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Michèle Caniguy est mieux placée que Joé Bédier, pour succéder à Eric Fruteau


Édito
Samedi 13 Avril 2013

Eric Fruteau n'aura pas à choisir entre son premier adjoint et sa deuxième adjointe. Les vicissitudes de la politique ont fait leur œuvre. Ce sera Michèle Caniguy (à droite sur la photo), plus proche du maire que Joé Bédier (photo ci-dessous) qui la semaine dernière, n'était pas visible au rassemblement du PLR (Pour La Réunion). C'est un secret de polichinelle, la relation entre les deux amis de "trente ans", n'a pas résisté à l'exercice et à l'usure du pouvoir.


Eric Fruteau a encore, sur le papier, une confortable majorité pour élire une conseillère municipale de sa majorité dans le fauteuil de maire. Michèle Caniguy a aujourd'hui les faveurs des pronostics. Plusieurs éléments plaident en sa faveur. Il y a d'abord sa fidélité et sa loyauté à Eric Fruteau. La conseillère générale de Cambuston n'est jamais "sortie des clous". Jusqu'ici assez discrète pour ne pas dire effacée, la déléguée de la culture à la mairie de Saint-André et au Conseil général, reste une femme de dossiers.

Enseignante, comme Eric Fruteau, Michèle Caniguy a une trajectoire politique linéaire. Sa victoire dans le canton de Cambuston en 2011 face à Jean-Marie Virapoullé, fils de Jean-Paul Virapoullé, a braqué les projecteurs sur une personnalité souriante, attachante et disponible. Cette mère de famille de deux enfants, continue à développer et à imposer sa vision consensuelle de la politique à Saint-André, et à être pragmatique dans ses quelques interventions au Conseil général.

L'itinéraire de Joé Bédier est inverse. L'un des principaux artisans de la victoire d'Eric Fruteau contre Jean-Paul Virapoullé aux Municipales 2008, n'a accédé pas aux responsabilités auxquelles ils pouvaient naturellement prétendre. Le premier adjoint s'est vite rendu compte que sa parole avait moins de poids que celle du directeur de cabinet, Patrice Boyer. Les liens avec son "ami" Eric Fruteau, se sont alors distendus. Joé Bédier a choisi de prendre du recul. S'il demeure fidèle au maire, il s'interroge beaucoup sur son avenir politique à Saint-André.

Actuellement président du CCAS (Centre communal d'action sociale), Joé Bédier serre les dents et souhaite aller au bout de son mandat. Très sollicité par certains membres du PCR pour rejoindre l'autre camp communiste (le PCR), le premier adjoint réfléchit. Depuis hier soir, le PCR a plus que jamais pour lui, les yeux de Chimène. "Ce serait une tête de liste de qualité pour le PCR aux Municipales 2014". Une certitude, Joé Bédier participera aux Municipales 2014...


Jismy Ramoudou


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