sak ifé nout jordu ék nout demin

La départementalisation une Imposture… Un bide pour ses parrains, un échec total de la politique d’assimilation.


Politique
Samedi 19 Mars 2016

La Réunion, de 1946 vient de traverser dans la misère une période difficile, celle de la 2ème guerre européenne – dite mondiale pour abuser les colonisés. À La Réunion, malgré la misère due à la guerre et l’embargo, la population n’a pas connu la famine. Deux ans après le vote de la loi scélérate du 19 mars 46, instaurant la départementalisation, la menace de famine plane sur la réunion, Hyppolite Piot le maire de St Louis et conseiller communiste de l’Union Française, avec le préfet attire l’attention des pouvoir publics cette menace sur la population réunionnaise, aussi « il demande à la mère patrie de ne pas abandonner ses enfants fidèles à l’heure où ils ont faim ». Dès le départ, la départementalisation, cette escroquerie morale avait des ratés, et cela s’est empiré depuis 70 ans.


Un peu d’histoire semble nécessaire
 Le 26 octobre 1945, la SDN (l’ONU zordi) vote une résolution affirmant le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, recommandant aux puissances coloniales de décoloniser. La France signe cette résolution et s’assoie dessus. La Réunion notre pays  comme les trois autres vieilles colonies échappaient aux vagues de décolonisation des années 60 réduisant l’empire colonial.

Les deux députés communistes Constituant élus pour donner à la France dévastée, désorganisée une Constitution, dans la fièvre du Front populaire, abusant leurs collègues  de l’Assemblée Constituante, composé de gaullistes, de communistes, de socialistes français enrôlés dans la franc maçonnerie, « nos » députés se démènent pour sauver le reste de l’empire et soustraire La Réunion des recommandation de la SDN. Le mensonge, la duperie, seront leurs armes favorites de l’acte de forfaiture abusent l’ensemble de l’Assemblée, laissant entendre par leurs déclarations qu’une population française vivait à La Réunion. Seul Paul Valentino, député socialiste Guadeloupéen de l’époque s’est dressé contre cette manipulation de l’Assemblée et contre la loi d’assimilation. Sa voix a été étouffée, personne ne le connaît ou entendu parler. Ainsi de Le Pervanche petit blanc communiste français ?  (ex vendeur de manioc, ex facteur ou agent syndicaliste des chemins de fer) ose la déclaration suivante « Nous tenons aussi à déclarer que nous ne connaissons pas de profondes différences qui existent entre nos populations et celle de la métropole. Il n’y a en effet chez nous aucun problème linguistique, culturel  ou national » . il efface la langue créole, la diversité de  population d’ici, kafs, yabs, malbars, zarabs èk sinwa (les afros descendants d’esclavagisés, ou encore les engagés). Il crée volontairement une confusion dans l’esprit des parlementaires français avec les blancs habitants de St Pierre et Miquelon, On croirait entendre avant l’heure le slogan « Nou lé pa pliss, nou lé pa mwin » du petit fils prodige  jeunesse rebelle? de Raymond Vergès,  l’autre député de la constituante « le philanthrope » dans tém. 2 07 1987) qui fit avec véhémence la déclaration suivante  « …mais là,  je précise avec satisfaction que les mauvais traitements signalés dans d’autres possessions (li di pa koloni) françaises ou étrangères furent extrêmement rares à la Réunion… il ajoute … lors de la libération des esclaves, il n’est pas douteux que si aucune violence ne fut commise, ni la moindre goutte de sang versée on le doit à cette relative mansuétude ». Il arriverait même à nous faire avaler que les groblan-esclavagistes de la Réunion étaient de bons samaritains, meilleurs que ceux d’ailleurs. Tous nos martyrs, toutes les révoltes et  résistances toutes les souffrances les humiliations et vexations  sont étouffés sous le talon de fer vergésien. Rien d’étonnant des supplétifs du système colonial… en plus descendants d’esclavagistes asservis*, ( la grand-mère de Raymond , Hermelinde de Marquet comptait 121 esclaves lors de l’abolition en 1848) 

Les Sarda de 1946 – La loi de 46 un attentat contre le peuple Réniyoné
En digne héritier de Sarda Garriga, ke la roule les esclaves en 1848, (Oté Sarda twé la roule anou) dixit A. Gauvin/Ziskakan, les deux députés communistes ont roulé les réunionnais dans la farine de la départementalisation, promettant un bonheur inégalé pour demain… dans une politique d’assimilation, de reniement de noute Nasiyon, de noute réunionité en quelque sorte.
Ainsi s’est organisé un attentat légal contre le peuple Réunionnais, contre le devenir de la société réunionnaise. Le déclin a commencé. Comme le lait qui tourne sans bouger, les deux députés du CRADS, communistes devenus, assoiffés d’ambition de pouvoir ont voulu le changement dans la continuité.
Avant cette date fatidique de 46, La Réunion connaissait la misère, mais la production locale répondait grandement aux besoins de la population. La balance commerciale se permettait même d’être excédentaire, aujourd’hui, avec « les progrès de la départementalisation » notre pays ne produit plus rien, sauf quelques morceaux de cannes déjà voués à la disparition entre 2017 et 2020. Peut-on parler encore de balance commerciale, quand La Réunion est devenue un pays assisté (taux de couverture, 6,5à 7%). 
La ruine est générale, le malaise est profond et sans précédent - la montée exponentielle du chômage laisse une jeunesse désœuvrée dans l’oisiveté avec une montée de la délinquance et des suicides,  3 à 4 tentatives par jour, 4 à 5 réussis à déplorer par semaine.  

Le CNARM continue l’œuvre néfaste du BUMIDOM société commerciale de l’Etat (enfants de la Creuse)
Contrairement à ce qui se dit dans les rangs des « camarades » la départementalisation n’a pas aboli le système colonial, mais l’a accentué, la dure réalité s’impose, le maquillage s’effondre. 
Le CNARM, remplace le BUMIDOM de 1963 (société commerciale) version Compagnie des Indes Orientales, poursuit la politique de déportation de la jeunesse réunionnaise. Alors qu’en France les entreprises ferment les unes derrière les autres, le Conseil Général avec son CNARM continuent à faire miroiter emploi et avenir à nos enfants. La SNCF recrute à La Réunion  et supprime des milliers d’emplois depuis 2014. Les magasins Casino qui recrutent à La Réunion nous fera croire qu’ils ne trouvent pas des caissières dans le France de 5 millions de chômeurs. Nos enfants chômeurs ici seront comptabilisés dans le chômage en France.  Aujourd’hui plus de 220 000 filles et fils de la Réunion vivent l’exil comme solution de survie. Un troc de population est organisé, nos enfants partis sont remplacés, des « blanvenus » sont installés, des réseaux de sankoulèrs se constituent, ces gens là ne pointent pas à Pôle emploi – nos emplois leur  sont réservés, réduisant ainsi les chances de nos enfants de vivre et travailler au pays.

La départementalisation ziskakan ? la belle réussite…
Des milliers de familles réunionnaises (25 à 30 000) attendent depuis des années un logement décent. Le manque de logement et d’emploi semble être guidé par une volonté diabolique de serviles politiciens de changer le rapport démographique de la population. Ce qu’ils ont presque réussi en Kanaky, le «  peupler blanc » du sinistre Messmer. Un génocide silencieux s’organise contre le peuple réunionnais !!!
 Le chômage frappe 35 à 40% de la population active,  343 000 personnes officiellement, vivent en dessous du seuil de pauvreté, parfois avec moins de 250€/mois – 86 300 foyers vivent de prestations sociales diverses  dont le RSA, 240 000 personnes bénéficient de prestations légales. 
A elle seule, La Réunion regroupe 52% du total des chômeurs des DOM. Mayotte avec 29% de chômage détient la palme dans l’océan indien.
Les Seychelles indépendants comptent 2,7% de chômeurs, Madagascar 2,8%, un peu moins de 7,5% pour l’ïle Maurice pays souverains.

Sortir de l’impasse coloniale par l’Indépendance
Après 70 ans de cette départementalisation décrétée en 1946, La Réunion se trouve être l’un des plus pauvres « départements français ».  Plus de 130 000 personnes ne savent toujours ni lire, ni écrire. La population âgée vit quasiment dans l’insécurité alimentaire et sanitaire, sans les soins nécessaires à leur état de santé dû à leur grand âge. 
La départementalisation franco-européenne quartmondialise La Réunion. Des convois de distribution de colis alimentaires s’organisent pour répondre aux urgences des quartiers déshérités, les déchetteries sont fouillées, les pauvres d’aujourd’hui disputent aux rats et aux mouche la ration d’un jour, dorment dehors, sous les ponts,  dans des grottes vu (dans les Hirondelles à St Joseph, dans les remparts de la Riv d’Abord à St Pierre). La départementalisation, cette belle réussite pour « nos camarades » de Ste Suzanne des restes du pcr en lambeau.
 Les politiciens, un peu cheval de Troie de l’impérialisme tournent en rond autour de leur coffre fort colonial, font le constat de la désagrégation de la société, mais refusent de conclure le changement radical qui s’impose. 
Pour sauver le pays et le peuple réunionnais, et finir avec la domination colonialo-impérialiste française, l’indépendance Nationale, avec rupture des liens de subordination avec la métropole s’impose plus que jamais. 

Le 19 mars 2016
Pour le Mouvman Antikoloniyalis Réniyoné ( le M.A.R)

J. Claude Barret


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