Thierry Robert installe des toilettes dans la citerne construite par un de ces predecesseurs A. Troussail en 1940
Véritable Facebook de mon enfance !
Ce patrimoine est aujourd'hui surmonté de chiottes installées par la municipalité de Saint-Leu.
Ce patrimoine est aujourd'hui surmonté de chiottes installées par la municipalité de Saint-Leu.
Hier, à cet endroit, c'est là au grès du filet d'eau sortant de cette citerne que se faisaient les histoires de notre vie. Les "ferblan" de toutes les tailles se suivaient en un rang bien organisé en attendant leurs tours sous le robinet de cette citerne. Le "ferblan" rempli, est posé sur un "chonbli" monté sur la tête avec dedans comme couvercle quelques feuilles de "brinjélié". Le précieux liquide prenait alors la direction de la case pour les besoins vitaux de la famille…
Pendant l'attente autour de la citerne, chacun à son tour, y allait de son histoire avec de plus en plus de détails en fonction l'heure qui tournait et des aller-retours de la citerne à la case. Je me souviens bien des rires qui animaient ce lieu.
Aujourd'hui, le portrait d'Estella Clain réalisé avec les enfants est encore sur le mur de l'école, mais pour combien de temps ? Celle qui a donné son nom à l'école qu'elle a créée, ne peut qu'admirer ces toilettes parisiennes… A la place du lieu de vie qu'elle a bien connu et qui participait à la construction du lien social de ce quartier de Notre Dame des Champs, trône aujourd'hui un lieu d'aisance…
Remplacer une citerne, qui apportait l'eau potable dans les cases, par des toilettes ! Quel manque de respect pour ceux qui ont vécu dans ce quartier de la Chaloupe et qui ont utilisé ce point d'eau pour faire vivre leurs familles…
"Li moque à nous même" lance un habitant en direction du maire Thierry Robert… "Je pensais qu'il nous proposait un aménagement avec des fleurs… Et c'est de la merde qu'il installe au milieu du village…"
Les rares habitants qui osent en parler et qui n'ont pas peur des représailles à l'encontre d'un des membres de leurs familles sont exaspérés par le comportement méprisant de ce décideur sans culture qui se croit tout permis.
Comme quoi faire de l'argent est une chose, être au service des autres en est une autre…