Plébiscité par les « Planteurs », le trempage avait contré efficacement la menace du ver blanc dans les années 90. Malheureusement interdite depuis 2007, la FDGDON a pesé de tout son poids pour qu'elle soit de nouveau autorisée.
A Saint-Pierre, le 17 septembre 2013
Depuis quelques mois, la résurgence du ver blanc est particulièrement virulente dans le Sud et l'Ouest de l'île. Ce dévoreur de racines (de cannes et autres) a fait déjà des ravages considérables, aussi bien dans les exploitations cannières, maraîchères que dans les jardins particuliers.
Actuellement, la seule méthode autorisée intervient uniquement lors de la replantation des parcelles de canne à sucre, tous les 5 à 10 ans. Elle consiste à épandre du « Bétel » (nom commercial pour le Beauveria brongniartii, un champignon qui parasite le ver blanc) dans les sillons de replantation des cannes. La résurgence du ver blanc montre clairement les limites de cette seule méthode.
Lors de la réunion technique et scientifique qui s'est tenue aujourd'hui à la DAAF de Saint-Pierre, la FDGDON (institution-référent) y a présenté les techniques de luttes existantes à ce jour. Elle a notamment défendu le retour du trempage tant pour les exploitations agricoles, que pour les jardins des particuliers.
Le trempage consiste à mélanger le champignon Beauveria brongniartii dans de l’eau. On y trempe les hannetons (stade adulte du ver blanc).
Une fois relâchés, les hannetons, contaminés par le champignon, vont naturellement le disséminer dans les cultures au gré de leurs déplacements. Ainsi, leurs œufs seront infectés («mycosés») par ce champignon. Ils ne dépasseront donc jamais le stade larvaire. Le renouvellement des générations est ainsi arrêté, ou du moins fortement freiné.
Forte des études menées par ses services depuis trois décennies, la FDGDON propose aujourd'hui une nouvelle méthode de trempage : plus simple, plus rapide et plus efficace.
Jusqu’à son interdiction en 2006/7, le trempage classique se faisait par la méthode dite « riz sporisé ». Le riz servait de support aux spores du champignon Beauveria brongniartii. Cette méthode, quoiqu’efficace, était lourde à développer, notamment en terme de temps. Or, l’urgence exige une solution bien plus rapide.
Désormais, la culture du champignon Beauveria se fera directement dans de petites boîtes de plastique, stériles et scellées. Ce sont des boîtes de laboratoire dite « boite de pétri ». Le reste du procédé est identique au trempage classique. En outre, avec cette méthode, il sera également un peu plus aisé de préparer des solutions de trempage dans de plus grands récipients (style bassine en plastique) pour une dissémination à une large échelle.
La FDGDON rappelle l'urgence de la situation, car les premiers vols de vers blancs (de hannetons) interviendront entre mi-octobre et début novembre. Une lutte biologique pour être efficace est tributaire de ces paramètres bioclimatiques, les premières grosses pluies et la saison de reproduction.
A Saint-Pierre, le 17 septembre 2013
Depuis quelques mois, la résurgence du ver blanc est particulièrement virulente dans le Sud et l'Ouest de l'île. Ce dévoreur de racines (de cannes et autres) a fait déjà des ravages considérables, aussi bien dans les exploitations cannières, maraîchères que dans les jardins particuliers.
Actuellement, la seule méthode autorisée intervient uniquement lors de la replantation des parcelles de canne à sucre, tous les 5 à 10 ans. Elle consiste à épandre du « Bétel » (nom commercial pour le Beauveria brongniartii, un champignon qui parasite le ver blanc) dans les sillons de replantation des cannes. La résurgence du ver blanc montre clairement les limites de cette seule méthode.
Lors de la réunion technique et scientifique qui s'est tenue aujourd'hui à la DAAF de Saint-Pierre, la FDGDON (institution-référent) y a présenté les techniques de luttes existantes à ce jour. Elle a notamment défendu le retour du trempage tant pour les exploitations agricoles, que pour les jardins des particuliers.
Le trempage consiste à mélanger le champignon Beauveria brongniartii dans de l’eau. On y trempe les hannetons (stade adulte du ver blanc).
Une fois relâchés, les hannetons, contaminés par le champignon, vont naturellement le disséminer dans les cultures au gré de leurs déplacements. Ainsi, leurs œufs seront infectés («mycosés») par ce champignon. Ils ne dépasseront donc jamais le stade larvaire. Le renouvellement des générations est ainsi arrêté, ou du moins fortement freiné.
Forte des études menées par ses services depuis trois décennies, la FDGDON propose aujourd'hui une nouvelle méthode de trempage : plus simple, plus rapide et plus efficace.
Jusqu’à son interdiction en 2006/7, le trempage classique se faisait par la méthode dite « riz sporisé ». Le riz servait de support aux spores du champignon Beauveria brongniartii. Cette méthode, quoiqu’efficace, était lourde à développer, notamment en terme de temps. Or, l’urgence exige une solution bien plus rapide.
Désormais, la culture du champignon Beauveria se fera directement dans de petites boîtes de plastique, stériles et scellées. Ce sont des boîtes de laboratoire dite « boite de pétri ». Le reste du procédé est identique au trempage classique. En outre, avec cette méthode, il sera également un peu plus aisé de préparer des solutions de trempage dans de plus grands récipients (style bassine en plastique) pour une dissémination à une large échelle.
La FDGDON rappelle l'urgence de la situation, car les premiers vols de vers blancs (de hannetons) interviendront entre mi-octobre et début novembre. Une lutte biologique pour être efficace est tributaire de ces paramètres bioclimatiques, les premières grosses pluies et la saison de reproduction.