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"Par qui est piloté Victorin Lurel, et pourquoi ?"


Invité(e)
Mercredi 12 Juin 2013

"Alors que tous les gérants de stations services des DOM demandent simplement l'application du décret "Penchard" toujours en vigueur, notre ministre de l'outre-mer Victorin Lurel veut un nouveau décret. Raison officielle : lutter contre la vie chère. En réalité, les réunionnais assistent ici, incrédules, à une véritable guerre économique. Décryptage".


"De qui se moque-t-on ?
Victorien Lurel, devenu apprenti-sorcier dans le domaine économique, décide aujourd'hui de légiférer à la place des acteurs économique de notre pays pour défendre le consommateur et ainsi lui éviter une hausse de 1,5 centime sur le carburant des DOM. L'argument ne tient pas car les prix sont inférieurs à ceux pratiqués en métropole : à La Réunion le gazole est à 1,22 et 1,27 en Martinique et 1,45 en moyenne dans l’Hexagone !

Par ailleurs, pour lutter contre la vie chère, ne serait-il pas plus judicieux de baisser les taxes qui représentent près de 46% du prix à la pompe ? Non, le ministre préfère diminuer les marges de ceux qui travaillent au risque de mettre en péril l'emploi.

Lobbyisme antillais et Lurel même combat
Victorin Lurel est Antillais. Le groupe Hayot aussi. Implanté à La Réunion depuis 20 ans, le groupe duplique ses activités déjà connues en Martinique ou en Guadeloupe. Aujourd'hui armé d'un puissant lobbying le groupe Hayot infiltre toutes les administrations, les ministères au plus haut niveau de l'État. Victorin Lurel est au service des intérêts du lobbying antillais et La Réunion regarde, sans comprendre, son économie lui échapper.

Aujourd'hui le groupe Hayot représente plus de 43% du marché automobile et fait abdiquer deux grandes familles réunionnaises. Grande distribution, M. Bricolage, Décathlon, locations de voiture, pneumatiques, industries agroalimentaires, rien n'échappe au groupe Bernard Hayot.

Les nouveaux maîtres de La Réunion
Diffusé sur Canal+ en février 2009, le documentaire "les derniers maîtres de la Martinique" de Romain Bolzinger montre les méthodes des Békés pour rester les maîtres.... A La Réunion, l'objectif est de contraindre les pétroliers et les gérants de station services à réduire leur marge. In fine, opposer, l'importateur et les gérants de stations-service qui emplois plus de .300 personnes, aux Réunionnais.

La loi sur la vie chère relative à la régulation économique outre-mer permet à une enseigne de dépasser 50% de surface de la zone de chalandise (Article 6). A qui va profiter ce monopole ? Certainement pas aux consommateurs ! Clairement, Victorin Lurel choisit de contraindre les pétroliers et les gérants de station-service à l'asphyxie pour permettre au groupe antillais de devenir cette fois-ci les nouveaux maître de La Réunion.

Mesdames et Messieurs nos élus, acteurs économiques, chefs d'entreprises, existe-t-il un lobbyisme réunionnais ? Si oui, que fait-il ? Si non, il est vraiment temps de l'organiser. Une première action concrète de nos parlementaires, pour une fois avant la crise : aider le syndicat réunionnais des gérants de station-services dans l'élaboration du nouveau décret et ainsi préserver l'intérêt de la Réunion".

Un groupe de chefs d'entreprises réunionnais


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