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Le Louqsor a été un navire spécialement construit au début du 19e siècle pour acheminer à Paris, l’obélisque qui se trouve aujourd’hui place de la Concorde, depuis le temple de Louxor en Egypte.
Mis à l’eau à Toulon le 26 juillet 1830, c’était un trois-mâts capable de traverser la Méditerranée et de naviguer sur le Nil et la Seine. Il est arrivé à Paris le 23 décembre 1833. Pendant la guerre 1914-1918, Il a été
réquisitionné comme navire hôpital.
Histoire
Pour remédier au chômage des Chantiers de La Ciotat le Président Lebon prend, le 22 octobre 1902, la décision de commander quatre paquebots mixtes construits sur les plans de Risbec (LOUQSOR, EL KANTARA, EUPHRATE et GANGE) et destinés à la ligne commerciale sur le Tonkin et la Chine au départ de Dunkerque.
Premier de la série, LOUQSOR est le seul à avoir les coursives du château central fermées. Premier départ le 27 janvier 1905 sur la ligne de Chine. Échouage sans dommage en octobre 1907 sur l'île de Poulo Condore. Réquisitionné le 18 décembre 1916 et transformé en navire hôpital par les Chantiers de Provence. Effectue deux voyages en 1917, l'un avec 980 malades et blessés, l'autre avec 963. Après inspection à Toulon en avril, retiré de la liste des navires hôpitaux le 12 mai 1917 à cause de sa vitesse insuffisante. Effectue ensuite des voyages en Méditerranée. Après rénovation, affecté en 1919 à la ligne de l'Océan Indien.
Transféré aux Services Contractuels dans le cadre de la Convention du 1er avril 1921. Affecté en 1922 à la ligne Australie Nouvelle Calédonie par Suez puis en 1925 sur la ligne Tahiti Nouvelle Calédonie par Panama, ligne créée en 1923 par scission de la ligne contractuelle d'Australie en deux. En fin 1929 rupture d'un des deux arbres porte-hélice dans le Pacifique. Rejoint Balboa sur une hélice pour réparation provisoire puis à son retour à Dunkerque est condamné et vendu pour démolition en Belgique le 14 mars 1930.
Transféré aux Services Contractuels dans le cadre de la Convention du 1er avril 1921. Affecté en 1922 à la ligne Australie Nouvelle Calédonie par Suez puis en 1925 sur la ligne Tahiti Nouvelle Calédonie par Panama, ligne créée en 1923 par scission de la ligne contractuelle d'Australie en deux. En fin 1929 rupture d'un des deux arbres porte-hélice dans le Pacifique. Rejoint Balboa sur une hélice pour réparation provisoire puis à son retour à Dunkerque est condamné et vendu pour démolition en Belgique le 14 mars 1930.
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Loxor i sava
Chanson traditionnelle de La Réunion
Commentaires Daniel Vabois oct 2012
***
Chanson que j’ai entendu de la « bouche populaire dans l’ouest (Trois-Bassins) et le sud (Tampon) de la colonie Réunion pendant les dernières années de la seconde guerre mondiale (1943-1945). De mémoire, il s’agissait de bateau qui s’en va (Loxor i sava) et de mouchoir... qu’on agite... sur un rythme de séga.
Chanson dont les paroles ont été récemment publiées par Stéphane Grondin dans son ouvrage intitulé « Au rythme du maloya » p.20. De qui les tient-il ?
Musique dont le compositeur n’est pas encore désigné, à ma connaissance. Paroles en créole réunionnais du début du 20e siècle (époque Fourcade), dont l’auteur n’est également pas connu. En termes de droit de propriété, une telle chanson est classée « traditionelle », d’où le sous-titre attribué.
Dans les années 50, son refrain a été utilisé comme « chant de victoire » les soirs d’z’élections, avec des paroles appropriées :
Ah ! (intel) lé mor
Ah ! (intel) lé mor
Ah ! (intel) lé mor
La tête en bas, la bougie dann ki.
Les paroles de la chanson laissent penser que l’auteur (ou les auteurs) ont fait partie des réunionnais enrolés lors de la 1ère guerre mondiale pour aller combattre, sous le drapeau français, les Turcs et les Bugares, soit aux Dardanelles (1er corps expéditionnaire) , soit à Salonique (2e corps expéditionnaire).
A mon idée, ce serait plutôt lors de l’envoi du 2e corps expéditionniare. En effet, c’est après le désastre des Dardanelles (octobre 1915) que les alliés ont mis en place un nouveau plan d’intervention prenant appui sur Salonique (ville portuaire de Macédoine, donc grecque à l’époque). Dans ce plan, la France a eu en charge la moitié des effectifs engagés et le commandement en chef. La flotte méditerranéenne devait assurer le transport et le ravitailement des troupes. Dans ce nouveau corps expéditionnaire, que l’on baptisa d’emblée « Armée d’Orient », la partie française était composée essentiellement d’unités métropolitaines, avec une proportion d’indigènes coloniaux (Magrhébins, Sénagalais...). C’est dans ce cadre que les soldats de la colonie Réunion, acheminés depuis l’océan indien jusque vers Toulon et Marseille, ont pu vivre les tribulations des transports maritimes de troupes à destination de l’Armée d’Orient.
Parmi les navires de la flotte méditerranéenne, figure un trois-mâts vapeur dénommé « le Louqsor » qui avait été réquisitionné comme « navire hôpital ». Ce navire avait été construit au début du 19e siècle pour assurer l’acheminement à Paris de l’obélisque (celui de la place de la concorde) depuis le temple de Louxor en Egypte. Il avait été mis à l’eau à toulon le 26 juillet 1830. L’obélisque est arrivé à Paris le 23 décembre 1933.
Loxor i sava
Chanson traditionnelle de l’île de La Réunion
Sad ke mi regrète,
kite mon marmay dann La Rénion. Li la-fé ti mousoir, la mark mon nom dann lé kat koin.
bis
Ah Loxor i sava,
Ah Loxor i sava,
Ah Loxor i sava,
Marmay gayar va koupe delo
La-di Bilgare lé mové,
amoin même ti noir fou pa mal. Kan mitrayèze va pété,
va mète kréole en avan.
bis
Ah Loxor i sava,
Ah Loxor i sava,
Ah Loxor i sava,
Marmay gayar va koupe delo
Bonsoir Pola
Bonsoir Poline
Mi sava po la bilgari.
Kan zobu va tonbé,
nout marmay va plère po nou.
bis
Ah Loxor i sava,
Ah Loxor i sava,
Ah Loxor i sava,
Marmay gayar va koupe delo
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Une réalisation Mardijouar - Ozima
Chantal Nirlo
Raymond Vergoz
Daniel Vabois
François Orré
Une réalisation Mardijouar - Ozima
Chantal Nirlo
Raymond Vergoz
Daniel Vabois
François Orré