sak ifé nout jordu ék nout demin

Mon amour, mon objet, ma chose


Citoyen
Vendredi 25 Novembre 2011

Toi et moi ne faisons qu'un.
"Ne me quitte pas! Ne me quitte pas!Il faut oublier. Tout peut s'oublier..."


Ce n'est pas la chanson de Jacques Brel sublimant la rupture, mais la dure réalité d'ici. Quand un homme est quitté par sa compagne, il a souvent recours à l'arme blanche, pour venger son honneur: une arme à portée de main, qui tranche dans le vif, qui fait couler des larmes de sang.

La femme n'existe plus en tant qu'être humain différent de soi mais en tant que prolongement de soi, qui n'est pas sans rappeler le mythe de l'âge d'or où l'enfant et la mère ne faisaient plus qu'un dans une relation fusionnelle.

Avec toi, je suis mal. Sans toi je ne suis plus rien. Si tu m'abandonnes, je n'existe plus.

En dehors de moi, tu n'as pas le droit d'exister! Dans la passion amoureuse égocentrique, où l'amour et la haine se confondent, la femme devient objet de possession, sur lequel on s'acharne...jusqu'à ce que la mort nous sépare.

L'un de nous deux doit mourir. Des deux, le choix est rapidement porté sur l'autre censée être responsable de toute la souffrance que l'homme porte en lui.

Non! Je ne suis pas ta chose.

Marie Claude Barbin


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