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Les Moussajee, mauvais gestionnaires ?


Citoyen
Jeudi 10 Décembre 2015

Le contentieux commercial qui oppose les frères Moussajee et la Sogecore connaît un nouveau rebondissement. D’après de nouvelles informations, il apparaîtrait que les deux frères n’étaient pas de si bons entrepreneurs que ça !


En effet, le différent commercial qui dure depuis 10 ans maintenant repose sur un élément principal : les frères Moussajee estiment avoir été lésés et contraints à revendre leur société à la Sogecore, grâce à la supposée complicité de celle-ci avec la BRED. Ils ont donc poursuivi la Sogecore pour escroquerie, faux et usage de faux. Un rapport d’expertise à l’initiative du tribunal de grande instance prouverait que les frères Moussajee se trouvaient dans une impasse financière extrême au moment de la reprise de leurs sociétés.
 
Pour rappel, ceux-ci étaient détenteurs de 5 sociétés : SARL MDOI, SARL PSA, SARL Monsieur pneu, SARL Distriprom, SARL Propneu. Le 3 juillet 2006, face à l’accroissement constant et durable des découverts et des effets devenus impayés (environ 296 000€ en octobre 2006), la BRED décide alors de déclencher la procédure de dénonciation des comptes bancaires. Financièrement les sociétés du groupe se trouvaient dès la clôture des comptes dans une situation gravement compromise.
 
En fait, il semblerait que les sociétés de frères Moussajee accumulaient les dettes financières, sociales et fiscales, les dettes auprès de leurs fournisseurs, ils piocheraient dans la caisse, augmenteraient les frais de voyage et déplacement et conserveraient une rémunération d’environ 4 000euros par mois… C’est cette mauvaise gestion qui les aurait mis dans une impasse financière avec leurs créanciers, la cession de leurs parts par un repreneur étant alors la seule solution pour éviter la liquidation judiciaire avec le coût financier pour leurs dirigeants à titre personnel qui en découle.
 
Plus que ça, l’analyse des comptes laisse penser que le bilan comptable était bien supérieur à la valeur réelle de leur société et l’inventaire de leur stock était également « arrangé ». Apparemment, les deux frères confondaient aussi rentabilité et trésorerie. Le CA réel serait en fait inférieur à celui annoncé par les Moussajee de 2 millions d’euro environ. Les Moussajee auraient également sous-estimé les charges. A cela s’ajouterait des délais de règlement fournisseur très longs (221 jours chez Propneu, 279 jours chez Distriprom au 30/11/2006)…Tout ceci ressemble fort à une banqueroute annoncée !   
 
Preuve que leur mauvaise gestion ne date pas d’hier, la société AVS OI (A votre service océan Indien) elle aussi spécialisée dans l’importation de pneus et gérée par Salim Moussajee, a été prononcée en liquidation judiciaire le 23 janvier 2013 !  
 
Cette affaire semble encore réserver encore bien des surprises… 

P. Payet


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