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Marie-Luce Penchard : "Le CIOM était le début d'une réelle dynamique"


Invité(e)
Jeudi 19 Mai 2011

La ministre des Outre-mers qui n'arrive qu'aujourd'hui dans l'île, a envoyé un message lu hier matin par le préfet de La Réunion, Michel Lalande, lors de l'ouverture de la Conférence de coopération régionale de l'Océan indien, qui se déroule à l'hôtel Créolia. Marie-Luce Penchard rappelle d'une part le travail de chacun, et la nécessité aujourd'hui d'impliquer la coopération régionale, dans le développement économique endogène de La Réunion et de Mayotte.


"Le CIOM, Conseil interministériel de l'Outre-mer, était le début d'une réelle dynamique. Faire du développement endogène une priorité signifie une certaine ouverture aux autres pays et une certaine forme de coopération, sous réserve que l’une et l’autre suivent nos intérêts. C’est l’exemple type du projet "Iles Vanille" dont je salue la créativité et l’originalité, car il revient finalement à "additionner les talents régionaux". Selon Marie-Luce Penchard, c'est une autre réponse au "double handicap de l'île" alors que La Réunion ne bénéficie que d'un "traitement asymétrique".    

Aussi, la prochaine "mise en place ici d’un mécanisme de surveillance et de veille des importations de produits agricoles" devrait permettre d'avoir des données efficaces pour au moins déclencher une clause de sauvegarde, quand c'est nécessaire. "Ce dispositif a été élaboré sous l’autorité de l’ambassadeur Philippe Leyssene, en partenariat étroit avec les socioprofessionnels et le conseil économique, social et environnemental de La Réunion".

L'autre levier sur lequel, il faudra des éclaircissements et des précisions, selon la ministre des Outre-mers, c'est l'article 349 du Traité de Lisbonne : "Il faut obtenir une meilleure compréhension par tous de l’article 349 du Traité. On ne peut pas à la fois demander aux outre-mers de faire le choix de l’insertion régionale et ne pas leur donner la possibilité de se battre avec les mêmes armes, et suivant les mêmes règles que leurs concurrents, dans la mesure bien évidemment où celles-ci sont compatibles avec les grands principes du droit européen…"

L'autre de point de l'intervention de Marie-Luce Penchard, "ce sont les questions de sécurité". Il s'agit ici pour La France et l'Europe de créer une police des mers pour protéger les bateaux, victimes des pirates qui sévissent dans l'océan Indien, puis trouvent refuge le long des côtes Ouest de l'Afrique. Il y a quelques jours la mission Solbes demandé  par le commissaire européen, Michel Barnier, avait également évoqué, cette possibilité". "L'Europe veut aussi marquer son territoire", avait dit l'un d'eux.

Jismy Ramoudou


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