Connaissez-vous Fernand Siré ? C'est un député UMP des Pyrénées Orientales. Jusque là il n'a que peu fait parler de lui. Cependant depuis quelques semaines, il est devenu incontournable dans le milieu universitaire.
En effet, dans le cadre d'une réunion de la commission des affaires sociales, le 16 mars 2011, il a eu cette sortie :
"Mieux vaudrait rationaliser les dépenses en supprimant toutes les filières qui ne conduisent à rien – par exemple psychologie, sociologie ou encore géologie à l’université …"
Tout ça parce que selon lui "on perpétue des classes dans le seul intérêt de professeurs dont le souci est uniquement de protéger leur emploi."
Inutile de vous dire que les intéressés sont vent debout. Le réseau Educ Pros passe le lien vers le blog du professeur Michel Abhervé qui a soulevé le problème en premier.
La fédération française des psychologues et de psychologie a adressé une lettre ouverte au député pour s'indigner de ses propos. Enfin donc ça grogne. Sans que jusqu'à présent la ministre en charge du dossier des Universités, Valérie Pécresse se soit manifestée.
Reste que je me pose quand même une question. La socio, la psycho ont toujours eu mauvaise presse auprès de certains à droite. Ils considèrent que ce sont des matières pour gauchistes et qui ne mènent à rien, soit. Mais la géologie, pourquoi ?
Et vous que pensez-vous des déclarations de ce député ?
L'intégrale de l'intervention M. Fernand Siré lors de la Commission des affaires sociales du mercredi 16 mars 2011 à la séance de 10 heures dans le compte rendu n° 34 sous la présidence de M. Pierre Méhaignerie :
"En termes de rationalisation budgétaire, on ne peut que constater la faillite de l’éducation nationale s’agissant de la formation des jeunes : non seulement certains s’arrêtent avant le niveau bac + 2 sans diplôme tandis que d’autres quittent l’école à seize ans sans rien faire après, mais on perpétue des classes dans le seul intérêt de professeurs dont le souci est uniquement de protéger leur emploi.
Mieux vaudrait rationaliser les dépenses en supprimant toutes les filières qui ne conduisent à rien – par exemple psychologie, sociologie ou encore géologie à l’université – et en réintroduisant les entreprises dans la formation plutôt que de leur demander de faire des efforts sur leurs propres deniers pour former des jeunes : alors que c’est le rôle de l’éducation nationale, celle-ci délivre au contraire à des jeunes entre seize ans et dix-neuf ans une fausse formation que les parents se seront sacrifiés à payer bien qu’elle ne mène à rien."