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Paul Vergès : "Le désistement ne se discute pas, c’est automatique"


Invité(e)
Vendredi 25 Mai 2012

"Le désistement  ne se discute pas, c’est automatique. Mais cela doit tout de même être clarifié. Ce désistement se joue entre alliés donc entre membres de la majorité présidentielle, et contre les adversaires que sont le FN, l’UMP et le Modem. Cela provoque un déchirement chez certains, mais tout ceci est d’une logique politique imparable ! Parfois lumineux sur le papier, mais pas toujours sur le plan pratique !"


"Pour le PCR, le désistement a toujours été la règle. Pour les dernières élections cantonales, par exemple, le PCR a demandé à  Zaneguy de se retirer pour faire élire le candidat socialiste.  Elie Hoareau aussi, s’est désisté et a appelé à voter pour le représentant du PS. Lors des élections législatives de 2006, Pierre Vergès, arrivé derrière Jean-Claude Fruteau, s’est désisté au profit de celui-ci.

Et nous mettons au défi n’importe quel parti à La Réunion de dire que nous n’avons pas respecté ce principe. Or, lors des élections régionales de 2010, au deuxième tour, après une entrevue entre la direction du PCR et du PS ayant débouché sur un accord, un élu socialiste réunionnais, Jean-Jacques Vlody nous a signifié, au dernier moment, que ses collègues avaient décidé de ne pas signer l’accord et de maintenir la division.

Ce n’est pas un poste d’élu qui se jouait alors, c’était la majorité dans une collectivité locale. On connaît le résultat : le cadeau fait à l’UMP Didier Robert, l’abandon du tram train et de la MCUR, la refonte projet gouvernemental sur la nouvelle route du littoral au profit d’un absurde route à 6 voies, l’abandon de la question de énergies renouvelables etc.

Il n’y a pas un exemple dans histoire électorale française, d’un tel cadeau fait à un adversaire pour nuire à un allié ! Or aujourd’hui, les 7 circonscriptions de La Réunion peuvent être gagnées par la majorité présidentielle. Mais avant tout, il faut expliquer comment ce principe du désistement au deuxième tour va être appliqué. Les militants communistes, les sympathisants font savoir qu’ils sont sceptiques et redoutent que l’on se « fasse avoir » une nouvelle fois, comme en 2010 !
Le PCR est donc prêt à appliquer le principe de désistement, pour avoir 7 députés de la majorité présidentielle.

Mais il attend d’avoir l’assurance que ce désistement se fera réellement, par des engagements écrits, réciproques et publics.  Et après qu’il ait eu les explications sur l’attitude de mars 2010.

On avance la question de Saint-Paul. Mais où est le danger de la droite dans cette commune ? En outre, se présente une candidate du PS. Au seconde tour, pour qui va-t-elle voter : pour le signataire de l’accord désistement ou pour une autre candidate, adversaire déclarée du PCR ?

Tout cela ne fait que révéler les séquelles de la tactique hasardeuse et curieuse de Victorin Lurel menée lors de la visite de François Hollande à La Réunion !"

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