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"Nous l'est pas là, pou joué cannette (avec Annette) !", a dit Patrick Lebreton


Édito
Lundi 18 Mars 2013

Le député-maire de Saint-Joseph a bien dit : "Nous l'est pas là, pou joué cannette !"; C'est quand il a ajouté : "J'ai bien articulé pour éviter tous malentendus" que la liaison s'est faite : "Nous l'est pas là, non plus pou joué avec Annette". C'est la seule fois que le nom de (c)Annette a été prononcé lors de la matinée d'hier au village Bienvenu à Sainte-Marie. Sinon, il était souvent question de "clan, de famille et d'ambitions personnelles". Les autres "noms" de Gilbert Annette.


Le Progrès, c'est d'abord une force de communication. Des symboles forts, le poids des mots et le choc du litho. Un des symboles : "Une rose endémique", bio et durable. La couleur rose est fortement teintée de magenta. Le poids des mots, une phrase du jeune Emmanuel Sangala du Tampon. "Martin Luther King l'a dit. Barak Obama aussi l'a repris : Moi aussi, j'ai un rêve". Le choc du litho : la rose dessinée dans une carte de La Réunion. La "Com", c'est aussi la parité : un homme, une femme. C'est de cette manière qu'ont été répartis, ceux installés sur l'estrade.

La "Com", c'est la stratégie : "A qui peut-on faire croire que François Hollande est responsable du climat socio-économique actuel ? Si la situation est aussi critique, ce n'est pas Hollande, c'est la faute de dix ans de gouvernance de Droite". Jean-Jacques Vlody et Michel Vergoz ont pleinement joué leur rôle. Ils ont détaillé à souhait les mauvaises décisions de la Droite. Et énuméré les promesses déjà tenues et les réponses efficaces du gouvernement en exercice. Jean-Claude Fruteau et Patrick Lebreton, ont aussi mis leur "grain d'sel". Une stratégie somme toute payante pour un public déjà acquis à leur cause.

L'exercice avait pour objectif une précision : "c'est le Progrès qui est en lien avec Matignon et l'Elysée. Pas le PS local. Ce sont les quatre parlementaires du Progrès qui sont en première ligne, et qui sont écoutés et entendus à Paris. Le PS, c'est le Progès. Le Progrès, c'est le PS ! Socialiste un jour, socialiste toujours !" Ça c'est pour balayer toute allusion à la dissidence et à la division. "Si Philippe Leconstant présente une liste aux Municipales 2014 contre le maire sortant Jean-Claude Fruteau, qui est le dissident ?" Le Progrès a bien préparé sa communication. Et sa stratégie d'information et de communication. Du cousu main.

Même les critiques à destinations de Gilbert Annette, maire de Saint-Denis et ex-Premier secrétaire du PS, ont été subtiles et bien amenées tant par Jean-Claude Fruteau que par Patrick Lebreton. Les deux parlementaires ont dénoncé "un militantisme en faveur d'un clan, d'une famille et d'une ambition". Mais pas une fois, ni l'un ni l'autre, n'a prononcé le prénom et le nom de leur adversaire.

Le député-maire de Saint-Joseph n'a pu s'empêcher, quand il a évoqué les objectifs du Progrès, de dire : "Nous sommes là pour gagner des élections. Nous l'est pas là pou joué cannette". Aucun doute sur l'allusion. Surtout lorsqu'il a ajouté. "J'ai bien articulé pour éviter tous malentendus". En clair : "Nous l'est pas là, pou joué avec Annette". Une précision inutile...

Jismy Ramoudou


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