sak ifé nout jordu ék nout demin

Notre vivre-ensemble, une forme de racisme organisé ?


Édito
Mardi 13 Aout 2013

Il n'y a pas de caste à La Réunion, il y a des "Malbars" riches et des "Malbars" pauvres. Il n'y a plus d'esclaves à La Réunion, il y a des Cafres et des "p'tits" "Blancs" qui ont longtemps travaillé pour des "gros" "Blancs" dans les champs de cannes ou à l'usine, "dan boutique chinois" ou "dan magasin z'arabe"…


C'est vrai, il n'y a pas de racisme de couleurs à La Réunion. Car, l'argent a toujours rendu toute couleur, honorable aux yeux de tous. Un "gros" "Blanc", c'est aussi bien un "Malbar", un "Z'arabe", un "Chinois", un "Cafre", un "Karane", un "Zorey", riches, ou un "p'tit" "Blanc" gros propriétaire terrien…

La seule couleur qui compte à La Réunion, comme ailleurs, c'est celle de l'argent. Cela vaut aussi dans notre regard, pour les Malgaches, les Mahorais et les Comoriens. L'une de nos "insultes" préférées avant, était "espèce Malgache" ou "espèce Comore". Aujourd'hui, l'artisanat malgache et les besoins alimentaires des Mahorais et des Comoriens (banane, manioc, patate, fruit à pain…) enrichissent les commerçants réunionnais.

Evitons ici de parler du tourisme sexuel et de ceux ne trouvant pas de compagne à La Réunion, font leur marché dans les îles avoisinantes. C'est facile et c'est pas cher d'être un "wasa" là où il y a une grande misère. Et puis, il n'y a pas de mal à se faire du bien… quand on croit faire du bien aux autres. Surtout si on est dans la position du missionnaire.

Pourtant à notre question : "Voulez-vous une représentation officielle du Front national à La Réunion ?", sur 332 "votants", 52,11 % ont répondu "oui", et 43,67 % "non". C'est une certitude, le Front national a une crédibilité aujourd'hui à La Réunion, y compris chez les militants de Nasion Rénioné.

Combien d'entre nous ont poussé un ouf de soulagement, lorsque Mayotte est devenue département français ? "Enfin, les Mahorais vont rester chez eux !" C'est bien dans notre comportement et notre fonctionnement que nous avons du mal à nous défaire de nos chaînes.

C'est aussi le cas chez certains descendants d''engagés, responsables de temple. Si vous doutez, allez poser la question à quelques swamis "déracinés" de leur Inde natale, et "embauchés" sur de belles promesses pécuniaires et matérielles, pour travailler dans un temple, et qui une fois à La Réunion, n'ont même pas le Smic, et demeurent loin de leur famille des mois durant…

Ça ne vous rappelle rien ?

Jismy Ramoudou


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