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Patrick Lebreton, le "petit dictateur" n'a pas fini sa révolution


Édito
Mardi 1 Octobre 2013

Le patron du Progrès propose un PS "à la mode de chez nous". Le député-maire de Saint-Joseph travaille à sa vision de régionalisation et à la promotion de la femme et de l'homme réunionnais. Et si au passage le "petit dictateur" peut renverser le "clan Annette", sa révolution sera mieux réussie. Et totale. Car, c'est un fait. Patrick Lebreton en a ras sa bertelle des Annette. Il l'a dit et répété à maintes reprises hier lors de sa conférence de presse.


Quel que soit le sujet qu'il développe la référence sarcastique de Patrick Lebreton, c'est Gilbert Annette. C'est ainsi. Il y a la gestion du parti, "le PS est devenu une structure d'accueil où on y place son frère. Sa famille". Et lorsqu'on interroge le parlementaire sur l'émancipation du PS local par rapport à Paris. "Il faut changer les statuts. Les primaires, c'est la voie d'avenir. Comme de faire les primaires, là-aussi, il faut du courage. Nous, nous sommes courageux. Pour les autres, il faut regarder dans le dictionnaire".

Et les conséquences de ces primaires sur la vie du PS ? "Si qui vous savez avait fait les primaires, peut-être qu'il ne serait pas en difficulté comme le relate la presse". Et Patrick Lebreton d'enfoncer le clou. "Je n'ai pas de cadeau à faire à Gilbert Annnette. On ne vit pas dans le même monde. Il m'a traité de petit dictateur sur un média. Moi, je ne vis pas dans un monde virtuel, un peu comme si ou vend cochon dan goni".

Le responsable du Progrès s'appuie sur "ces dysfonctionnements" pour proposer une évolution des statuts ou une révolution dans les esprits. Fervent défenseur de la régionalisation, Patrick Lebreton demande une autre mode de fonctionnement du parti socialiste local "plus ouvert à la population". "Un vaste chantier en perspective". Car, Paris garde la main et la légitimité statutaire des adhérents à jour de leur cotisation.

Le patron du Progrès a sans doute raison. Tant dans la démarche que dans l'objectif. Et même si son antagonisme avec Gilbert Annette, a été également le déclencheur de son action, Patrick Lebreton pose depuis quelque temps déjà, la question de l'autonomie des représentations politiques locales, par rapport à leur parti national. Entre l'émancipation et l'autonomie, s'intercale la question de la régionalisation des partis et mouvements politiques locaux.

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Jismy Ramoudou


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