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"Le gaullisme n'est pas une nostalgie, c'est une espérance d'une brûlante actualité"


Édito
Lundi 12 Novembre 2012

Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP : "Il y a 42 ans, le 9 novembre 1970, le Général de Gaulle disparaissait à Colombey-les-Deux-Eglises. Bien sûr, nous commémorons en ce jour l'immense serviteur de notre pays qui, en 1940 comme en 1958, a su inverser le cours de l'Histoire en tirant la France du gouffre afin de préserver son intégrité et son honneur".


"Mais le gaullisme n'est pas qu'une magnifique page de notre passé. Ce n'est pas une nostalgie, c'est une espérance d'une brûlante actualité. Car les recettes que le Général de Gaulle a appliquées au pouvoir peuvent nous inspirer alors que nous sommes frappés par une crise économique qui n'est pas moins inquiétante que celle de l'après Seconde Guerre mondiale.

Voilà les grandes lignes de l'action économique de redressement qu'il prônait, le 7 avril 1947 à Strasbourg dans son discours annonçant la création du Rassemblement du Peuple Français : « L'effort à accomplir ? (…) Il implique en premier lieu une réduction considérable des dépenses et, par conséquent, des activités de l'État. Ensuite, accroître notre production, tant agricole qu'industrielle, ce qui exige que tout le monde travaille au maximum. »

Dépenser moins, travailler plus, les exigences formulées par le Général de Gaulle sont exactement celles qui s'imposent à la France aujourd'hui. En 1947, comme en 2012, la clé de notre redressement réside dans la compétitivité. Elle réside aussi dans la capacité à fédérer toutes les forces vives de la Nation dans un projet commun, qui ne rassemble ni sur un consensus mou, ni sur la médiocrité, mais sur l'idée non négociable que la France a un destin, celui de la grandeur. Ce projet, c'est encore et toujours celui que porte l'UMP.

Malheureusement, l'héritage visionnaire du gaullisme est aujourd'hui malmené par François Hollande. C'est l'esprit des institutions de la Vème République qui est menacé par le retour programmée d'une dose de proportionnelle aux élections législatives. La proportionnelle mène au règne des partis et des majorités otages des extrêmes, comme ce fut le cas sous la très instable IVème République, qu'a rejetée de Gaulle.

C'est l'idée de souveraineté qui est fragilisée quand la gauche se refuse à baisser les dépenses publiques, alors qu'une dette incontrôlée place la France à la merci des marchés financiers, ou quand elle démantèle notre industrie nucléaire, socle de notre indépendance énergétique. C'est l'idée de rassemblement qui est battue en brèche quand la gauche favorise le communautarisme avec le droit de vote des étrangers, quand elle veut rejouer la lutte des classes et saper la participation, quand elle propose ce qui divise comme le mariage et l'adoption pour les couples homosexuels. Ainsi, quand François Hollande se pose en héritier de François Mitterrand et s'inspire des politiciens de la IVème République, il affaiblit la France.

Alors, plus que jamais, à l'UMP, quelle que soit notre sensibilité, nous pouvons trouver dans le gaullisme une source d'inspiration pour les combats du présent. Plus que jamais, malgré l'impasse dans laquelle nous conduit la France, nous devons conserver l'espérance car, comme le disait le Général de Gaulle ce 7 avril 1947 : « si nous n'étions pas le peuple français, nous pourrions reculer devant la tâche et nous assoir au bord de la route en nous livrant au Destin. Mais nous sommes le peuple français ! »

UMP


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