute sa prestation solitaire. Une heure après : "Je peux vous poser une question ?" Paul Vergès : "Laissez-moi terminer !" Deux heures après, toujours pas le moindre signe de fatigue… chez Paul Vergès. Parce que chez les journalistes, la crainte que le président de l'Alliance ne s'arrête jamais, était visible.

Toutefois, c'était du grand Paul Vergès, dans le texte. Avec des références politiques aujourd'hui à la Une de l'actualité. Des inondations en Côte d'Or aux fruits de la passion à 8,80 euros à Salazie. Des transitions démographiques aux Antilles, à Madagascar et à La Réunion, aux transitions économiques en Chine, en Indes et aux Dragons de l'Asie (entre autres Vietnam). De 1946 à aujourd'hui, les chemins de l'évolution, et la nécessité d'un autre destin…

Comme pour obliger les autres à réfléchir et à trouver, Paul Vergès a jeté sur la table des centaines de pièce d'un puzzle, à étaler les lettres de scrabble, sur la table. Comme si c'était aux journalistes de reconstituer le message qu'il veut porter aux politiques et à la population. Cette fois-ci, plus pédagogue que paternaliste, il a frappé fort (contre la surrémunération, l'inégalité entre les fonctionnaires, la route du littoral, le statut… et les politiques qui n'ont pas pris la pleine mesure des enjeux à venir et plus préoccupés par les Municipales 2014).

Paul Vergès a aussi haussé le ton. Il ne veut pas de la route du Littoral. Il va tout mettre en œuvre pour stopper le projet et remettre le projet tram-train sur les rails. Et même si cela implique l'avènement d'une nouvelle majorité régionale à la pyramide inversée. Le patron de l'Alliance est prêt à travailler avec tous les politiques. Y compris Huguette Bello, Daniel Alamélou et Eric Fruteau. C'est ça, placer l'intérêt de La Réunion au-dessus de tout. Un communiste qui se veut gaulliste, c'est fort. Très fort.

Quand même là, c'est peut-être trop fort ! Non ? Qu'est-ce que vous en pensez ?

Jismy Ramoudou


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