RSTA : Le PCR soutient la proposition d’une table ronde
Le climat social se durcit. Après la CILAM, les dockers, c’est maintenant les salariés de la SHLMR, de Renault Automobile qui sont en grèves. A côté du problème évident d’un manque de dialogue social à La Réunion, ces débrayages sont inévitablement la conséquence de la suppression du RSTA.
C’est pourquoi nous réitérons notre soutien à la proposition faîte, aux pouvoirs publics, par l’intersyndicale qui a émise le souhait d’une table ronde avec tous les acteurs pour trouver une solution pérenne à ce dispositif.
Quant à l’initiative des parlementaires du Progrès qui se proposent de faire une loi pour permettre aux bénéficiaires du RSTA de se voir attribuer le RSA, le PCR se pose une question :
"Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? Il suffisait de prolonger le dispositif RSTA jusqu’à la fin de l’année, le temps que les partenaires s’accordent sur une position durable".
Plus de 8000 bacheliers supplémentaires à La Réunion
C’est dans ce climat social explosif que débutaient, hier, - Lundi 17 juin 2013 - les épreuves du Bac 2013. La Réunion compte 10 752 candidats. En France le nombre de candidats est de 665 000. Les rapports à la population montrent que le nombre de candidats à La Réunion est plus important qu’en France.
Un indicateur parmi tant d’autres qui montre l’importance de la jeunesse dans notre pays. Si le « % » de réussite au BAC cette année est équivalent à celui des années antérieures : nous pouvons considérer qu’il y aura en juillet plus de 8000 bacheliers supplémentaires à La Réunion.
La grande question qui se pose est de savoir ce qu’ils vont devenir
Un réunionnais qui avait passé son Bac il y a 40 ans répondait à la question suivante : M…qu’est ce que vous retenez du Bac quand vous l’avez passé ?"
La réponse a été la suivante : "les jeunes de ma génération quand ils passaient le Bac se disaient : si je l’ai, je suis sauvé dans la vie".
En effet, le fait d’être bachelier à cette époque était une clef d’entrée dans la vie active et aucun bachelier de cette époque ne connaissait le chômage.
Aujourd’hui, ils sont des milliers et des milliers à être, malheureusement, au chômage. Il est à craindre qu’une bonne partie des 8000 de cette année viennent grossir les rangs des demandeurs d’emplois. Pas plus que le Bac, la licence ou la maîtrise ne sont des clefs qui assurent immanquablement l’entrée dans la vie active. C’est cela le drame de la jeunesse.
Mais la jeunesse réunionnaise n’est pas confrontée uniquement par ce problème. Une grande partie d’entre elle est aussi frappée par l’illettrisme.
Le bilan de la visite de Mme Pau – Langevin, Ministre de la Réussite Educative
C’est dans ce contexte que la Ministre déléguée à la Réussite Educative a effectué un voyage à La Réunion. Nous voulons retenir un point de sa visite qui à nos yeux est essentiel. C’est celui de la place qu’elle a accordée à la langue créole dans l’éducation.
"Nous avons toujours dit au PCR, nous appuyant sur notre vécu mais aussi sur des conclusions d’experts, que la pensée de l’enfant se structure dans sa langue maternelle. Et cela même avant l’usage de la parole. Et que l’apprentissage devait partir de ce fait fondamental, à savoir l’utilisation de la langue maternelle : à la maison comme à l’école".
Quand nous défendions ce point de vue nous étions traités de subversifs, qui voulaient séparer la Réunion de la France et la logique de ce raisonnement c’est un vice recteur qui l’a exprimé en disant qu’il faut « fusiller le créole ».
Aujourd’hui pour la première fois, une ministre vient corroborer nos dires en déclarant : « Il faut réhabiliter la langue de la maison pour structurer le langage »
De ce point de vue nous ne pouvons qu’être satisfaits. En revanche nous aurions aimé qu’elle s’exprime sur le rythme scolaire de l’enfant. Pas seulement sur l’espace d’une semaine mais sur l’ensemble de l’année. Plus que jamais nous considérons que le calendrier le mieux adapté pour La Réunion est le calendrier climatique. Autre point également sur lequel nous aurions aimé entendre la ministre s’exprimée. C’est celui du recrutement du personnel dans l’éducation nationale.
Du travail pour nos jeunes
Nous venons de parler de la masse de jeunes diplômés et sur diplômés qui n’ont pas de travail, nous préconisons un recrutement au niveau de l’Académie. Ce qui apparaissait scandaleux et encore une fois subversif aux yeux de certains, la Cour des Comptes, dans un récent rapport vient d’abonder dans ce sens.
Un recrutement réservé à l’Académie aurait notamment comme avantage de contribuer à la lutte contre le chômage mais aussi d’avoir un personnel créolophone comme les 80% à 90 % des habitants de La Réunion.
La déclinaison des problèmes d’éducation à La Réunion en terme de création d’emplois est d’autant plus pertinente que la situation à La Réunion ne cesse de se dégrader.
Les demandeurs d’emplois, toutes catégories confondues, représentent 166 000 réunionnaises et réunionnais. Et force est de constater qu’il n’y a pas perspectives de redressement à court terme et à moyen terme. Et ce n’est pas l’activité économique à La Réunion qui va booster la création d’emploi.
L’activité économique à La Réunion est menacée
D’autant plus que l’activité économique à La Réunion est menacée par la politique du gouvernement et par des « rapports » qui le conseillent dans la conduite à tenir pour les années à venir.
Exemple 1: Un rapport commandé par le 1er ministre et co-rédigé par un ancien Ministre de l’Outre Mer, M Jean Jacques Queyranne, préconise de baisser les exonérations des cotisations sociales des entreprises qui étaient en application dans la LODEOM.
Ces exonérations représentent pour tout l’Outre Mer : 200 millions euros par an.
Exemple 2 : Ce même rapport propose la fin du remboursement de la TVA non perçue. Cela représente environs 100 millions d’euros. D’autres pistes sont évoquées comme la remise en cause des aides au transport et notamment les aides au transport pour la canne.
Supprimer ou diminuer ces aides et ce sont des centaines de millions en plus qui seraient à la charge des entreprises qui accusent déjà un retard fiscal et social de près de 1 Milliard €.
Des menaces pèsent aussi sur la défiscalisation
En plus de ces menaces issues du « Rapport Queyranne » il faut ajouter le celui de la défiscalisation. Certes défendues par les professionnels des Dom et des élus(es) mais fortement contesté par BERCY à tel point que le ministère des finances demandent l’arbitrage du premier ministre.
Quant on voit cette conjoncture économique il est évident que l’inquiétude grandit dans tous les milieux à La Réunion.
Et comment nos jeunes diplômes ou pas, bacheliers ou pas pourront-ils se faire une place demain dans notre société ?
C’est tout cela qui nous amène à dire qu’il est temps de faire une nouvelle politique. Il faut trouver des solutions de ruptures avec les recettes traditionnelles. C’est tout le but de notre prochain Congrès.
Ces jeunes sont non seulement frappés de …chômages massifs…dans leurs perspectives de vie active mais c’est avec la plus grande inquiétude qu’ils envisagent leur vie à l’âge de la retraite.
La réforme des retraites
Les réformes prévisibles des retraites qui vont être discutées dans les jours qui viennent sont de natures à alimenter leurs inquiétudes. Vers quoi va-t-on dans le cadre de cette réforme : 1/ le recul de l’âge de la retraite ; 2/ : l’allongement des durées de cotisations de 41,5 à 44 ans et 3/ la sous indexation de la retraite par rapport à l’inflation.
Cela veut dire quoi ? Cela veut dire que si on est chômeur et qu’on allonge tout et bien quand on arrive à l’âge de la retraite on ne percevra jamais une bonne retraite et la seule perspective c’est le minimum vieillesse.
Nous n’interprétons rien nous disons les faits tels qu’ils sont !
L’autre conséquence de la réforme de la retraite tel que chacun l’appréhende c’est une baisse du pouvoir d’achat des retraités. La sous-indexation n’aura pas d’autres conséquences.
Ensuite il y a un aspect qui concerne la Fonction publique.
Dans le rapport Moreau il est dit qu’il faut diminuer l’écart entre les retraites dans la fonction publique et dans le privé. Le rapport estime que les fonctionnaires d’une manière générale ont un régime « privilégié » par rapport au régime du privé. Si cette question est abordée cela va impacter directement les fonctionnaires retraités de l’Outre Mer.
Puisque les retraités de la FP d’Etat à La Réunion perçoivent une indexation par rapport à leur collègue de France. Croire que si cette question vient en débat et que cela ne posera pas le problème des salaires dans le FP outre mer c’est faire la politique de l’autruche.
Nous avons eu en l’espace à peine d’une quinzaine de jours des attaques ciblées sur la sur rémunération qui devraient faire réfléchir l’ensembles des parties concernées. Nous n’arrêtons pas de dire qu’il y a un danger dans cette période ce crise de voir « BERCY » faire main basse sur la sur-rémunération qui représente outre mer près d’un milliard d’euros par an.
Et les dernières attaques en date doivent quand même réveiller l’opinion. C’est la déclaration du gouverneur de la banque de France. Il y a eu ensuite les attaques du président de la FEDOM. Tout cela venant s’ajouter aux déclarations des parlementaires comme MM Arthuis ou et Laffineur etc.
C’est la raison pour laquelle nous ne cessons de dire qu’il faut réunir tous les acteurs concernés : - syndicats de fonctionnaires, élus (es), pouvoirs publics pour élaborer ensemble une proposition partagée et défendue par tout le monde avant que nous ne soyons mis devant le fait accompli par Bercy sans moyens de riposter - .
Pour ce qui concerne le PCR, nous avons des propositions : elles sont connues de tous.
Pour terminer, on a longuement parlé des problèmes de l’emploi des jeunes et les proclamations au plus haut niveau de l’Etat concernant l’emploi des « ultra- marins » dans leur pays. La dernière prise de position du Ministre de l’outre mer a propos des réunionnais policiers exerçant en France n’est pas acceptable.
Conclusion :
Ainsi, nous disons notre grande inquiétude après les préconisations du rapport Queyranne, après les déclarations du gouverneur de la banque de France, après la position de Bercy concernant la défiscalisation, après ce que l’on peut supposer des conséquences à La Réunion de la prochaine réforme des retraites, nous nous posons la question de savoir ou veut-on mener La Réunion.
En définitive quelle est la politique du gouvernement pour La Réunion ? Qu’il nous le dise clairement ! Ou que ses amis, et ils sont nombreux, ils sont 7 parlementaires, qu’ils nous le disent.
Quand à nous, nous avons un projet pour La Réunion. On est pour, on est contre. Nous sommes ouvert au débat. Et nous allons l’affiner lors de notre Congrès qui aura lieu les 5, 6 et 7 juillet prochain.
Le climat social se durcit. Après la CILAM, les dockers, c’est maintenant les salariés de la SHLMR, de Renault Automobile qui sont en grèves. A côté du problème évident d’un manque de dialogue social à La Réunion, ces débrayages sont inévitablement la conséquence de la suppression du RSTA.
C’est pourquoi nous réitérons notre soutien à la proposition faîte, aux pouvoirs publics, par l’intersyndicale qui a émise le souhait d’une table ronde avec tous les acteurs pour trouver une solution pérenne à ce dispositif.
Quant à l’initiative des parlementaires du Progrès qui se proposent de faire une loi pour permettre aux bénéficiaires du RSTA de se voir attribuer le RSA, le PCR se pose une question :
"Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? Il suffisait de prolonger le dispositif RSTA jusqu’à la fin de l’année, le temps que les partenaires s’accordent sur une position durable".
Plus de 8000 bacheliers supplémentaires à La Réunion
C’est dans ce climat social explosif que débutaient, hier, - Lundi 17 juin 2013 - les épreuves du Bac 2013. La Réunion compte 10 752 candidats. En France le nombre de candidats est de 665 000. Les rapports à la population montrent que le nombre de candidats à La Réunion est plus important qu’en France.
Un indicateur parmi tant d’autres qui montre l’importance de la jeunesse dans notre pays. Si le « % » de réussite au BAC cette année est équivalent à celui des années antérieures : nous pouvons considérer qu’il y aura en juillet plus de 8000 bacheliers supplémentaires à La Réunion.
La grande question qui se pose est de savoir ce qu’ils vont devenir
Un réunionnais qui avait passé son Bac il y a 40 ans répondait à la question suivante : M…qu’est ce que vous retenez du Bac quand vous l’avez passé ?"
La réponse a été la suivante : "les jeunes de ma génération quand ils passaient le Bac se disaient : si je l’ai, je suis sauvé dans la vie".
En effet, le fait d’être bachelier à cette époque était une clef d’entrée dans la vie active et aucun bachelier de cette époque ne connaissait le chômage.
Aujourd’hui, ils sont des milliers et des milliers à être, malheureusement, au chômage. Il est à craindre qu’une bonne partie des 8000 de cette année viennent grossir les rangs des demandeurs d’emplois. Pas plus que le Bac, la licence ou la maîtrise ne sont des clefs qui assurent immanquablement l’entrée dans la vie active. C’est cela le drame de la jeunesse.
Mais la jeunesse réunionnaise n’est pas confrontée uniquement par ce problème. Une grande partie d’entre elle est aussi frappée par l’illettrisme.
Le bilan de la visite de Mme Pau – Langevin, Ministre de la Réussite Educative
C’est dans ce contexte que la Ministre déléguée à la Réussite Educative a effectué un voyage à La Réunion. Nous voulons retenir un point de sa visite qui à nos yeux est essentiel. C’est celui de la place qu’elle a accordée à la langue créole dans l’éducation.
"Nous avons toujours dit au PCR, nous appuyant sur notre vécu mais aussi sur des conclusions d’experts, que la pensée de l’enfant se structure dans sa langue maternelle. Et cela même avant l’usage de la parole. Et que l’apprentissage devait partir de ce fait fondamental, à savoir l’utilisation de la langue maternelle : à la maison comme à l’école".
Quand nous défendions ce point de vue nous étions traités de subversifs, qui voulaient séparer la Réunion de la France et la logique de ce raisonnement c’est un vice recteur qui l’a exprimé en disant qu’il faut « fusiller le créole ».
Aujourd’hui pour la première fois, une ministre vient corroborer nos dires en déclarant : « Il faut réhabiliter la langue de la maison pour structurer le langage »
De ce point de vue nous ne pouvons qu’être satisfaits. En revanche nous aurions aimé qu’elle s’exprime sur le rythme scolaire de l’enfant. Pas seulement sur l’espace d’une semaine mais sur l’ensemble de l’année. Plus que jamais nous considérons que le calendrier le mieux adapté pour La Réunion est le calendrier climatique. Autre point également sur lequel nous aurions aimé entendre la ministre s’exprimée. C’est celui du recrutement du personnel dans l’éducation nationale.
Du travail pour nos jeunes
Nous venons de parler de la masse de jeunes diplômés et sur diplômés qui n’ont pas de travail, nous préconisons un recrutement au niveau de l’Académie. Ce qui apparaissait scandaleux et encore une fois subversif aux yeux de certains, la Cour des Comptes, dans un récent rapport vient d’abonder dans ce sens.
Un recrutement réservé à l’Académie aurait notamment comme avantage de contribuer à la lutte contre le chômage mais aussi d’avoir un personnel créolophone comme les 80% à 90 % des habitants de La Réunion.
La déclinaison des problèmes d’éducation à La Réunion en terme de création d’emplois est d’autant plus pertinente que la situation à La Réunion ne cesse de se dégrader.
Les demandeurs d’emplois, toutes catégories confondues, représentent 166 000 réunionnaises et réunionnais. Et force est de constater qu’il n’y a pas perspectives de redressement à court terme et à moyen terme. Et ce n’est pas l’activité économique à La Réunion qui va booster la création d’emploi.
L’activité économique à La Réunion est menacée
D’autant plus que l’activité économique à La Réunion est menacée par la politique du gouvernement et par des « rapports » qui le conseillent dans la conduite à tenir pour les années à venir.
Exemple 1: Un rapport commandé par le 1er ministre et co-rédigé par un ancien Ministre de l’Outre Mer, M Jean Jacques Queyranne, préconise de baisser les exonérations des cotisations sociales des entreprises qui étaient en application dans la LODEOM.
Ces exonérations représentent pour tout l’Outre Mer : 200 millions euros par an.
Exemple 2 : Ce même rapport propose la fin du remboursement de la TVA non perçue. Cela représente environs 100 millions d’euros. D’autres pistes sont évoquées comme la remise en cause des aides au transport et notamment les aides au transport pour la canne.
Supprimer ou diminuer ces aides et ce sont des centaines de millions en plus qui seraient à la charge des entreprises qui accusent déjà un retard fiscal et social de près de 1 Milliard €.
Des menaces pèsent aussi sur la défiscalisation
En plus de ces menaces issues du « Rapport Queyranne » il faut ajouter le celui de la défiscalisation. Certes défendues par les professionnels des Dom et des élus(es) mais fortement contesté par BERCY à tel point que le ministère des finances demandent l’arbitrage du premier ministre.
Quant on voit cette conjoncture économique il est évident que l’inquiétude grandit dans tous les milieux à La Réunion.
Et comment nos jeunes diplômes ou pas, bacheliers ou pas pourront-ils se faire une place demain dans notre société ?
C’est tout cela qui nous amène à dire qu’il est temps de faire une nouvelle politique. Il faut trouver des solutions de ruptures avec les recettes traditionnelles. C’est tout le but de notre prochain Congrès.
Ces jeunes sont non seulement frappés de …chômages massifs…dans leurs perspectives de vie active mais c’est avec la plus grande inquiétude qu’ils envisagent leur vie à l’âge de la retraite.
La réforme des retraites
Les réformes prévisibles des retraites qui vont être discutées dans les jours qui viennent sont de natures à alimenter leurs inquiétudes. Vers quoi va-t-on dans le cadre de cette réforme : 1/ le recul de l’âge de la retraite ; 2/ : l’allongement des durées de cotisations de 41,5 à 44 ans et 3/ la sous indexation de la retraite par rapport à l’inflation.
Cela veut dire quoi ? Cela veut dire que si on est chômeur et qu’on allonge tout et bien quand on arrive à l’âge de la retraite on ne percevra jamais une bonne retraite et la seule perspective c’est le minimum vieillesse.
Nous n’interprétons rien nous disons les faits tels qu’ils sont !
L’autre conséquence de la réforme de la retraite tel que chacun l’appréhende c’est une baisse du pouvoir d’achat des retraités. La sous-indexation n’aura pas d’autres conséquences.
Ensuite il y a un aspect qui concerne la Fonction publique.
Dans le rapport Moreau il est dit qu’il faut diminuer l’écart entre les retraites dans la fonction publique et dans le privé. Le rapport estime que les fonctionnaires d’une manière générale ont un régime « privilégié » par rapport au régime du privé. Si cette question est abordée cela va impacter directement les fonctionnaires retraités de l’Outre Mer.
Puisque les retraités de la FP d’Etat à La Réunion perçoivent une indexation par rapport à leur collègue de France. Croire que si cette question vient en débat et que cela ne posera pas le problème des salaires dans le FP outre mer c’est faire la politique de l’autruche.
Nous avons eu en l’espace à peine d’une quinzaine de jours des attaques ciblées sur la sur rémunération qui devraient faire réfléchir l’ensembles des parties concernées. Nous n’arrêtons pas de dire qu’il y a un danger dans cette période ce crise de voir « BERCY » faire main basse sur la sur-rémunération qui représente outre mer près d’un milliard d’euros par an.
Et les dernières attaques en date doivent quand même réveiller l’opinion. C’est la déclaration du gouverneur de la banque de France. Il y a eu ensuite les attaques du président de la FEDOM. Tout cela venant s’ajouter aux déclarations des parlementaires comme MM Arthuis ou et Laffineur etc.
C’est la raison pour laquelle nous ne cessons de dire qu’il faut réunir tous les acteurs concernés : - syndicats de fonctionnaires, élus (es), pouvoirs publics pour élaborer ensemble une proposition partagée et défendue par tout le monde avant que nous ne soyons mis devant le fait accompli par Bercy sans moyens de riposter - .
Pour ce qui concerne le PCR, nous avons des propositions : elles sont connues de tous.
Pour terminer, on a longuement parlé des problèmes de l’emploi des jeunes et les proclamations au plus haut niveau de l’Etat concernant l’emploi des « ultra- marins » dans leur pays. La dernière prise de position du Ministre de l’outre mer a propos des réunionnais policiers exerçant en France n’est pas acceptable.
Conclusion :
Ainsi, nous disons notre grande inquiétude après les préconisations du rapport Queyranne, après les déclarations du gouverneur de la banque de France, après la position de Bercy concernant la défiscalisation, après ce que l’on peut supposer des conséquences à La Réunion de la prochaine réforme des retraites, nous nous posons la question de savoir ou veut-on mener La Réunion.
En définitive quelle est la politique du gouvernement pour La Réunion ? Qu’il nous le dise clairement ! Ou que ses amis, et ils sont nombreux, ils sont 7 parlementaires, qu’ils nous le disent.
Quand à nous, nous avons un projet pour La Réunion. On est pour, on est contre. Nous sommes ouvert au débat. Et nous allons l’affiner lors de notre Congrès qui aura lieu les 5, 6 et 7 juillet prochain.