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Le PS local défend le gouvernement et travaille aussi à son unité


Invité(e)
Jeudi 30 Mai 2013

Il y avait du beau monde hier à la conférence de presse du parti socialiste. Sur le fond et sur le feu, la défiscalisation, l'emploi, les contrats d'avenir, le RSTA, le RSA d'activité, le pouvoir d'achat… Sur la forme, une autre opération de communication d'une part pour tempérer les offensives de l'opposition, et de l'autre, pour répéter que le gouvernement et les élus socialistes de La Réunion, sont au travail.


Philippe Leconstant, récent premier secrétaire fédéral du PS, continue à ajuster le costume à sa taille. Ce qui n'est pas simple. Surtout en ce qui concerne le pantalon, les coutures sont cesse soumis aux grands écarts. A La Réunion comme à Paris. Une de ses forces, c'est sans conteste le soutien de Paris. Le patron du PS local a passé une heure et demie dans le bureau de Victorin Lurel, ministre des Outre-mer, il y a quelques jours. Il a été question de défiscalisation, d'emploi, du prix des carburants, de pouvoir d'achat…

Et cela dans un cadre qui n'a pas changé. "Le manque de courage du gouvernement précédent, l'explosion de la dette, l'économie à l'arrêt et un pays en crise. François Hollande a hérité d'un Etat en crise. D'entrée, nous avons fait des choix courageux comme le montre le sérieux budgétaire, allègement du coût de travail, le pacte de compétitivité, l'Allocation rentrée scolaire, le Smic, les contrats d'avenir… Nous avons fixé le cap. C'est le choc de simplification". Ça c'est pour la répétition nécessaire.

Ce qui est des éléments qui concernent directement les Outre-mer et La Réunion :
- le RSTA : "C'est un dispositif temporaire complexe. Personne ne connaît ni la pertinence, ni l'efficacité de ce revenu". Le PS local croit que le RSA activité est mieux adapté et plus juste pour maintenir le revenu des familles. Et aussi le pouvoir d'achat.

- le prix des carburants : Victorin Lurel y croit. Il veut décortiquer les différents éléments constitutifs du prix, comprendre tous les coûts et avoir un contrôle sur la comptabilité et les bénéfices des sociétés pétrolières. Mais pour l'heure rien sur les marges avant ou les intermédiaires. C'est vrai il y a au moins la volonté d'essayer.

- la défiscalisation : le dispositif est menacé. D'une part pour Bercy et la Cour des comptes, pour qui la "défisc" est une niche fiscale, d'autre part, les parlementaires auront à choisir entre le renforcement de la LBU (Ligne budgétaire unique), et une défiscalisation qui facilite les montages financiers des opérations de logements sociaux.

"Les discussions sont ouvertes. Il y aura bien sûr des discussions puis un arbitrage. C'est à nous de montrer combien ces dispositifs sont essentiels dans notre développement économique et social", a conclu Philippe Leconstant, premier secrétaire fédéral du PS local.

Jismy Ramoudou


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